Bonis interdits: l’Université McGill pourrait perdre ses subventions publiques

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Pour que le gouvernement Libéral aille jusque là...





Le couperet menace l’Université McGill, qui pourrait perdre ses subventions publiques pour avoir offert des bonis interdits à ses cadres.



Le gouvernement somme l’établissement de récupérer les sommes versées en trop à ses gestionnaires depuis cinq ans, sans quoi il s’expose à des coupures dans son financement. Une lettre signée de la main de la sous-ministre à l’Éducation a été envoyée le 27 juillet dernier à la rectrice de McGill, Suzanne Fortier.


Comme le révélait notre Bureau parlementaire au début de l’été, les administrateurs de l’Université profitent de généreuses primes au rendement, ce que la loi interdit pourtant depuis 2010.


Hausse salariale


Si le gouvernement veut imposer un gel salarial à ses employés, les cadres de McGill auront encore droit cette année à une hausse appréciable de leur rémunération. L’augmentation prévue peut atteindre 4 %, en fonction de leur performance. Plus encore, lorsqu’un employé a atteint le maximum de l’échelle salariale, sa hausse lui est versée sous forme forfaitaire. Les cadres ont pu profiter de hausses similaires au cours des dernières années.


L’Université se défend d’avoir contrevenu à la loi et n’a pas l’intention de lâcher le morceau. «Nous confirmons que nous avons reçu la lettre, mais nous contestons vigoureusement l’interprétation du gouvernement», soutient Carole Graveline, directrice des relations médias.


« Clarifications »


L’établissement a demandé des «clarifications» au ministère. «Les échanges avec ce dernier se poursuivent», insiste-t-elle.


Mais selon les avocats du gouvernement, les primes au rendement offertes aux cadres de McGill contreviennent à la loi. «On leur demande de récupérer les sommes versées, (...) sans quoi l’Université s’expose à des coupes dans ses subventions», précise Julie White, porte-parole du ministre de l’Éducation.


Adoptée en 2010 par l’ex-ministre libéral Raymond Bachand et reconduite au printemps dernier par le gouvernement Couillard, la Loi 100 interdit les primes, allocations, bonis, compensations ou autres rémunérations additionnelles fondées sur le rendement personnel.




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