Le voyage du pape Benoît XVI a permis à bien des Québécois de déverser
leur hargne sur l’Église catholique, de propager des discours réducteurs,
des propos falsifiés sur la visite papale en terre africaine. Chez nous,
c’est devenu coutume de ne pas lire les textes officiels produits par le
Vatican et de se faire une opinion à partir d’un article pondu par un
journaliste dont le but évident est de faire la première page du journal du
lendemain.
Une certaine presse verse de plus en plus dans la désinformation. Elle en
profite pour ridiculiser celui qui a encore le courage de porter et
d’annoncer certains principes fondamentaux, certaines règles morales
universelles, sans lesquelles l’humanité, malgré les avancements de la
techno-science, risque de tomber dans un tohu-bohu prévisible. Le sida,
maladie grave s’il en est, est en train de nous empêcher de réfléchir sur
notre condition humaine. Le préservatif qui devrait l’empêcher, impose
subtilement une sexualité sans risques, qui dégagerait l’être humain de
toute responsabilité dans sa vie sexuelle. Le préservatif, petit à petit,
est en train de créer une mentalité inquiétante, à savoir une sexualité en
kit, jetable après usage.
Une sexualité sans risques?
Je n’ai pas l’intention ici de défendre les propos du pape lors de son
dernier voyage. Il est assez grand pour se défendre tout seul. Mais
qu’a-t-il dit au juste? Voici ce qu’il a dit, au sujet du sida, sur l’avion
qui le conduisait en Afrique, il y a quelques jours.
« On ne peut vaincre ce problème du sida uniquement avec de l'argent. S’il
n’y a pas l’âme, si les Africains ne s’aident pas, on ne peut résoudre ce
fléau en distribuant des préservatifs ; au contraire, cela risque
d’augmenter le problème. On ne peut trouver la solution que dans un double
engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c’est-à-dire un
renouveau spirituel et humain qui implique une nouvelle façon de se
comporter l’un envers l’autre ; et le second, une amitié vraie, surtout
envers ceux qui souffrent. »
Notre société valorise la pulsion pour elle-même alors que celle-ci ne
peut être finalisée que dans la relation à l’objet. Les maladies transmises
sexuellement, sont le plus souvent le résultat d’un comportement sexuel
irresponsable. La responsabilité est l’un des critères de la personne
libre. Or, cet appel à devenir des personnes qui peuvent répondre de leurs
actes est aujourd’hui rapidement évacué du discours pour être remplacé par
une opinion dominante, prêchée aux jeunes et au moins jeunes, par une
propagande insidieuse et dévastatrice. On pourrait la résumer ainsi : Fais
ce que tu veux, satisfais tes désirs comme ils viennent, évite toute
frustration. Tu as droit à la relation sexuelle, tes parents et tes
éducateurs n’ont rien à te dire. Ce qui résultera sera pris en compte par
la société. Oui, fais ce que tu veux comme tu le veux. Tout est possible
grâce à la merveilleuse invention du préservatif.»
Il ne s’agit pas ici de savoir si on est pour ou contre le préservatif. Il
s’agit de se demander de quelle manière l’être humain peut et doit
construire une sexualité authentiquement humaine. La sexualité, on le sait
d’expérience, est une manière d’être en relation les uns avec les autres.
Elle est finalisée, en grand partie, par la relation avec l’autre. Comme la
tendance actuelle tire dans la direction de la déshumanisation de la
sexualité, le risque est que la sexualité devienne uniquement
instrumentalisée.
La mentalité actuelle repose sur le fait qu’une sexualité sans risques est
possible. Celle-ci s’incruste lentement dans les spots publicitaires, même
dans les manuels de biologie scolaire. Remettre en cause cette approche
mécanique des rapports sexuels entre les humains, déclenche rapidement des
réactions passionnelles et agressives et empêche de s’interroger
collectivement et personnellement sur le sens des rapports sexuels entre
les hommes et les femmes de bonne volonté. Oser écrire et dire que ce
modèle est réducteur et ramène l’être humain à une machine à plaisir, c’est
courir le risque de se voir épinglé le qualificatif de moralisateur. C’est
aller à l’encontre du modèle sexuel admis de nos jours, un mode qui est le
plus souvent irrationnel et sans fondements. Notre société moderne
aurait-elle découverte le moyen de mettre la vie sexuelle des humains à
l’abri des contingences de l’existence? Au nom des maladies transmises
sexuellement, faut-il exclure toute réflexion morale au sujet de la
sexualité et surtout mettre sous le boisseau tout discours anthropologique
sur le sens de l’amour humain? Est-ce vrai que tout semble possible dans
les rapports sexuels entre humains dans la mesure où l’on se protège?
Oui, l’amour, ça se protège
La sexualité humaine n’est pas réductible à la quête du plaisir. Les
propos tenus par Benoît XVI, lors de sa conférence de presse dans l’avion
qui l’amenait au Cameroun il y a quelques jours, ne fait que rappeler ce
point de vue ecclésial. Quelques journalistes, particulièrement ceux de
l’Europe (France et Allemagne en particulier), n’ont retenu de ses dires
qu’un mot ou deux : préservatif et avortement. Tirés de son contexte, ils
peuvent être interprétés de différentes façons.
Le christianisme n’est pas une mode. Un courant de pensée manipulable.
Falsifiable selon les désirs de chacun. Pour lui, la sexualité doit être
orientée, élevée et intégrée par l’amour qui, seul, la rend vraiment
humaine. Préparée par le développement biologique et psychique, elle croît
harmonieusement et ne se réalise en plénitude que par la conquête de la
maturité affective qui se manifeste dans l’amour désintéressé et dans le
don total de soi-même à l’autre. Chacun, dans la relation, est renvoyé à
l’autre, car il admet qu’il n’a pas sa fin en lui-même. L’amour amène
l’autre à se réaliser par le don désintéressé de lui-même. Et chacun, dans
le rapport qu’il entretient avec l’autre dans un engagement fidèle et
définitif, prend sa source dans le fait qu’il est créé à l’image de Dieu,
source de tout amour. Ici, l’amour n’est pas un sentiment ni une simple
émotion. C’est avant tout «un projet à réaliser et une structure
relationnelle dans laquelle les sentiments et les émotions prennent sens».
C’est ce type d’amour que l’Église a sans cesse protégé. Il implique le
libre choix des partenaires, leur consentement mutuel, l’égalité entre
l’homme et la femme, l’acceptation des responsabilités conjugale et
parentale dans la fidélité.
Entre l’idéal et la réalité
Le discours pastoral de l’Église catholique a sans cesse rappelé, - depuis
l’apparition entre autre du sida - la nécessité de se protéger, de ne pas
mettre en péril la vie d’autrui. Le regretté cardinal Lustigier fut l’un
des premiers évêques français à le rappeler en 1988, lors d’une soirée
consacrée au sida. « Quant à vous qui êtes atteints de cette maladie, si
vous ne pouvez pas vivre ainsi dans la chasteté, prenez les moyens que l’on
vous propose, par respect pour vous-même et par respect pour autrui. Vous
ne devez pas donner la mort.» Le cardinal Coffy empruntait les mêmes voies
: «Je suis face à des gens qui ont des habitudes, qui ont une hérédité
lourde, je ne vais quand même pas leur demander de tuer leur voisin, en
leur communiquant le sida. Par conséquent, en des cas très précis, il est
clair que le préservatif s’impose. Le salut, la vie d’une personne compte
plus que toute autre chose.» Le porte-parole de la conférence des évêques
de France, Mgr di Falco corroborait les paroles de ses confrères dans
l’épiscopat en 1995 : L’Église catholique propose de objectifs, un idéal.
Certains refuseront jusqu’à l’idéal lui-même. (…) L’Église croit que la
sexualité est belle, et fragile, et qu’elle est indissociable de l’amour.
L’Église croit que l’on ne peut pas répondre aux questions justes et
légitimes des jeunes par des considérations uniquement médicales, voire
vétérinaires. Alors, c’est vrai, l’Église ne rejoint pas le discours
hégémonique et stérile du «Mets un préservatif et fais ce que tu veux.»
Elle préfère appeler à la fidélité et à l’abstinence, pas d’abord comme
moyen de combattre le sida : d’abord comme moyen de trouver le bonheur.
Mais il est bien évident, une fois montré l’objectif, que l’on doit être
ni suicidaire ni criminel : il faut utiliser le préservatif si, pour des
raisons qu’il ne m’appartient pas de juger, on n’a pas encore atteint
l’idéal proposé.»
La clarté du discours de l’Église catholique
L’Église rappelle le sens de l’amour humain. La sexualité est belle et
demeure une des modalités d’expression de cet amour. Elle propose et montre
les voies à prendre pour atteindre l’idéal de l’amour. Elle ne l’impose pas
: elle invite chacun à réfléchir sur le sens des rapports amoureux entre
hommes et femmes et invite à chacun à prendre ses responsabilités. Le
discours du pape, en ce sens, s’inscrit dans la longue tradition de
l’Église. Remettre tout se confiance en un instrument comme le préservatif,
ne fait que mécaniser les rapports sexuels entre les humains. L’humanité,
pour s’épanouir et grandir, a besoin de plus que cela.
Nestor Turcotte – Matane
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28 commentaires
Archives de Vigile Répondre
18 avril 2009Personne n'a jamais dit que le préservatif devait être aboli. Vous défendez ce condom comme on l'avait interdit. Ce que nous disons: le PRÉSERVATIF SEUL n'est as une solution au sida. L'observation des organisme qui combattent le sida en témoignent. La certitude de la sécurité totale du préservatif que vous véhiculez est donc dangereuse. Là ou le préservatif a été jumelé avec l'abstinence et la fidélité, le recul de cette plaie mortelle a eu lieu et seulement là. Donc votre magie du condom ne suffit pas.
Le nouveau DOGME du PRÉSERVATISME exclusif est donc dangereux car il incite à l'irresponsabilité, à la promiscuité et à l'infidélité à la prolifération des partenaires et des occasions car il semble ne plus y avoir de risque. Ce qui est faux. Associé à la RESPONSABILITÉ, il donne des bons résultats. Il faut par l'éducation responsabiliser les gens plus que jamais.
Alors qu'on tente de faire reculer la polygamie et la polyandrie comme inhumaines, à plus forte raison dans le cas de maladies mortelles...Accepteriez-vous d'avoir des relations avec un conjoint qui a le sida sous prétexte qu'il se protège bien? Personne ne saurait imposer cela à un autre car on considère comme un viol déjà cette imposition entre des époux en bonne santé. La loi en Afghanistan fait scandale. Êtes-vous pour ou contre cette loi partout et toujours? Pour nous le condom est une seulement des mesures de prudence quand il n'y a pas viol et duperie du partenaire. Éducation, éducation, éducation! Je suis certain que les religieuses et les médecins en font beaucoup, surtout en donnant ces préservatifs, genres de seringues dangereuses parce qu'on les partage à deux quand ce n'est pas à plusieurs vu les expériences passé du dossier sexuel de chacun. Le dogme du préservatisme ne suffit pas. Vous prenex ces choses trop à la légère.
Archives de Vigile Répondre
11 avril 2009Prôner l'abstinence n'est tout simplement pas réaliste. Cela conduit les gens à mentir et/ou à culpabiliser. Dans les deux cas, ce n'est pas efficace contre la pandémie.
Les campagnes qui marchent parlent plutôt d'expliquer comment utiliser un préservatif de façon efficace, ( ce qui veut notamment dire que l'on doit utiliser du lubrifiant et bien sur limiter l'usage du préservatif à une seule fois . D'où des distributions non limitées du nombre de préservatifs dans les communautés religieuses qui se battent contre la maladie en Afrique ) conseillent de limiter le plus possible le nombre de ses partenaires, mais en aucun cas ne parlent d'abstinence. L'abstinence marche si bien que la première cause de mortalité des prêtres Africains est ... le SIDA !
Autre facteur non négligeable : faire du dépistage. Plus de 60% des personnes contaminées en Afrique l'ignorent. Mais avant tout , il me semble que pour responsabiliser les Africains, en plus de les informer, il faudrait les impliquer à la base dans la fabrication de préservatifs, de lubrifiants, de tests qui seraient sans doute moins coûteux à l'achat et permettraient à l'Afrique d'être autonome.
Dans certains peuples Africains, parler de fidélité est quasi impossible. Les peuples qui fonctionnent à la base avec des hommes polygames acceptent le plus souvent que leurs femmes aient des amants pour peu qu'elles restent discrètes, cela, sans porter de jugement aucun, est une façon de fonctionner qui est la leur. Avant de leur demander de se conformer à nos modèles, commençons donc par les accepter tels qu'ils sont. Si ils doivent être donc avec plusieurs partenaires, restons réalistes, et expliquons leur les dangers de la propragation du SIDA et comment s'en prémunir avec l'utilisation de préservatifs.
Le grand soucis des catholiques qui se comportent vis à vis des Africains une fois de plus en paternalistes colonisateurs c'est que selon la morale des catholiques, utiliser un préservatif , c'est utiliser un contraceptif, ce n'est donc pas acceptable selon la morale. Plutôt que d'ouvrir les yeux sur la réalité du terrain et de vouloir que les gens se conforment à notre dogme, pensons comme les soeurs catholiques et les moines de communautés en Afrique qui cherchent avant tout à sauver des vies plutôt qu'à respecter un dogme aveugle et à côté de la plaque, ces religieux là DISTRIBUAIENT, DISTRIBUENT et DISTRIBUERONT des préservatifs aux Africains, en leur expliquant comment s'en servir correctement .
Le tout est dans cette affaire surtout à mon sens de savoir si l'essentiel est de se conformer au dogme à tout prix, ou si c'est de sauver des vies à tout prix .
Les communautés chrétiennes sur le terrain ( c'est à dire pas comme le pape qui mettait les pieds pour la première fois de sa vie et sans aucun doute la dernière en Afrique ) eux , ont choisi.
Archives de Vigile Répondre
10 avril 2009Sur le sida il parait aujourd'hui, 10 avril, une excellente article dans le quotidien Le Monde. Les études et l'observation des résultats dans des groupes humains d'Afrique prouvent qu'avec les seuls moyens technologiques (préservatifs) on ne parvient pas à faire reculer la pandémie. Les gens y croient tellement qu'ils deviennent irresponsables, multiplient les partenaires et les occasions: tout ce dont le sida a besoin pour proliférer. Oui parfois le condom érigé en planche de salut par la presse peut nuire selon les enquêtes, là où on a ajouté l'abstinence et la fidélité au condom, un recule du mal a été appréciable. Donc ceux qui qui croient au dogme du condom devraient revenir à la loi de l,amour responsable. On peut s'aimer sans rapports sexuels et protéger les autres ainsi que soi-même. La rectitude du préservatif qui fait lancer des pierres aux ¨biens-pensants¨ doit céder le pas aux enseignements de Benoit XVI, qu'on soit athée ou croyant car elles sont réalistes.
Archives de Vigile Répondre
8 avril 2009Je voudrais donner une dernière opinion d'un ignare en la matière sur la solution complexe au sida, cette maladie sournoise comme toute maladie vénérienne d'ailleurs et dont il faut arrêter le danger de pandémie, surtout dans les pays pauvres. Responsabilité, soins, éducation et recherche sont les quatre piliers du recule de ce mal qui mène lentement à la mort après avoir épongé avec la toxicomanie des budgets de santé énormes pendant qu'on manque d'argent pour le cancer.
La responsabilité individuelle et collective est la pierre angulaire de toute stratégie en ce domaine. On réclame à cor et à cri la responsabilité de nos élus pour la CDPQ, de l'argent seulement, à plus forte raison pour un mal qui attaque l'être humain dans sa vie même. Maladie que les relations sexuelles, les soins sanguins et l'accouchement peuvent transmettre à des innocents nécessite de la prévention.
Les soins de santé offerts par l'état ne dispensent pas la personne d'être très prudente dans ses choix, de penser aux autres, à son conjoint, sa conjointe et ses enfants. On semble croire que le préservatif et les médicaments ont tout réglé maintenant alors que ce n'est pas le cas. Vivre 20 ans de plus toujours malade n'est pas épanouissant. Or il semble qu'un séropositif sur deux seulement sait son état, les autres découvriront leur vih, puis de deux à dix ans plus tard leur sida. D'où le danger d,avoir plusieurs partenaires sexuels(elles). La fidélité est de rigueur pour qui ne veut pas courir au feu. On conseille à ceux qui vont se marier ou vivre en ménage de passer un test de sida auparavant même si la loi ne l'impose pas. Les seringues communes, les contacts en muqueuses, les aiguilles de tatouages, les cotons, les ustensiles, les échanges de joints, l'allaitement, et l'hémophilie peuvent transmettre la maladie. Donc vigilance et responsabilité.
L'éducation doit inciter à cette responsabilité nos jeunes et nos adultes qui croient que les soins ayant évolué, il y a peu de risque maintenant. La multiplication des partenaires sexuels multiplie le risque d'infection alors que la fidélité diminue ce danger. Dans les pays ou certaines religions approuvent la polygamie ou la polyandrie, en Afrique surtout le mal prolifère et les personnes n'ont pas, comme ici accès aux préservatifs qui diminuent ce risque. Cent millions de personnes infectées c'est toute la population d'un gros pays quand on y pense et ces pauvres malades sont souvent sans soins. Le saint-père est venu les encourager et inciter les chrétiens à aider cette souffrance par les gestes et la prière et il a raison. Il n'a jamais dit que le condom était à rejeter, il a affirmer que ce n'était pas LA Solution. C'est un moyen important pour les personnes responsables quoique toujours dangereux et il y en a d'autres d'autres.
La recherche a déjà fait des pas intéressants en ce domaine et ce sont les sidéens qui ont réclamé des budgets de l'état à cette fin avec raison. Il faut éviter les drogues qui diminuent la résistance immunitaire tel le thc, la cocaïne et autres, elles rendent irresponsable une fois gelé. L'abstinence est excellente même si elle ne peut être observée par tous et toujours. Elle fait passer le quotient intellectuel avant le quotient sexuel. Les médecins la recommande mais pas comme seul moyen, ce qu'on semble me faire dire.
Ceux qui ont lu le message complet du pape sur internet dans l,Observatore Romano sont moins agressifs que ceux qui se fient aux journalistes pisse-vinaigre. On voit aussi des groupes partir en guerre contre Darwin alors qu'ils n'ont jamais lu l'Origine des espèces. Finalement je n,ai rien contre le Vatican qu'on nomme trois fois dans certains textes.
Archives de Vigile Répondre
8 avril 2009L.P. écrit le 6 avril : "Que conseillent les médecins à ces malades : l’abstinence"Quelles sont vos sources? Je ne peux pas croire que les médecins proposent ce genre de pratiques pour éviter la contagion à leurs malades, des séropositifs survivent depuis 20 ans avec les trithérapies certainement pas abstinents.Les statistiques prouvent que dans le cas de couples homosexuels stables et fidèles l'un envers l'autre (il n'est donc pas question ici de gens ayant des moeurs libertines du tout ) l'utilisation du préservatif est efficace à 99% , les cas de contamination sont donc très rares. Efficace à 99% si utilisé avec du lubrifiant, faute de quoi même d'excellente qualité il peut se déchirer ou se déplacer.
"Ils croient que le préservatif n’est pas sécuritaire" Autant croire qu'une souris ne peut pas passer dans un orifice dans lequel un éléphant pourrait passer tout de même. Prenez un préservatif de bonne qualité , remplissez le d'eau. Et regardez si oui ou non il est étanche. Le virus du sida est 500 fois plus gros qu'une simple molécule d'eau H2O.
"Mais justement on arrive à la responsabilité que le pape réclame de la part des chrétiens.... "
La responsabilisation vous me faites rire ! Le vatican et tous les papes qui y ont défilé ont toujours prôné une sexualité extrèmement réductrice et limitée, parce que le but est de considérer que le sexe est une chose répréhensible SAUF pour procréer. L'idée n'est pas de "responsabiliser" mais bien de culpabiliser, art dans lequel le vatican est passé maître. Responsabiliser c'est expliquer comment ça fonctionne et comment faire pour ne pas répandre une épidémie, ce n'est pas demander par exemple aux représentants de l'église de jurer l'abstinence d'un côté et de les couvrir en cas d'agressions sexuelles de leur part comme dans les trop nombreuses affaires de pédophilies dont ils sont les auteurs( ce que Ratziger a fait depuis 1962) .
Je ne prétend pas que l'abstinence est mauvaise ou bonne en soi, je prétend qu'elle est très difficile à respecter et que bien peu d'hommes et de femmes sont réellement capables de respecter cette règle si intransigeante. Les principes c'est bien mais la rigidité implacable ne conduit qu'à une seule chose : l'aveuglement de la réalité sur le terrain. Expliquer aux gens susceptibles d'être au contact avec le SIDA ( c'est à dire tout le monde aujourd'hui ) comment se servir efficacement d'un préservatif=responsabiliser. C'est de notoriété publique que le vatican est farouchement opposé à toute forme de contraception DONT le préservatif. Je considère donc que les oppositions du pape au préservatif ne sont rien d'autre que la confirmation de cette farouche opposition. Le soucis c'est que la VRAIE VIE et le dogme sont de plus en plus éloignés.
"Et bravo aux aux héros qui soignent ces pauvres malades comme le conseille le pape. Les premières à s’y risquer furent les membres une communauté de religieuses suivent de laïcs exemplaires."
Tout à fait d'accord et ces mêmes religieuses et laïcs distribuent des préservatifs sur le terrain pour éviter que les malades ou les personnes contaminées l'ignorant ne continuent de contaminer d'autres personnes. Le pape quant à lui n'ayant jamais mis les pieds en Afrique avant ce voyage n'a jamais soigné de sa vie un malade du SIDA et encore moins vu des personnes en mourrir.Le SIDA ne se soigne pas, les thérapies retardent l'échéance, c'est tout. Quant à croire à un probable vaccin c'est tout simplement du domaine du fantasme éveillé. Pourquoi le vaccin contre le sida ne sera jamais trouvé ?
Parce que le SIDA est une déficience totale du systéme immunitaire, comme le cancer, et que tout vaccin affaibli précisément le systéme immunitaire, donc ne pourra jamais produire un anticorps miraculeux qui anéantirait le virus. Si toutefois les vaccins étaient efficaces, ça se saurait non ? ( voir lien article du Devoir et commentaires sous cet article )
Archives de Vigile Répondre
6 avril 2009Si je pose le problème concrètement je ne sais pas comment répondre.à cette question: Est-ce que j'ai le droit d'avoir des relations amoureuses avec mon épouse sachant que j'ai le sida. Je crois que non. Ceux qui pestent contre le pape accepteraient-ils d'avoir une relation avec un conjoint infecté du sida. S'ils répondent non, ils donnent raison à Benoit XVI. Ils croient que le préservatif n'est pas sécuritaire. Que conseillent les médecins à ces malades: l'abstinence. Donc ça reste risqué par delà les syllogismes les plus rageurs. De là a croire que ça ne pourrait être un moindre mal d'utiliser le préservatif chez les irresponsables.... Mais justement on arrive à la responsabilité que le pape réclame de la part des chrétiens.... Peut-on imaginer que le préservatif puisse être fourni gratuitement à tous les 100 millions de malades du monde à la douzaine chaque mois quand, dans la misère, ils ne peuvent pas s'en payer? Et là encore seront-ils responsables de la manière dont ils les utiliseront?
Il y a plusieurs éléments de solution à ce grave problème selon moi. La fidélité dans le couple au lieu de la promiscuité, le préservatif, les soins et l'éducation à la responsabilité fraternelle, chrétienne ou pas, la recherche de vaccins et la consécration de personnes telle le docteur Tysdale qui a donné sa vie pour ces malades.. Le préservatif sûr de 70 à 100% selon les marques, parait-il,n'est pas la solution complète. Les épouses disent qu'elles ont peur de devenir enceintes avec le condom alors...
Que ceux qui accepteraient d'avoir des relation protégés un condom avec leur partenaire infecté(e) s'expriment au lieur de rager contre les autres. La Fontaine leur dit dans sa fable de tirer les marrons du feu. Continuons de réfléchir au lieu de pester. Et bravo aux aux héros qui soignent ces pauvres malades comme le conseille le pape. Les premières à s'y risquer furent les membres une communauté de religieuses suivent de laïcs exemplaires.
Archives de Vigile Répondre
2 avril 2009On capote pas m'sieur Nestor, c'est le vieux con tout blanc qui capote, protège les violeurs d'enfants et fait la promotion du sida en Afrique. Il faudrait guillotiner cet homme sur la place publique, c'est un tueur en série!
Archives de Vigile Répondre
2 avril 2009Bonjour M.Turcotte
Avant d'écrire ce commentaire je voulais vous envoyer un message privé.mais imposssible.Sur vigile.net(comme d'autres
vigiles) vous n'avez pas de lien pour ce faire.
À Montréal,les haitiens expriment beaucoup de talents et de réussites;profs,gens d'affaires,grands artistes,médecins, avocats,excellents techniciens,etc.
Mais pourquoi ne retournent-ils pas dans leur pays pour le rebâtir?Eux seuls peuvent réussir ce miracle dans la charité et non dans une autre corruption de satan,tel que le prêtre Aristide,saint homme à Montréal mais un criminel comme président se remplissant les poches avec les milliards de l'aide internationale.
Raymond Poulin Répondre
1 avril 2009Pleinement d'accord avec le commentaire de Gilles Verrier, même si je ne suis ni athée ni davantage catholique tout en croyant à une Transcendance, que j'aurais bien de la difficulté à définir en termes rationnels ou théologiques. J'aime bien le nom que certains juifs donnent à cette transcendance, soit l'Innommable.
Archives de Vigile Répondre
1 avril 2009Le massacre de populations avec la bénédiction du clergé catholique n'est pas une légende.
La controverse de Vallaloid a bien existé en Espagne qui était tout ce qu'il y a de catholique . Et il s'agissait d'Indiens et de savoir si ils avaient une âme . Nombreux ceux qui furent massacrés parce qu'ils refusaient l'évangélisation.
Sans parler des croisades ,
Sans parler des guerres de religions en Europe entre catholiques et protestants dont les derniers soubressauts sont en Irlande.
L'Amérique du Sud est bien concernée même si les premiers massacres au nom de Jésus eureut lieu en Amérique Centrale lors des conquêtes. Dont le Brésil actuel bien entendu .
Relisez l'histoire .
Archives de Vigile Répondre
1 avril 2009L'église catholique n'a rien contre l'esclavage des femmes. Elle interdit simplement à ses évêques d'en posséder et à ces créatures d'offenser des évêques en visite par leur présence...
http://catho.org/9.php?d=cor#s
Textes du magistère - CANONS DU 4ème CONCILE DE CHALCÉDOINE
CANONS DU 7e CONCILE DE NICÉE
18. Que des femmes ne doivent pas demeurer dans les évêchés et les monastères.
"Ne soyez pas une pierre d'achoppement, même pour ceux du dehors" dit le divin apôtre, or le fait que des femmes résident dans les évêchés ou dans les monastères est cause de toute sorte d'achoppement. Si donc quelqu'un est convaincu de posséder dans son évêché ou dans son monastère une femme, esclave ou libre, chargée d'un service quelconque, qu'il soit soumis aux peines canoniques, et s'il persiste, qu'il soit déposé. Et s'il arrive que des femmes se trouvent dans les propriétés de campagne et que l'évêque ou l'higoumène dirigent leurs pas vers ces lieux, tant que l'évêque, ou l'higoumène, sera présent, on ne chargera d'aucun service une femme pendant ce temps, mais elle demeurera quelque part ailleurs, jusqu'à ce que l'évêque reprenne le chemin du retour; et cela pour rester sans reproche.
Archives de Vigile Répondre
1 avril 2009"Ce genre d’intégrisme clérical dans un continent sur lequel au nom de Dieu , de Jésus, on a massacré des millions d’autochtones, pour le rachat de leurs âmes bien entendu, c’est reconnaissez le, assez inquiétant."(Sophiebio)
Et encore du mythe !
C'est à se demander qui sont vraiment les "croyants" ?
L'histoire Gallilée, la Terre plate, le massacre des autochtones et l'esclavage au nom de Jésus, et bien d'autres encore, sont des mythes du 19e et 20e sciècles.
L'Église était contre le massacre des autochtones et contre l'esclavage. Elle reconnaissait à ces gens une âme puisqu'elle voulait les convertir. En leur reconnaissant une âme elle voulait les sauver.
L'Église a combattu l'esclavage en l'interdisant et le Roi en a même rédigé une loi vers 1660. Les Français cultivaient et exploitaient eux-mêmes leurs plantations.
Ce sont les juifs espagnols et puis hollandais qui ont forcé l'industrie du sucre à se soumettre par l'emploi du travail gratuit et forcé d'esclaves noirs en plus du commerce de ces gens. Allez à Recife et vous y trouverez les superbes synagogues de l'époque. Les autochtones qui refusaient de se soumettre à l'esclavage étaient massacrés.
Le clergé était impuissant car l'industrie du sucre par l'esclavage désavantagait c'elle des colons Français aux Antilles. Ces Francais ont donc refusé d'obéir au Roi et se sont mis à achetter des esclaves aux juifs hollandais.
L'Église anglicane était dans l'esclavage.
Ce fut ensuite le tour de New Amsterdam (aujourd'hui New York).
C'est dans l'histoire du Québec (Canada) de l'époque, où le juif et l'Anglais était absent, que vous pouvez voir les deux mondes.
Mais ce qu'on raconte dans nos écoles et maintenant transforme en véritable religion moderne avec ce cours ECR ce sont les mythes modernes "laïques" et pseudo-scientifiques.
Archives de Vigile Répondre
1 avril 2009Monsieur Turcotte ,
Sur les tristes affaires qui ont fait les premières pages des journaux ces dernières semaines, je ne reviendrai que sur cette petite fille brésilienne. Parce qu'elle est caractéristique d'une part de la place que l'église entend que la femme doit avoir, et que ce pays est hautement évangélisé d'autre part. Ce qui veut dire que par exemple , la moindre parole du pape peut avoir dans ce pays là des conséquences importantes.
Indépendamment de toute polémique sur les faits, l'enjeu de cette histoire était avant tout la tentative de légalisation de l'avortement dans ce pays qui est très fortement catholique. Ce qui explique sans doute les horreurs que l'évêque de Reciffe a déclaré . Comme quoi, l'inceste était un péché moins grave que l'avortement qui était un crime, qu'il comptait attaquer cette mère en justice pour homicide, et que les lois Divines ne peuvent être qu'au dessus de toutes les lois humaines. Ce genre d'intégrisme clérical dans un continent sur lequel au nom de Dieu , de Jésus, on a massacré des millions d'autochtones, pour le rachat de leurs âmes bien entendu, c'est reconnaissez le, assez inquiétant.
Aussi je vous demande au nom de quelle foi doit - on laisser continuer à ce qu' UN MILLION de femmes Brésiliennes chaque année risquent leur vie et de souffentr dans leur chair en pratiquant des avortements clandestins ?? Parmi ce million de femmes, certaines en meurent, ( donc les autres enfants qu'elles pourraient déjà avoir se retrouvent orphelins , ou si elles n'en ont pas , ce sont aussi des milliers d'enfants potentiels qu'elles auraient pu avoir plus tard qui sont de fait condamnés ) d'autres en ressortent atrocement mutilées, les hémorragies massives dont elles souffrent en arrivant à l'hôpital contraignant les médecins à leur pratiquer des hystérectomies, ce qui fait qu'elles en sont stériles .
Ne croyez-vous pas que , comme dans tous les pays où l'avortement est illégal, étant donné que de toutes façons un nombre non négligeable de femmes pratiqueront des avortements clandestins avec les risques que cela comporte, au nom de la survie de ces femmes et de la vie des autres enfants qu'elles pourraient mettre au monde dans les années à venir sereinement , il est plus sage de légaliser l'avortement tout en faisant le plus possible de l'information sur la contraception ?
Croyez-vous réellement qu'humainement il est raisonnable de défendre sur un plan purement dogmatique une position farouchement opposée à la contraception et à l'avortement dans un tel contexte ?
Personnellement, je constate une chose en France par exemple : avant la légalisation de l'avortement et de la contraception, 200 000 femmes pratiquaient des avortements clandestins chaque année. Vous me direz qu'aujourd'hui autant de femmes pratiquent des avortements légaux dans ce pays , ce en quoi je vous dirai que vous avez raison mais que par contre, depuis que les femmes peuvent avoir des enfants à un moment qu'elles peuvent choisir, le taux de natalité a augmenté dans notre pays. Nous étions en 1977 à 1,8 ou 1,7 enfant environ, nous en sommes un tout petit peu au dessus de 2 à ce jour. Si on n'avait pas légalisé l'avortement , il y a fort à parier que parmi les 200 000 femmes qui avortent chaque année, un certain nombre d'entre elles auraient de toutes façon tenté d'avorter et parmi elles , certaines seraient mortes ... donc n'auraient pas donné la vie à d'autres enfants plus tard, enfants qui sont bel et bien là aujourd'hui.
Trouvez-vous cela humain de protéger à tout prix la vie de foetus au prix de la vie de femmes ? Qui plus est , ces femmes qui meurent, font mourrir avec elles les enfants qu'elles portent...
Indépendamment de toute religion, je trouve que tout simplement cette question là est une simple question de bon sens et de santé publique , pas une seule question théologique . Indépendamment de toute religion, je trouve qu'il est toujours souhaitable de ne pas avoir recourt à l'avortement et je pense que la contraception est un moindre mal dans la mesure où on évite le dilemne de savoir si l'enfant que l'on ne désire pas et que l'on porte, doit conduire la femme à décider ou pas d'avorter. Mais si de toutes façons les femmes le pratiquent, autant que faire se peut, mieux vaut le faire dans des conditions sanitaires acceptables, voire d'offrir un soutien à ces femmes. Avorter n'est jamais anodin, j'en conviens bien avec vous( indépendamment de toute question théologique je le répète ) mais si cela doit se faire, je ne crois pas que de le laisser se pratiquer avec des aiuguilles à tricoter ou de l'eau savonneuse est bien charitable et compatissant.
Rien que pour les monstruosités que l'évêque de Reciffe a déclaré, nombres de catholiques pratiquants plus ou moins réguliers ont demandé leur apostasie, scandalisés encore plus par l'horreur particulière de cette enfant qui a été aux premières pages des journaux.
Sur le plan purement humain, je les comprends, parce que à mon sens , en restant au sein de l'église, cela implique de fait que l'on approuve implicitement la position des catholiques les plus extrémistes et intégristes .
Archives de Vigile Répondre
31 mars 2009Bonjour!
Hausse subite des demandes d'apostasie au Québec
Les récentes controverses impliquant le Vatican et l'Église catholique à travers le monde ont grandement choqué plusieurs catholiques au Québec. Assez pour qu'un nombre record d'entre eux déposent une demande d'apostasie, selon les chiffres du diocèse de Québec.
Référence ; GUILLAUME BOURGAULT-COTE Le Devoir,Édition du mercredi 01 avril 2009
Archives de Vigile Répondre
31 mars 2009"Nous ne sommes pas des créatures spirituelles, de purs esprits qui, d’un simple effort de volonté, peuvent devenir Responsables et répandre le Bien autour d’eux. Nous sommes des animaux intelligents, sociaux, avec un instinct de survie et l’espoir que quelque chose restera après la décomposition de notre cadavre."(Olivier)
Et pourtant, ce que vous proposez-là comme une certitude aux relents scientifiques est en fait de la croyance, du mythe.
La science, aujourd'hui, vous contredit.
L'observation de ce qu'on nomme la "matière", les atomes, nous montre aujourd'hui qu'elle n'est en fait que des vibrations, des ondes sur différentes fréquences. C'est tout.
Tout l'Univers est ondes et fréquences et n'existe que pour les capteurs-récepteurs que nous sommes. Nous n'avons donc pas de corps mais percevons des fréquences que nous interprétons comme des corps solides. Les yeux ne voient pas, ils ne font que laisser entrer les ondes pour les diriger et les concentrer vers cet amas de fréquences qu'on appele le cerveau et qui nous permet d'en interpreter un sens ou image de quelque chose solide. Il en est de même pour tous nos sens.
L'Univers est en nous. Tout se passe à l'intérieur. Ce que nous percevont comme réalité solide extérieure à nous n'est en fait que la réception d'ondes tout comme notre télé forme une image et des sons à partir d'ondes dans l'espace.
Il n'y a rien de "solide".
Oui, nous sommes des créatures spirituelles. De purs esprits qui par volonté peuvent changer le monde. Il suffit de changer de fréquence et d'interpréter ce que l'on capte comme nous le souhaitons et non plus comme on veut le faire à notre place pour nous imposer un univers, un scénario.
Nous sommes tous le même esprit dans différents récepteurs. Quand bien même un récepteur tombe en panne (la mort), l'esprit capte toujours par tous les autre récepteurs-émetteurs et en conçoit d'autres par sa volonté.
L'esprit ne "meurt" pas, ou alors l'univers disparraît. Puisque l'univers est toujours là, c'est que personne n'est mort. Ceux qu'on enterre, c'est nous. Ceux qu'on tue, c'est nous.
Religion = relié.
Archives de Vigile Répondre
31 mars 2009Je ne ferai qu'un bref commentaire pour mettre en garde contre la désinformation de la presse de masse occidentale dès que l'on s'écarte de la profession de foi individualiste-consommatrice-communautariste. Si je veux me renseigner, j'ai compris qu'il me fallait lire Poutine et Ahmadinejad dans le texte original, officiel, complet (par exemple) et ne pas me contenter des extraits qu'on avait choisis pour moi. Je n'en fait pas autrement lorsqu'il s'agit du pape. Que l'on approuve ou que l'on s'oppose, mieux vaut savoir de quoi l'on parle. J'ai bien aimé la vidéo du pape que j'ai vu et écouté d'un bout à l'autre sur cette question mais je ne m'y connais pas assez pour m'étendre sur le sujet. Mais je dis halte à l'anti-cléricalisme primaire de certains Québécois, qui traîne en longueur et en lourdeur des décennies après la fin du règne du clergé. Lassante cette lutte obsessionnelle contre les méchants moulins à vent catholiques. Étant moi-même plutôt athé, mais sans ostentation, je ne peux concevoir ma québécitude sans un certain attachement à l'église de mes pères. La libération du Québec ne sera pas le produit du piétinement ad nauseam de ce que le creuset de l'histoire a fait de nous, et notre histoire est inextricablement lié au catholicisme et à son oeuvre. Assumons-nous comme peuple, cela en fait partie.
GV
Archives de Vigile Répondre
31 mars 2009J'ai noté deux sortes d'absurdités dans les propos (complets) du pape et de ses supporters.
1ère sorte, les affirmations du genre:
On ne peut résoudre la criminalité en embauchant des policiers ; au contraire, cela risque d’augmenter le problème (car les gens doivent être responsables et ne pas voler leur prochain; la peur du gendarme n'est pas une preuve d'éthique).
On ne peut éliminer les accidents de voitures en utilisant la ceinture ou les coussins gonflables ; au contraire, cela risque d’augmenter le problème (car les gens doivent respecter le code de la route; ces dispositifs introduisent un faux sentiment de sécurité).
On ne peut éliminer les risques d'électrocution en posant un cache de plastique autour des prises ; au contraire, cela risque d’augmenter le problème....
On peut continuer ainsi sans fin. Si les humains pouvaient facilement devenir responsables, on pourrait effectivement économiser du latex. On pourrait également économiser dans plein d'autres domaines. Le pape est dangereux car il s'adresse à des humains. Il est criminel car il sait à quel point les humains sont irresponsables.
2ème sorte, les affirmations du genre:
"Les capotes encouragent la sexualité".
Ce n'est pas parce que les urinoirs existent que les gens vont passer leurs journées à côté. Mais quand on a besoin d'uriner, c'est mieux d'utiliser l'urinoir que le tapis du salon (même si parfois la tuyauterie a des fuites).
Il en va de même avec la capote. Elle ne change rien à la fréquence des rapports sexuels de chacun. Mais quand on a besoin de se soulager, c'est mieux de l'utiliser que de risquer une MTS (même si parfois, le latex se déchire).
Le fait d'être amoureux de son/sa partenaire, n'a rien à voir dans l'équation. L'association moralité/amour/sexualité est une invention religieuse. Un outil de contrôle. Les religions se donnent l'autorité de légiférer dans les activités sexuelles des gens et leur vie amoureuse en plus d'imposer des contraintes vestimentaires, alimentaires, etc.
Nous ne sommes pas des créatures spirituelles, de purs esprits qui, d'un simple effort de volonté, peuvent devenir Responsables et répandre le Bien autour d'eux. Nous sommes des animaux intelligents, sociaux, avec un instinct de survie et l'espoir que quelque chose restera après la décomposition de notre cadavre. Les religions en profitent.
Nier notre côté animal, organique, revient à cacher un incendie derrière un écran de papier décoré de l'image d'un ruisseau paisible. Nous devons être conscients de nos faiblesses afin de trouver les moyens de les surmonter. À défaut de changer notre corps et toutes les hormones qu'il produit, nous pouvons changer notre façon de penser. Nous pouvons progresser au-delà de nos besoins animaux (sans les supprimer) grâce à l'éducation.
D'ABORD on éduque, ENSUITE on constate que les capotes, les ceintures, les policiers sont devenus inutiles. Pas l'inverse.
Mais les leaders religieux n'agissent jamais pour le bien de l'espèce humaine. Ils agissent pour le bien de leur secte. "Pour l'amour du Christ, prenez la route du Saint-Sépulcre, arrachez cette terre des mains de cette race maudite et soumettez-la à votre pouvoir..." (Sa Sainteté Urbain II, qui savait exterminer sans avoir besoin de confisquer des préservatifs).
Archives de Vigile Répondre
30 mars 2009M. Nadeau,
je ne crois pas en Dieu, je sais qu'il existe et c'est en tant que libre penseur que j'en ai acquis le savoir.
Dieu n'est pas un "acte de foi" pour tout le monde.
Archives de Vigile Répondre
30 mars 2009Heureusement, après un texte si juste, la décence n’aura laissé s’échapper qu’un seul commentateur grossier.
Au ci-devant monsieur plus sévère que rigoureux, je propose de prendre connaissance de ce passage, -- et pourquoi pas, de l’article entier duquel je l’extrais :
« Dans ses réflexions sur la prévention contre le sida, Benoît XVI a d'abord voulu souligner l'engagement de l'Église dans l'accueil, les soins médicaux et l'accompagnement social et spirituel des personnes touchées par le Sida. Parmi les institutions dans le monde qui s'occupent des personnes ainsi atteintes, l'Église est le plus important prestataire privé de soins aux malades du sida, elle arrive en seconde position après les états : 44% sont des institutions d'État, 26,70% sont des institutions catholiques, 18,30% sont des ONG et 11% d'autres religions. (Cf. Conseil Pontifical pour la Santé). »
Jacques A. Nadeau Répondre
30 mars 2009Je suis heureux aujourd'hui d'avoir lu le texte de M. Turcotte ainsi que les commentaires qui suivent. Ce que j'ai trouvé entre les lignes m'a désarmé.
Je sais qu'un abime nous sépare, moi l'athée et vous les croyants. Je sais maintenant que nous sommes proche, très proches, en tant qu' humains. En vous lisant, j'entends mon oncle le jésuite disparu il y a 4 ans, lui qui était plus près de mes préoccupations que mon propre père. J'entends mes frères et sœurs, fragiles. J'entends aussi ma mère qui nous quittera bientôt. Je sens la présence de cet espoir intense qui leur permet de vivre avec le sourire malgré ...
Non, je ne pense pas qu'on se reverra ailleurs, plus tard. C'est pourquoi je leur dirai bientôt qu'ils me manquent déjà.
Jacques A Nadeau
Athée, humaniste, libre penseur
Jacques Bergeron Répondre
30 mars 2009Merci mon cher M. Turcotte pour ce message, que je dirais évangélique, ou presque.Si chacun d'entre nous écoutait ce que dit l'autre, en oubliant ses dogmes,anti-pape, anti-religion catholique ou anti-religions tout court,ou athée ou agnostique, on serait davantage capable de lire leurs commentaires sans sentir cette «haine» de l'autre, mais surtout celle qui est dirigée contre le «Pape». Mais la liberté étant ce qu'elle est, comme je le disais à mon épouse lors d'un échange sur un autre sujet, pas plus tard qu'il y a une heure, on peut être contre l'avortement,on peut être contre l'homosexualité,on peut être contre qui que ce soit et contre tout le monde, mais on ne peut être contre la liberté des individus lorsqu'elle s'exprime démocratiquement. D'où ma conviction que les individus sont libres d'écrire ce qu'ils veulent, tout en reconnaissant aux lecteurs leur droit d'analyser leurs textes dans le sens de leur philosophie.Je dois vous redire, tout de même, que votre texte devrait permettre une expression de la pensée beaucoup plus juste que celle véhiculée par les journalistes à la pensée unique et les intellectuel-le-s de salon du Plateau Mont-Royal et de Québec, pour qui il fait bon de dire n'importe quoi pourvu que ce soit contre la religion ou la morale, quelle qu'elle soit.Aujourd'hui, vous avez permis que l'on prenne connaissance du «propos» et de la pensée du Pape Benoît XVI, ce qui nous permet d'échanger sur ce qu'il a dit et sur ce que d'aucuns croient qu'il aurait dit, à partir des textes des journalistes, biem sûr?Bravo pour cet exercice démocratique et bravo de nous avoir permis cet échange.Jacques Bergeron, Ahuntsic, Montréal
Marie-Hélène Morot-Sir Répondre
30 mars 2009Monsieur Turcotte votre article amène la réflexion ce qui est une bonne chose dans ces temps agités ou les vérités assénées par les journalistes font preuve de la seule et unique vérité à admettre.. Certes nous sommes entraînés dans un monde ou tout est permis ou nulle frustration n'est admise , mais notre monde avance il faut bien voir que l'amour n'est plus aujourd'hui la fin en soi de la sexualité, ni même la construction d'un foyer conjugal et parental ..Nous sommes dans un monde où les désirs doivent être satisfaits sur le champ et tant pis pour l'élévation intérieure.. n'est-ce pas prendre là le contrepied de ce que l'Eglise a pendant trop longtemps enseigné en bridant les moeurs pendant des siècles .. C'est un juste retour des choses, les gens se sont dégagés de sa main mise et n'ont plus voulu qu'on leur dise ce qu'ils doivent faire ou pas ... Que certains jugent que le Pape a raison de montrer le chemin en voulant démontrer que la sexualité ne se réduit pas à la simple quête du plaisir car ce serait agir avec le même instinct qui régie les animaux, très bien, mais la sexualité est aussi un moyen pour d'autres d'atteindre à une forme de jouissance dont ils éprouvent le besoin même s'il n'est que le fait d'un seul instant ... C'est la liberté de chacun .. Il faut éclairer les gens comme vous venez de le faire, afin qu'ils puissent réfléchir et choisir.. Le Pape est lui aussi dans son rôle de le rappeler, mais comme le dit Monsieur Tellier tout un chacun aurait mieux écouté ses propos s'il n'y avait eu de la part de ce Pape toutes ces choses pénibles qu'il a évoquées et que personne n'oublie.. Tout cela et y compris son attitude vis à vis des femmes.. Ce qui n'incite pas évidemment à prendre ses propos pour paroles d'Evangile . Il a tellement ulcéré les gens que certains chez vous et chez nous en France veulent se faire débaptiser ! Un point c'est tout pour ne plus rien avoir à faire avec un tel pasteur !Incroyable une telle chose jusqu'ici mais qui permet de mesurer à quel point il est devenu impopulaire, alors qu'il aurait du tout faire pour rassembler son troupeau déjà bien assez clairsemé comme cela !
Archives de Vigile Répondre
30 mars 2009Monsieur Tellier,
Je vous concède ce que vous écrivez. Cela prouve que l'Église, d'origine divine pour ceux qui ont la foi, mais tissée dans les pauvres existences des hommes, est aussi humaine. Les êtres qui la composent sont faillibles. Ils sont pécheurs comme vous et moi...si vous avez la foi! Car, sans la foi, il n'y a pas de péché.
J'ai visité une bonne partie de la planète. J'ai vu des trésors de don, de générosité, accomplis par des femmes et des hommes d'Église. De cela, on n'en parle pas. On ne retient que leurs erreurs. C'est triste. On monte en épingle un geste fautif, une déclaration maladroite, mais on ne parle pas des autres faits qui me remplissent de joie ceux qui prennent le temps de le svoir.
Un exemple. Je suis allé trois fois en HAITI, le pays le plus mésirable de notre hémisphère. Si les Église (catholique et protestante) n'étaient pas là, ce serait la catastrophe. Les petites soeurs de Mère Teresa, avec qui j'ai travaillées un peu, ramassent tous les matins les mourrants qui agonisent dans les rues de Port-au-Prince. Elles les amènent dans une baraque appelée «mouroir»...Et elles accompagnent ces personnes délaissées par nos systèmes économiques voraces, dans l'instant le plus important de leur vie: la mort.
Et de cela, les journaux n'en parlent pas...Et je pourrais multiplier les exemples à l'infini.
Je vous suggère d'écouter ADRIENNE, une chanson de Gilles Vigneault...
Nestor Turcotte
Archives de Vigile Répondre
30 mars 2009Bonjour!
J'aime pas le pape Benoit.Il n'a aucun respect des femmes.
Et l'abstinence du clergé et des religieux pédophiles? Gros silence et presque pas d'aide de l'église de Rome pour les victimes...si une prière.
Il a été silencieux quand, à l'occation de la journée des Femmes 2009,le journal du Vatican, L'Osservatore Romano, a dit que c'était l'invention de la machine à laver qui avait fait le plus avancer la cause des femmes depuis des siècles. Pas le droit de vote, pas l'égalité salariale. La machine à laver.
Une semaine plus tard,l'évêque en chef du Brésil a excommunié les médecins qui ont pratiqué un avortement sur une fillette de 9 ans violée par son père depuis l'âge de 6 ans et enceinte de jumeaux.Silence du pape.
Question: vous excommuniez les médecins mais pas le père responsable du viol?
Réponse de l'église catholique: oui, parce que l'avortement est plus grave que le viol.
Et,le pape accueille un évêque qui nie les camps d'extermination des juifs.
Depuis des siècles,l'église de Rome considère que les femmes sont juste bonnes à être des servantes.
Elle leur refuse le droit à la prêtrise.Idée fixe du pape qui le fait parler.
Je ne capote pas.J'observe.Je constate.Les discours et les écrits des intellos de l'église de Rome ne changent rien aux misères de la condition humaine des femmes...surtout en Afrique.
Les autres églises chrétiennes respectent la femme pourquoi pas celle de Rome ?
L'église de Rome n'aime pas que les pencôtistes des USA attirent plus les africains quelle même.
Et,le pape n'aime pas les prêtres révolutionnaires d'Amérique du Sud.
Archives de Vigile Répondre
29 mars 2009Pour moi, Benoît XVI aura été l'un des plus grands intellectuels du XXIe siècle. Un intellectuel de haut niveau que nous aurions intérêt à lire si nous ne voulons pas sombrer dans la médiocrité entretenue par les médias et les lobbies de tout acabit.
Marie Mance Vallée
Georges-Étienne Cartier Répondre
29 mars 2009Parfaitement d`accord !
Le problême est que même un Guy Rocher a pu proférer l`insanité suivante impunément( in Le Devoir,page éditoriale, durant la campagne électorale de mars 2003): "Lorsque j`entends parler de responsabilité, je sens souffler un vent de droite ".
Alors que la Responsabilité assumée est tellement plus exhaltante que l`éxecice débridé de la Liberté !
C`est d`ailleurs là que réside l`obstacle principal à l`engagement en faveur de l`Indépendance...
Archives de Vigile Répondre
29 mars 2009Bonjour M. Turcotte,
J'écris simplement pour vous dire que je partage votre opinion. Après avoir lu quelques articles sur le sujet, je me suis insurgé de l'idiotie papale. Étant moi-même opposé aux religions et assez fier d'être athée, un doute m'est quand même passé par l'esprit. En prenant le temps de comprendre le message, on se rend bien compte que le vieil homme n'a pas tort. Comme quoi il faut rester vigilant dans nos conceptions, aussi confortables et modernes qu'elles puissent être. Mes félicitations pour l'article. Bonne journée.
Charles Côté
Archives de Vigile Répondre
29 mars 2009via: http://www.bourque.com/