Le partenariat pétrolier russo-chinois s’annonce comme la plus important relation de ce genre dans le monde.
Il fallait s’y attendre. Nous avions déjà signalé que la Russie avait remplacé l’Arabie Saoudite comme premier fournisseur de la Chine en pétrole. Maintenant, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) annonce que, à la fin de 2015, la Chine a dépassé l’Allemagne en tant que premier consommateur de la Russie.
« Les données d’expédition suggèrent que la Chine importe de plus en plus de ESPO brut [East Siberian Pacific Ocean blend] et, à la fin de 2015, a dépassé l’Allemagne pour devenir le plus gros client de la Russie », a déclaré l’AIE dans son rapport sur le marché pétrolier pour Mars publié vendredi.
La Russie est désormais le premier fournisseur de pétrole au premier importateur de pétrole mondial. Ce n’est pas encore tout à fait le plus grand partenariat énergétique dans le monde – le flux de pétrole du Canada vers des États-Unis est plus grand – mais il est certainement le plus géopolitiquement important.
Les relations canado-américaines seraient sensiblement les mêmes avec ou sans le commerce massif de pétrole, mais le fait que la Russie et la Chine deviennent de plus en plus commercialement indispensables l’un pour l’autre aidera à renforcer les nombreux liens politiques (OCS, BRICS) que Pékin et Moscou ont tissé jusqu’à présent .
En fait, la relation commerciale croissante (en particulier dans le pétrole et les armes ) est dans une très large mesure, la conséquence de la plus grande compréhension politique entre les deux pays depuis 2014 et le retournement de l’Occident contre la Russie. La relation pétrolière à particulièrement décollé dans le sillage d’un accord par lequel la Russie accepte désormais le paiement directement en renminbi chinois .
Cela donne à Pékin une tranquillité d’esprit supplémentaire et ne pose aucun problème pour la Russie, ne serait-ce que parce que la Chine est aujourd’hui une immense usine et donc que le Renminbi que la Russie récupère avec les ventes de pétrole peuvent être facilement utilisés pour l’achat de marchandises chinoises. En fait, chaque année, la Russie importe plus de la Chine qu’elle n’y exporte, il n’y a donc aucune crainte d’accumulation de monnaie indésirable.
Adam Hill
Traduction : Avic – Réseau International
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