Le Premier ministre canadien, Stephen Harper, a rencontré son homologue ukrainien, Arseni Iatseniouk, à Chelsea, au Québec, mardi pour signer un accord de libre-échange plus politique qu’économique.
Les deux chefs de gouvernement ont signé un accord de libre-échange partiel. Cependant, certaines questions ont été soulevées comme les 50 milliards de dollars de dettes de l’Ukraine et les tensions avec la Russie qui continuent de peser sur le climat de l’investissement.
Le volume des échanges commerciaux entre le Canada et l'Ukraine reste modeste. Il s’est élevé à 244 millions de dollars en 2014, ce qui constitue une baisse comparé aux 322 millions de dollars l'année précédente. Pour la plupart des observateurs, cet accord est avant tout un geste politique.
Le Canada est en effet une terre d’accueil pour de nombreux Ukrainiens. Ils sont aujourd’hui 1,2 millions à s’y être installés. Aussi, l’actuel gouvernement conservateur a été très actif dans son soutien aux nouvelles autorités de Kiev, au cours des 18 derniers mois. Il s'est exprimé sur son compte Twitter en disant que l'engagement du Canada «envers la sécurité et la stabilité en Ukraine» était «inébranlable».
Cette rencontre avec un dirigeant étranger était la dernière pour l’actuel gouvernement conservateur avant l’échéance des prochaines élections. La visite du chef du gouvernement ukrainien a par ailleurs été entourée d’une certaine discrétion. Parmi les journalistes, seuls les photographes et caméramans avaient accès aux rencontres entre les deux chefs de gouvernement, sans les habituelles séances de questions de la presse.
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