L’ex-ministre des Finances Carlos Leitao réfléchit actuellement à la possibilité d’être candidat à la direction du Parti libéral du Québec pour succéder à Philippe Couillard, a appris notre Bureau d’enquête.
Les militants libéraux choisiront leur prochain chef en 2020. Pour l’instant, aucune candidature n’a été annoncée officiellement.
En entrevue avec notre Bureau d’enquête, hier, M. Leitao a toutefois confié qu’il pourrait tenter de succéder à M. Couillard, lequel a quitté ses fonctions après la défaite d’octobre dernier.
Député de la circonscription montréalaise de Robert Baldwin depuis 2014, il dit être l’objet de sollicitations depuis un conseil général du PLQ au début du mois.
Sans donner leur nombre exact, M. Leitao affirme qu’il a reçu « plusieurs » coups de téléphone de personnes qui sont prêtes à le soutenir.
«Je ne vais pas vous mentir, ce n’est pas mon style. Depuis le conseil général, oui, il y a des personnes qui ont exprimé des opinions comme quoi ce serait une possibilité», dit-il.
Militants
Ces encouragements ne se limitent pas à des coups de téléphone. Il en a également reçu lors d’activités de financement de collègues députés auxquelles il a participé.
«Beaucoup de militants viennent et me parlent», dit-il.
M. Leitao affirme qu’il prendra une décision d’ici septembre. «Il y a l’été pour y penser», dit-il.
Selon des informations de notre Bureau parlementaire, M. Leitao était prêt, il y a quelques semaines, à appuyer l’ex-ministre Dominique Anglade, dont la candidature est pressentie. M. Leitao avait par la suite affirmé dans une entrevue à QUB radio qu’il était trop tôt pour décider d’un appui.
Hier, tout en parlant de sa réflexion, M. Leitao a marqué une préférence pour que le prochain chef soit « quelqu’un d’une autre génération ». «J’y pense, mais vraiment je pense aussi qu’il faudrait quelqu’un de plus jeune», fait-il valoir en rappelant qu’il aura 66 ans au prochain scrutin de 2022.
L’ex-ministre des Finances, qui a rétabli l’équilibre budgétaire, estime qu’il est encore trop tôt pour donner un aperçu de son programme.
Par ailleurs, l’ex-ministre Sébastien Proulx, qui était lui-même en réflexion, a fermé la porte. «Je n’irai pas à la course», a-t-il dit, affirmant qu’il a pris cette décision personnelle pour sa famille et lui.