Ce qu'un Québec souverain devra enseigner au monde

Loin d'être passéiste, comme le prétendent les fédéralistes canadiens, le projet souverainiste est en parfaite harmonie avec l'évolution actuelle de l'humanité.

Chronique de Jean-Jacques Nantel

Dans de multiples domaines, un Québec indépendant aura d'importantes choses à enseigner au reste de l'humanité.
En dépit de sa position géographique périphérique, le Québec, parce qu'il possède la principale voie d'accès au centre de l'Amérique du Nord, est un pays de confluence où se sont mêlées pendant des siècles les cultures québécoise, française, anglaise, américaine et immigrantes. Parce que les Québécois de souche sont des Blancs qui ont été soumis pendant 250 ans à une exploitation coloniale en bonne et due forme, ils possèdent à la fois une sensibilité occidentale et une sensibilité de colonisés. Mieux: comme ils ont quitté il y a deux ou trois générations le monde agricole pour la ville, les Québécois, qui étaient jadis un peuple pauvre à haut taux de natalité, viennent de vivre en cinquante ans des bouleversements socio-économiques que l'accélération de l'Histoire va faire subir aux peuples du tiers-monde en moitié moins de temps. Etant des précurseurs, les Québécois ont dû faire face, avant les autres, aux problèmes de développement, de dénatalité et de vieillissement accéléré que connaîtra sous peu l'ensemble de l'humanité. Il leur appartient donc de montrer la voie aux autres peuples émergents.
Un rôle de superpuissance morale
Comme les Québécois n'ont pratiquement pas été impliqués dans les grands crimes contre l'humanité qui ont été commis au cours des quatre derniers siècles, ils forment une superpuissance morale dont le devoir évident, au lendemain de leur indépendance, sera de participer au leadership moral de l'humanité aux côtés des peuples les plus avancés, par exemple les Scandinaves.
Ainsi, dans le domaine du droit, un Québec indépendant devrait s'offrir en modèle en continuant à traiter avec générosité ses minorités et ses aborigènes. L'idée étant ici de susciter l'imitation et non le mépris, il devrait continuer à développer ses systèmes sociaux d'avant-garde, mais en veillant à mettre un terme aux activités des tricheurs et des fraudeurs qui abusent présentement de sa naïveté: faux réfugiés, criminels internationaux, malades venus d'ailleurs pour se faire soigner à ses dépens, etc.
De la même façon, les procédés, lents mais démocratiques, qui ont été développés au Québec pour faire évoluer son système politique de manière pacifique devraient être promus à l'échelle du globe. Cela est d'autant plus urgent que notre pauvre planète a été tellement fragilisée par nos agressions environnementales qu'elle pourrait difficilement supporter de nouvelles guerres de libération où des armes de destruction massive comme la bombe atomique risqueraient d'être utilisées.
Ainsi, l'idée québécoise du référendum décisionnel pourrait être reprise par tous les Etats préoccupés par le fait que des Cours Suprêmes non élues ont présentement le pouvoir d'invalider des lois désirées par les populations. Pour que la démocratie prévale toujours, les gouvernements devraient être autorisés à tenir des référendums le jour des élections générales (pour que tous votent); des référendums dont les décisions auraient préséance sur les constitutions et leur interprétation par des juges. L'exemple québécois montre qu'on n'aurait pas à craindre l'abus d'une telle formule d'amendement constitutionnel parce que les politiciens professionnels auraient peur que les passions soulevées lors d'un débat de fond ne se retournent contre eux et ne les empêchent de conserver ou de prendre le pouvoir. N'est-ce pas précisément ce qu'ont toujours craint les politicards du mouvement souverainiste québécois?
L'expertise acquise au Québec dans le domaine de la protection des droits aborigènes serait un autre acquis d'importance pour l'humanité puisque nous avons découvert, par tâtonnements successifs, le moyen de superposer harmonieusement deux civilisations sur le même territoire en signant avec nos Amérindiens des ententes territoriales détaillées qui concilient leur mode de vie avec le besoin de développement industriel du reste de la population. Comme il existe des Amérindiens sur 100% du territoire québécois, il reste bien sûr du travail à accomplir dans ce domaine, notamment au niveau de la vallée du Saint-Laurent où l'imbrication des populations et des intérêts est particulièrement complexe. Quoi qu'il en soit, les résultats déjà obtenus sont déjà suffisamment probants pour que l'idée puisse être reprise ailleurs avec profit, notamment au Canada anglais.
En allant jusqu'au bout de la logique du modèle québécois, qui respecte les droits des minorités et des majorités tout en refusant toute forme d'apartheid anti-noir, anti-blanc ou anti-qui-que-ce-soit, il serait possible, par voie de traités, et sans voler de territoires à personne, de créer une situation confortable pour toutes les populations qui, sur la planète, doivent partager leur territoire avec des peuples appartenant à une autre civilisation. Cela permettrait, par exemple, d'en finir avec les sanglantes rivalités des peuples nomades et sédentaires qui coexistent depuis des millénaires dans les grands déserts du monde.
Grâce au modèle québécois, il serait même possible de créer le vaste pays circumpolaire dont rêvent les Inuit en le divisant en provinces du Groenland, du Labrador, du Québec, du Nunavut, du Canada anglais, de l'Alaska et de la Russie; chacune de ces provinces signant, avec le pays occidental correspondant, un traité de partage des ressources semblable à celui du Grand Nord québécois.
La solution québécoise - qui consiste à signer des traités honnêtes et sincères pour ensuite les respecter - devrait être imitée dans les nombreux pays qui abritent des minorités aborigènes, soit la totalité des trois Amériques, la Russie, le nord de l'Europe, l'Océanie, la majeure partie de l'Asie et une énorme partie de l'Afrique blanche ou noire (Touaregs, Pigmées, Boschimans, etc).
La menace de partition du Québec
On le voit par ce seul exemple, les menaces de guerre de partition que fait tonner contre nous le minuscule petit Canada anglais ouvrent un débat d'envergure mondiale où la position morale du Québec est particulièrement forte.
Ces menaces ont, pour nous, le grand avantage de montrer le Canada anglais sous son plus mauvais jour sans être un danger pour notre intégrité territoriale; une intégrité qui est protégée par la loi internationale et de nombreux précédents, par les traités signés avec nos Amérindiens, par la volonté expresse des Américains d'éviter l'anarchie sur leur frontière nord et par le simple fait que le Québec est tout à fait capable de se défendre.
La réorganisation du monde
Loin d'être passéiste, comme le prétendent les fédéralistes canadiens, le projet souverainiste est en parfaite harmonie avec l'évolution actuelle de l'humanité. C'est une autre originalité de notre peuple d'être un avant-gardiste lorsqu'il s'agit de trouver des solutions novatrices à certains des plus vieux problèmes de l'espèce tout en étant un retardataire lorsqu'il s'agit de se débarrasser de son antique organisation coloniale.
Deux époques au moins ont passé depuis celle qui a vu la libération des autres peuples colonisés. Il y eut d'abord l'époque de l'axe Est-Ouest; cet axe de développement qui a vu les populations européennes en augmentation constante de la Révolution industrielle se ruer sur le reste du monde. Ce fut l'époque où l'Angleterre a conquis le Québec pour ensuite s'en servir comme d'une vache à lait pour développer, dans un sens Est-Ouest, le long Canada de 5000 kilomètres de long et de 200 kilomètres de large qui, aujourd'hui encore, suit fidèlement le tracé de la frontière canado-américaine (c'est là que vit 80% de sa population).
Cette première époque s'est terminée au cours des décennies qui ont suivi la grande guerre civile européenne de 1914-1945 pour faire place à une deuxième époque, celle de l'axe Nord-Sud où la folle croissance démographique et industrielle du tiers-monde a provoqué leur décolonisation et donné l'impression que les pays vieillissants du Nord allaient bientôt être totalement submergés par d'immenses vagues migratoires venues du Sud.
Depuis quelques années, une troisième époque a clairement commencé; celle où un exode rural massif, rapide et universel est en train de mettre un terme définitif au monde agricole qui, depuis dix mille ans, n'a pas cessé de générer, sur la planète entière, d'énormes surplus démographiques et une immense pauvreté. Par suite de l'industrialisation de l'ancien tiers-monde, une planète démographiquement assagie est désormais soumise au jeu complexe de pôles de développement multidirectionnels et bien distincts.
Cette évolution est clairement visible dans le cas du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), ce quatuor de puissances montantes qui se tournent mutuellement le dos pour chercher, chacune pour son propre compte, à étendre leur contrôle sur une région particulière du globe. La complexité croissante du monde actuel – certains parlent d'anarchie - est due à la globalisation des acquis de la révolution industrielle qui empêche désormais une nation particulière de dominer la planète et de l'organiser à sa guise et à son profit, comme le firent naguère l'Angleterre et les Etats-Unis. Dans le monde qui se crée sous nos yeux, le mouvement économique naturel est clairement de globaliser la richesse... et la pauvreté. Ce dernier processus risque d'enrayer sous peu la vieille mécanique migratoire à laquelle les Québécois sont habitués.
Les tendances lourdes dont il est ici question affectent gravement un pays artificiel et mal soudé de l'ère coloniale comme le Canada dont les extrémités se tournent naturellement le dos au point de n'entretenir pratiquement plus aucune relation sociale, économique ou culturelle. La Colombie-Britannique, en effet, regarde vers l'Extrême-Orient pour son commerce et son immigration alors que le Québec, par exemple, est naturellement tourné vers le sud, le sud-est et l'est. Quant aux Maritimes, leur nom même indique dans quelle direction se tournent leurs regards.
Même si le Québec est un retardataire politique et qu'il est encore enferré dans un débat identitaire de l'avant-dernière époque, il pourrait jouer un rôle idéologique intéressant à l'échelle internationale en faisant une synthèse harmonieuse des différents courants de pensée qui alimentent son débat national. Comme l'a parfaitement bien compris sa population, l'argument postmoderne voulant que la notion de souveraineté d'un Etat soit dépassée parce que les pays modernes ont de moins en moins de prise sur les grands événements internationaux est de la pure foutaise puisque pratiquement aucun peuple, sur cette planète, ne dispose d'une autre structure étatique efficace pour gérer ses affaires et défendre ses intérêts. De toute façon, de quoi parle-t-on ici? D'éliminer les Etats nationaux et de laisser s'installer une anarchie planétaire?
Le fait que le mouvement d'émancipation des peuples coloniaux de l'après-guerre ait coincidé avec la création d'organisations supranationales comme le Pacte Andin, la CEE ou l'ONU montre que l'humanité moderne a en fait besoin de structures étatiques à la fois plus nombreuses, mieux élaborées et, surtout, plus efficaces pour gérer des problèmes transnationaux comme la pollution de l'air, la criminalité ou le terrorisme international. Cela ne signifie cependant pas que les peuples décolonisés regrettent l'époque de leur exploitation coloniale. Aucun peuple, en effet, ne rêve de revenir à une situation de dominé à dix ou vingt contre un semblable à celle du Québec actuel.
A plus ou moins brève échéance, l'évolution technologique et économique de l'humanité va l'obliger à se doter de gouvernements continentaux et d'un gouvernement mondial. Pour être utiles et efficaces, ces derniers devront toutefois se mêler uniquement de ce qui les concerne directement. Pour exprimer cela d'une façon imagée, nous dirons que l'organisation d'un tiroir à chaussettes sera alors confiée à l'individu; celle de sa chambre à coucher sera l'affaire de son couple; celle de son foyer concernera sa famille; celle des lumières de ses rues sera l'affaire de son gouvernement municipal alors que le choix de la langue d'enseignement de ses écoles sera fait par son gouvernement national. Les gouvernements continentaux, quant à eux, s'occuperont en exclusivité de problèmes transnationaux comme ceux reliés au commerce régional ou à la pollution transfrontalière alors que le gouvernement mondial sera responsable de problèmes d'envergure planétaire tels ceux reliés au trafic des stupéfiants, au contrôle des multinationales ou au droit des océans et de l'espace.
Une planète où les nations seraient regroupées par continent (ou par civilisation) serait d'ailleurs plus stable et créative qu'un monde multiculturaliste anglophone semblable à celui prôné – on comprend pourquoi - par les fédéralistes canadiens. Pour commencer, les nations sont culturellement adaptées à leurs milieux naturels, surtout lorsque ceux-ci correspondent à des pays naturels et isolés comme le Québec. Ensuite, les cas européen et indien montrent qu'une multiplicité de cultures génèrent des foules de solutions nouvelles et originales dont les plus efficaces peuvent être reprises avec profit à l'échelle de la région ou du globe. Enfin, il sera toujours plus simple de s'appuyer sur l'organisation naturelle de l'humanité pour en gérer l'évolution. Une négociation impliquant quatre ou cinq cent peuples indépendants, quatre ou cinq cent personnalités collectives, aura effectivement plus de chances d'aboutir qu'une négociation impliquant une masse plus ou moins anarchique et désorganisée de sept ou huit milliards d'individus. Dans le fragile contexte international qui sera désormais le nôtre, et pour longtemps, un Québec indépendant devrait se faire le promoteur d'une telle réorganisation planétaire.
Dans un contexte où les guerres régionales, trop dommageables pour l'environnement, seront de moins en moins acceptées comme un moyen légitime pour régler des problèmes politiques, un Québec souverain devrait prendre le leadership des pacifistes en se donnant une simple garde nationale défensive (20 000 hommes?) et en renonçant à se doter d'une armée sophistiquée de manière à pouvoir consacrer les sommes ainsi économisées à des fins utiles; par exemple pour le financement d'une éventuelle armée mondiale chargée d'imposer la paix et la négociation aux régions en guerre.
En attendant la lointaine création d'une telle armée, les sommes économisées pourraient être investies d'une manière profitable dans le développement international. Au lieu de faire comme le Canada actuel qui joue à la superpuissance en saupoudrant inutilement l'argent de nos taxes sur plusieurs douzaines de pays, un Québec indépendant pourrait au contraire concentrer toutes les ressources disponibles sur deux ou trois pays pauvres et stratégiques - ceux de ses alliés – et dans des programmes intégrés s'étendant sur plusieurs décennies de manière à avoir un impact réel et utile sur leur développement.
Stabiliser notre environnement, notre économie et notre démographie
S'il est un domaine où le Québec pourrait jouer un rôle pionnier, c'est celui de la survie de l'espèce. A une époque où il est lui-même menacé par le spectre de la dépopulation et de l'extinction, notre peuple se doit de montrer à un monde en mutation qu'une société postindustrielle est capable de s'adapter et de s'organiser pour durer pendant des siècles, sinon des millénaires, au milieu de la richesse et du confort. Or, pour ce faire, il doit trouver le moyen de stabiliser les évolutions internes de sa société pour les rendre compatibles avec la survie et le bien-être à long terme de son environnement.
Le grand défaut contre nature de la mentalité écologique actuelle est de suggérer que l'espèce humaine doive sauver la planète en créant un autre déséquilibre, c'est-à-dire en se laissant dépérir. Si le peuple québécois - qui est un des premiers peuples menacés d'extinction (ou de minorisation) par suite des manigances migratoires du Canada anglais - devait choisir cette solution plutôt que de se réorganiser pour survivre, il y aurait lieu de craindre le pire pour l'avenir de notre espèce et de notre forme de vie, car cela voudrait dire que quatre milliards d'années d'évolution vers toujours plus d'intelligence aurait abouti à une extinction volontaire!
Par bonheur, plusieurs indices donnent à penser qu'en dépit de l'inertie de ses élites, notre peuple s'apprête à réagir sainement. Dans le domaine environnemental par exemple, l'ensemble de notre population a depuis longtemps pris conscience des problèmes et pris une bonne longueur d'avance sur les autres peuples émergents dans des domaines comme la dépollution des cours d'eau, la protection des espèces menacées, la lutte aux pluies acides, le recyclage des déchets, etc. Parallèlement, des efforts importants ont été faits pour harmoniser notre vie industrielle avec la survie de nos écosystèmes naturels: renaturalisation des sites de mines et de barrages, revitalisation des berges, traitement des eaux usées, etc. Dans le domaine économique, la population est définitivement gagnée à l'idée de ne pas nuire aux prochaines générations en créant une immense dette nationale. Aussi appuie-t-elle l'objectif d'atteindre le déficit zéro. Dans le domaine démographique, enfin, la totale inaction de nos gouvernements n'a pas empêché la population de faire remonter spontanément sa natalité à un niveau un peu plus compatible avec une éventuelle survie à long terme.
En matière démographique, le peuple québécois n'aura pas vraiment le choix de montrer la voie au reste de l'humanité. En dépit de la politique d'intense immigration que le Canada a délibérément adoptée depuis des siècles pour le submerger et le détruire, jamais sa survie ou sa pérennité n'ont été mises en danger. Les causes de cette étonnante survivance – le Québec comptait seulement 60 000 habitants en 1763 - sont à la fois naturelles et artificielles.
Pour commencer, les handicaps du Québec sont trop nombreux pour que les immigrants aient jamais eu l'envie de beaucoup s'y attarder. Son climat quasi polaire fait que, même aujourd'hui, ses régions restent peuplées de pure-laine alors que Montréal demeure une ville de transition où les immigrants ne font que passer. Au Québec, le centre du territoire, même dans le Grand Nord, est occupé et développé par les francophones alors que la périphérie tend à être peuplée de minorités: Anglophones du West Island, immigrants de Montréal, Innus de la Côte-Nord, Cris et Inuit du Grand Nord, etc. Ces quelques faits climatiques et géographiques de base (et cet isolement) ont fait des Québécois un peuple aussi indestructible et ¨éternel¨ que leur long fleuve tranquille.
A ces causes fondamentales de survie s'ajoutent l'obligation qui est faite aux immigrants montréalais d'apprendre deux langues complexes pour trouver un travail décent, notre instabilité politique foncière (notre indépendance nationale qui tarde à se faire) et, surtout, les multiples vols que le Canada anglais a perpétrés à nos dépends depuis des siècles. Il y a en effet une contradiction fondamentale entre l'idée de nous submerger par une immigration désireuse de s'enrichir et la manie qu'ont nos voisins de constamment nous voler notre richesse.
Compte tenu du brutal effondrement démographique qui se prépare à l'échelle du globe et de l'inversion des flux migratoires qui sera provoquée par notre appauvrissement relatif, la seule solution viable à long terme sera, pour le gouvernement québécois, de subventionner massivement les familles qui désireront avoir un troisième ou un quatrième enfant, notamment et surtout dans les régions. Ici, l'idée sera de faire varier en fonction du nombre total des naissances le montant des allocations familiales de manière à stabiliser à long terme le niveau de la population du Québec. Cela voudra dire d'obtenir, à chaque année de chaque siècle, la naissance d'environ 110 000 enfants. (En 2009, il en manquait à peu près 21 000). En adoptant une telle politique, le gouvernement répartirait la natalité sur l'ensemble des groupes ethniques du pays et arrêterait de déséquilibrer son peuplement et son économie, comme il le fait présentement en favorisant une immigration de masse dont bénéficie la seule région de Montréal.
A terme, le résultat obtenu serait: une population stable, des besoins économiques stables et, donc, un environnement stable et sain. Avec ça, on pourrait traverser les millénaires. Cette solution aussi, nous devrons l'enseigner au reste du monde.
Jean-Jacques Nantel, ing.
Janvier 2011


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6 commentaires

  • Stéphane Sauvé Répondre

    18 janvier 2011

    Merci M. Nantel, pour ce texte. Je m'en suis délecté et n'en déplaise à Monsieur ou Madame O, votre intervention nourrit l'espoir et la conviction que le Québec a beaucoup à offrir au reste du monde.
    Maintenant, il reste à espérer que dans cette débandade programmée du système économique, le gouvernement mondial que vous souhaité, n'impose pas un nouveau mode de contrôle via un système monétaire biométrique. http://www.mecanopolis.org/?tag=biometrique

  • Archives de Vigile Répondre

    4 janvier 2011

    Monsieur,

    Vous serez vite délégué ambassadeur aux Nations-Unies. On y pratique professionnellement le "wishfull thinking" de la diplomatie.
    Mais, le Québec n'est pas indépendant, parce qu'il n'a pas pu exceller dans tous ces domaines puisque de toujours, bloqué dans ses moindres aspiration. Et maintenant qu'on n'a plus la masse critique pour voter, ni au municipal, ni au "provincial" ni au fédéral (quoique le Bloc nous fait croire) qui peut nous faire croire que la dernière chance n'est pas déjà passée? Oups, la marche de février!...

  • Archives de Vigile Répondre

    4 janvier 2011

    Remerciement M Nantel pour un tel Discours grand D qui mérite toute notre attention pour un Québec Souverain s'inscrivant dans une sérénité.. porteur de valeurs fondamentales exprimées, se devant d'être exprimées et mises de l'avant pour une humanité souhaitée et par trop mise-à-mal de par l'existence d'un type de discours de plus en plus répandu et trompeur, signe d'un certain type de jouissance à bannir
    Vous avez tout-à-fait raison de mon point de vue : nous devrions êtres fiers comme peuple de ne point avoir été inscrit comme guerrier ou destructeur mais d'avoir su dans une certaine mesure et de savoir encore désirer une saine affirmation demeurant respectueuse et faisant preuve d'ouverture malgré toutes les stratégies crasses ne visant que fermeture, emboîtement, confusion ou division
    J'aime le Québec que vous décrivez ici et personnellement j'y crois
    Merci encore une fois pour votre texte.. à retenir, à diffuser, à méditer
    Vous l'avez fait parvenir au Devoir ?
    Suzanne Caron

  • Lise Pelletier Répondre

    4 janvier 2011

    M. Nantel
    Quel travail colossal vous avez fait là, comme le dit Nicole dans son commentaire.
    D'ailleurs, je relis tous vos textes car très complexes, mais je devine le fil conducteur et je tiens à comprendre.
    L'espoir que je perds parfois me revient quand vous nous faites voir toutes les potentialités que le Québec possède.
    Qu'il est dommage que vos connaissances approfondies ne soient pas expliquées aux québécois. Celui-ci qui cherche désespérément un rêve, un projet auquel s'accrocher..
    Rendre accessible en morcelant vos données pour chaque région donnée, faire des conférences sur ces enjeux.
    Il doit pourtant y avoir un moyen de vous faire connaître.
    Lise Pelletier

  • Archives de Vigile Répondre

    4 janvier 2011

    Merci infiniment Monsieur Nantel,
    Il m'apparaît évident que vous avez passé de longues heures de travail pour, dans un premier temps bien vous documenter, ensuite, composer, rédiger et faire la mise en page de ce précieux document ...
    En ce qui me concerne, je le conserve précieusement pour références ultérieures. Le seul fait de réaliser qu'un tel document "existe" ravive en moi, l'espoir que notre errance touche à sa fin.
    Je sens au fond de mon coeur que notre Indépendance, l'Affirmation de ce que nous sommes, pointe à l'horizon... En ce début d'année 2011, cela me fait un bien fou !!!
    Bien sûr, il y aura toujours des détracteurs pour croiser votre route mais, je vous dis un énorme MERCI pour l'espoir que vous suscitez car, j'ai l'absolue certitude que je suis loin d'être la seule à ressentir un tel vent de fraîcheur sur mon visage ce matin !!! J'ai tellement hâte de lire les autres commentaires ... Bonne Année 2011 à vous Monsieur Nantel et à tous vos proches !!

  • Archives de Vigile Répondre

    4 janvier 2011

    Le Québec indépendant comme pays francophone peut montrer au monde
    1) Le métissage bénéfique au lieu du racisme
    2) La revanche des berceaux pour survivre au lieu des guerres
    4) Le partage équitable au lieu du capitalisme sauvage
    5) L'ouverture sur le respect des langues nationales du monde au lieu de l'anglicisation impérialiste
    6) La Révolution tranquille pour développer les institutions au lieu de l'extrème droite ou gauche violentes
    7) Distinctions des pouvoirs administratifs au lieu des collusions royalistes unitaristes anti démocratiques
    8) Une morale universelle au lieu des immoralités sectaires
    9) L,organisation démocratique au lieu des loges de criminels magouilleurs
    10 ) L'amour véritable par le développement au lieu des haines sectaires des multinationale anti démocratiques voleurs de matières premières et de cerveaux
    Etc
    Le Québec est la Nation au monde la mieux développée à ces niveaux et notre culture permet de donner l'exemple à l'humanité entière en devenant un pays francophone représenté dans toutes les instances internationales