Le Québec a accaparé la part la plus importante de l'activité de capital de risque au pays au cours du troisième trimestre de l'année 2006, révèle une étude dévoilée par la firme Thomson Macdonald.
Le Québec a été responsable de 41 % des fonds privés mobilisés au Canada jusqu'ici, a souligné Réseau Capital dans un communiqué diffusé hier.
De tous les nouveaux engagements enregistrés à la fin du mois de septembre, 66 % ont été mobilisés par des gestionnaires de fonds de capital de risques établis au Québec ou centrés sur le Québec. Une bonne partie de ce pourcentage est attribuable à l'activité de levée de fonds fiscalisés de Capital régional et coopératif Desjardins, de FondAction et du Fonds de solidarité (FTQ).
Le montant moyen investi par compagnie au Québec s'est élevé à deux millions au troisième trimestre. Il s'agit d'une hausse par rapport à la même période en 2005, alors que la moyenne enregistrée avait été de 1,6 million.
Charles Cazabon, président de Réseau Capital et vice-président, Capital de risque BDC, a relevé deux «bonnes nouvelles» dans l'étude de Thomson Macdonald. «Premièrement, la levée de plus de 850 millions par des gestionnaires de fonds de Capital de risque établis au Québec ou focalisés sur le Québec au cours des neuf premiers mois de 2006 augure bien pour les entreprises situées au Québec dans les mois à venir», a-t-il souligné.
«Deuxièmement, la hausse du montant moyen investi par compagnie au Québec est un pas dans la bonne direction même s'il reste du chemin à faire avant de rejoindre nos voisins du sud.»
L'activité de l'industrie du capital de risque a toutefois baissé au Québec lors du troisième trimestre de 2006, alors que 105 millions ont été investis en tout, soit 20 % de moins qu'à la même période en 2005 (130 millions). Le nombre de compagnies québécoises financées a décliné de 37 %, passant de 82 au troisième trimestre de 2005 à 52 cette année.
L'investissement à l'échelle nationale s'est élevé à 331 millions au troisième trimestre, soit 13 % de plus que l'an dernier (292 millions). À l'instar du Québec, le nombre de compagnies financées a fléchi au Canada.
Le Québec a attiré 32 % de tous les investissements au Canada entre les mois de juillet et septembre, ce qui est moins qu'au cours de la période correspondante il y a un an (38 %), mais continue de représenter une part au-dessus de la moyenne. Le Québec détient d'ailleurs le haut du pavé à ce niveau depuis trois ans et demi.
Le Québec est resté premier de classe pour le nombre de compagnies financées, sa part s'élevant à 43 % pour le troisième trimestre de 2006.
C'est l'activité dans les secteurs des technologies de l'information qui a le plus fortement influencé les tendances du capital de risque lors du troisième trimestre. C'est ainsi que 42 millions ont été investis dans 14 compagnies, une augmentation de 13 % par rapport à 2005 (37 millions dans 18 compagnies). Les secteurs des technologies de l'information ont absorbé 40 % de tous les investissements au Québec, comparé à une part de 35 % pour toute l'année 2005.
Après avoir dominé les tendances au premier semestre de 2006, le secteur des sciences de la vie a connu une activité plus modérée au troisième trimestre - mais quand même plus forte qu'à la même période l'an dernier - avec 23 millions investis dans 11 entreprises. Le Québec a continué de recevoir la plus grande part des dollars versés dans ce secteur au Canada, soit 38 %.
L'activité dans les autres secteurs technologiques et traditionnels a baissé par rapport à l'année précédente.
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