Fidel

Bon anniversaire de naissance

84 ans bien comptés et bien remplis

Tribune libre 2010

Au grand dam de tes adversaires tu es toujours là, plus que jamais présent dans les grands débats qui interpellent l'humanité entière. Tes interventions, que nos médias se gardent bien de reproduire dans leur substance, parlent des graves problèmes liés à l'environnement, des risques, plus que jamais réels, d'une guerre nucléaire aux conséquences les plus désastreuses, mais aussi et surtout elles nous parlent de solidarité entre les peuples et les nations.

Si les mots justice et vérité ont un goût amer dans la bouche de ceux et celles qui voudraient te voir mort depuis longtemps, ils ont pour toi le goût d'un miel salutaire. Après avoir compris que la pauvreté et la misère des peuples n'étaient pas toujours la résultante de lois naturelles, mais aussi et surtout d'interventions humaines, inspirées par l'appât du gain et l'ambition de domination, tu t'es engagé, avec quelques compagnons et compagnes, il y a de cela plus de 60 ans, dans une lutte visant à briser ces chaînes de la dépendance et de l'exploitation de ton propre peuple. Ce fut le début de la Révolution cubaine, révolution devenue celle de tout un peuple et de plus en plus celle de tout un Continent.

Si Batista, ce dictateur sanguinaire à la solde des intérêts des États-Unis et de ses multinationales a été renversé par les armes, la véritable bataille était loin d'être terminée. Le 1ier janvier 1959, avec la prise du pouvoir, commençait une autre bataille, celle des idées et de la résistance. L'invasion de la Baie des cochons a donné un premier signal aux adversaires de la Révolution à l'effet qu'il y avait tout un peuple derrière toi et que mieux valait y réfléchir deux fois avant de vouloir briser cette jeune révolution. Ce fut par la suite l'imposition d'un blocus économique dont l'objectif était de faire échouer les réformes et de soulever le peuple contre ses propres dirigeants. Ce blocus qui va à l'encontre du droit international et qui est condamné, année après année, par la communauté internationale, est toujours appliqué avec la même rage. Il y a eu, en 1962, la crise des missiles qui a fait passer l'humanité à un cheveu d'un conflit nucléaire et que dire de ces
centaines de millions de dollars investis pour noircir ton image et celle de tes compagnons et compagnes d'armes inspirés par des idéaux de justice et de solidarité humaine.

Aujourd'hui, toujours fidèle à toi-même et à tes idéaux des premiers jours, tu es là, bien présent comme un véritable chêne planté au milieu d'un monde en éclatement. Tu es là avec ta sérénité, ta sagesse, ta simplicité. Après avoir surmonté la grave maladie qui t'avait terrassé, en 1986, tu apparais dans toute la force de l'homme qui n'a pas lâché prise et qui poursuit ce combat pour une humanité plus juste, plus vraie et plus solidaire. Tu démasques les hypocrisies, tu dénonces les injustices, tu interpelles les gouvernants et les dirigeants du monde sur les graves problèmes qui le menacent, tu encourages, soutiens et conseilles ceux et celles qui poursuivent ce même combat au service d'une humanité toujours plus responsable en étant plus instruite, toujours plus engagée en étant plus en santé, toujours plus solidaire en étant plus consciente.

Bon anniversaire Fidel

Oscar Fortin

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citoyen du Québec et du monde

Formation en Science Politique et en théologie. Expérience de travail en relations et coopération internationales ainsi que dans les milieux populaires. Actuellement retraité et sans cesse interpellé par tout ce qui peut rendre nos sociétés plus humaines.





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21 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    23 août 2010

    Monsieur Perez qui semble se spécialiser dans les qualificatifs des années 1950, ne se préoccupe que d'une chose, à savoir ne transmettre que les 'désinformations" orchestrées par "vous savez qui". En effet, une nouvelle campagne a été lancé faisant apparaître le Venezuela comme une terre de pure criminalité. Une photo "truquée" présentée par les journaux de droite dont El Nacional, montrait le cadavre d'enfants près d'une morgue. Il a été prouvé et il a été reconnu par le journal qu'il s'agissait bien d'une photo montée de toute pièce. Ne sachant où donné de la tête face aux élections du 26 septembre prochain, tous les moyens sont bons pour discréditer le gouvernement de Chavez. La violence au Venezuela existait bien avant l'arrivée au pouvoir de Chavez, et les études sérieuses démontrent plutôt une réduction de ce mal qui continue tout de même à être présent.
    Je rappelle à M. Perez mes questions sur le Honduras et je lui transmets cet article qui démontre l'implication des États-Unis dans la mise au point de coup d'État militaire au Honduras.
    De grâce, M. Perez, prenez le temps de lire des informations fondées.
    http://www.legrandsoir.info/Sur-ordre-de-la-CIA.html
    Vous remarquerez que le porteur des documents révélant ces complicités entre l'oligarchie et l'Adm. USA a été assassiné il y a une ou deux semaines. M. Valenzuela était ministre dans le gouvernement de Zelaya.

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    23 août 2010

    La réalité que les néo-marxistes ne veulent pas voir
    Une autre bonne nouvelle pour les amis du messianique marxiste-islamophile Hugo Chávez
    « Les dernières données disponibles révèlent que vivre au Venezuela est encore plus risqué qu'habiter en Irak. Quatre fois plus de civils ont été tués au Venezuela qu'en Irak en 2009 (plus de 16 000 au Venezuela, contre 4 644 en Irak), pour des populations totales équivalentes. »*
    JLP
    -..-..-..-..-..-..-
    * Pour plus d’information, consulter Le Venezuela: un pays encore plus dangereux que l'Irak?
    http://www.cyberpresse.ca/international/201008/23/01-4308969-le-venezuela-un-pays-encore-plus-dangereux-que-lirak.php

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    18 août 2010

    Autre bonne nouvelle pour les amis de Fidel
    Trois prisonniers politiques cubains ―du groupe des 75 dissidents arrêtés dans la grande vague répressive du « printemps noir » de 2003― sont sortis de prison ce lundi (16-08-2010) et ont été conduits « manu militari » directement à l'aéroport de La Havane pour ensuite voyager en Espagne où ils arriveront ce mardi, selon des sources familiales et de la dissidence interne de l'île.
    Les prisonniers sortis de prison sont Efrén Fernández Fernández, Regis Iglesias Ramírez et Marcelo Cano Rodríguez, qui purgeaient des peines de 12 à 18 ans de prison. Fernández, de 47 ans et Iglesias de 40, membres du Movimiento Cristiano Liberación (MCL) et le médecin, Cano de 45 ans et membre de la Comisión Cubana de Derechos Humanos y Reconciliación Nacional (CCDHRN), voyagaient accompagnés d'un groupe de parents dans un vol régulier d'une ligne aérienne espagnole, comme l’ont indiqué des parents de ces dissidents.
    Trois autres prisonniers qui voyageront prochainement sont les journalistes indépendants Juan Adolfo Fernández Saínz, Fabio Prieto Llorent et Juan Carlos Herrera Acosta, du Movimiento Cubano Jóvenes por la Democracia(MCJD), qui purgeaient des peines de 15 et 20 ans de prison.
    Le jour que le peuple cubain aura fini avec ce goulag caribéen, les pro-castristes du monde seront les premiers à se mettre en avant de la « triple colonne » pour fêter la LIBERTÉ de Cuba, tel que l’histoire du communisme nous a montré, une fois disparu ce régime totalitaire et anachronique de l’emprise nationale des pays ayant souffert ce système mafieux.

    JLP

  • Archives de Vigile Répondre

    16 août 2010

    À mes bons amis intéressés à comprendre ce qui se passe à Cuba avec les prisonniers, je leur recommande cet article d'un des meilleurs spécialistes de la question.
    https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=gmail&attid=0.1&thid=12a7bc175940709c&mt=application/msword&url=https://mail.google.com/mail/?ui%3D2%26ik%3Dd3c8d5bf4b%26view%3Datt%26th%3D12a7bc175940709c%26attid%3D0.1%26disp%3Dattd%26zw&sig=AHIEtbSNvrG3NYb__JEc-iK58gt5MYWHzA
    Bonne lecture

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    16 août 2010

    Plus d’information pour démasquer le prosélytisme réalisé par des mercenaires de la propagande du régime communiste des frères Castro

    Livre. « Comprendre Cuba » d’Hector Lemieux
    « … : la surveillance policière est omniprésente et ils risquent l'interpellation pour activité contre-révolutionnaire, voire pour prostitution dans le cas des femmes. Les carrières policières sont d'ailleurs très prisées au pays de Fidel, puisque le flic de base perçoit un salaire équivalant à 40$ par mois, alors que le médecin ne gagne que 25$ et que le salaire moyen flotte entre 10$ et 12$.
    … Dans Comprendre Cuba, il nous apprend que le lot de sept Cubains sur dix est une «misère sans famine». Ces damnés des tropiques ne survivent que grâce à la libreta, carnet de rationnement qui donne droit à des aliments de base largement subventionnés par l'État: 3,5 kg de riz, 500 g de haricots, 2,5 kg de sucre, 10 œufs et 230 g de steak haché par mois… ».
    JLP
    -..-..-..-..-..-..-..-..-
    Note. Pour lire cet article intitulé : Cuba au-delà des grilles des tout inclus, consulter :
    www.cyberpresse.ca/voyage/autres-destinations/amerique-latine/201008/16//01-4306799-cuba-au-dela-des-grilles-des-tout-inclus.php

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    15 août 2010

    Monsieur Noël,
    L’on se demande souvent, une fois de plus après l’exposition des faits que vous venez d’étaler sur Cuba, comme exemple d’anarchie socioéconomique institutionnalisée vécue dans années quatre-vingt-dix ―empirée depuis jusqu’à des degrés de misère insoupçonnée―, quelle sorte d’immunisation le régime communiste des frères Castro a inoculée en ceux qui se manifestent ou travaillent hors de ce goulag caribéen en faveur de ce système politique pervers et de lèse humanité.
    Des fois le ridicule tue, mais le masochisme intellectuel et aveugle des propagandistes marxistes antioccidentaux peut causer une catastrophe humaine comparable à l’une des pires pandémies.
    JLP

  • Archives de Vigile Répondre

    15 août 2010

    Oscar, (puisqu'on se tutoie maintenant!)
    À l'opposé de Cuba, les autres pays d'Amérique latine sont dans la misère ouvertement. Ils n'ont pas de mercenaires de par le monde qui tentent de nous convaincre que leur régime révolutionnaire a réussi à édifier un monde idéal pour y vivre: 0% mortalité infantile, 0% prostitution, 100% alphabétisation, logement fourni, agriculture (socialiste)exemplaire... On essaie de moins en moins de nous cacher que le tourisme ne rapporte aux autochtones rien d'autre que les longues heures pour peu de revenu. Et les petits commerces illégaux hypocritement tolérés servent de chantage aux petits capos qui en soutirent une obole. Ils utilisent la menace de ces infâmes prisons de disparition.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 août 2010

    Je suis allé une seule fois à Cuba, il y a 20 ans. J'avais fait un texte pour La Presse. Je ne pense pas que les choses aient tellement changé depuis.
    CUBA LIBRE
    Dans le Very Best of Ed Sullivan, on montrait dernièrement une entrevue avec Fidel Castro, enregistrée en 1959, au temps où le lider maximo parlait encore anglais.
    Sullivan lui demandait s'il allait devenir un autre de ces dictateurs sud-américains sans scrupules qui va s'enrichir auprès de son peuple et s'accrocher au pouvoir, avant de fuir avec la caisse au premier coup d'Etat. Le ton serein, l'air encore juvénile, Fidel lui a répondu que Batista serait le dernier dictateur de son pays...
    Trente-deux ans plus tard, Cuba est à l'Amérique ce que l'Albanie est à l'Europe: un musée du marxisme-léninisme qu'on se dépêche de visiter avant que les masses faméliques en changent l'exposition.
    LA HAVANE
    A La Havane, les rues sont larges, héritage gênant de l'époque où la capitale cubaine était la ville la plus belle, la plus riche des Caraïbes. Aujourd'hui, elles sont abandonnées aux vieilles américaines.
    Comme le régime en place, les chambranlantes Chrysler 57 et arthritiques Dodge 59, raffistolées aux frontières de l'imagination et du possible, fracassent chaque jour de nouveaux records de longévité. Une ode aux patriarches du Michigan, que Iaccoca exploitera bien un jour dans sa guerre à finir contre l'invasion nippone...

    Depuis la révolution, l'histoire semble s'être arrêtée sur la ville de José Marti. Chaque carrefour, chaque affiche évoque une autre époque, une autre génération. "Nous vaincrons", "La patrie ou la mort", "Le socialisme ou la mort", "Le Che pour toujours" ramènent au temps où la jeunesse des campus ne jurait que par le cigare de Castro et le bandeau de Guevara.
    Gendarmeries, bureaux de poste, gares, épiceries et rarissimes petits commerces, affichent tous leur Fidel jeune et jauni. Dans les pharmacies, on ajoute la photo du docteur Raoul Castro à celle du frangin.

    Des panneaux immenses exaltent les héros morts pour la patrie en... Angola. L'analphabétisme a été éliminé soutient le gouvernement, ce qui permet à tout le monde de lire les slogans révolutionnaires, ajoute savoureusement un jeune prof...
    En dépit de l'abandon et du vétuste, pas de véritables bidonvilles ni de violence démente comme dans le reste de l'Amérique latine. Les rues sont d'une étonnante propreté. D'une très grande sécurité aussi.
    Pas un seul mendiant, pas un seul handicapé. Mais une paupérisation généralisée. "Miracle économique", le taux de chômage officiel frôle le 0%. En fait, on emprisonne ceux qui ne travaillent pas.
    Dans les quelques restaurants à pesos, la nourriture se fait rare. "Crisis économica", répète chaque matin Gramma, journal officiel du Parti communiste. A 11h30, on se précipite à la porte des cafétérias pour arracher un repas convenable. Parce qu'à midi, il ne reste plus que du lait et du pain humecté à l'huile.

    L'habitation est un véritable cauchemar. A peine le quart des deux millions d'habitants ont l'eau chaude. Il faut attendre une éternité pour avoir un appartement ce qui crée des situations bien difficiles.
    Raoul en est à son second mariage. Sa première femme a gardé et l'enfant et l'appartement. Si bien qu'il est contraint d'habiter chez ses parents, et demander à sa jeune épouse de ne pas être trop expressive... "Avec un peu de chance, on devrait avoir un studio d'ici deux, peut-être trois ans."
    LE MAL NECESSAIRE
    Au Deauville, là où les membres de la cellule Libération avaient échoué en décembre 70, on fait dans le tourisme, le "mal nécessaire". Au bar, dans l'ordre numérique, Allemands, Espagnols Italiens et Mexicains savourent leur premier Havane sous l'oeil sympathique des camareros. Les Canadiens, première manne touristique de l'île, s'agglutinnent plutôt sur les plages du ghetto bleu de Varadero. Aucun Norteamericano évidemment, qui curieusement en espagnol exclue les Canadiens, ni de Nippons qui nikonnent.
    Assoiffé de devises, on saigne à blanc les gringos de passage: un dollar le Davidoff ou le Montecristo, deux dollars le Cuba libre. Dans la rue, une boîte complète de cigares et une bouteille de rhum coûtent à peine quelques dollars.
    Au cours officiel, le peso cubain s'échange à 1,41$ américain. Au marché libre, il en vaut 12 fois moins. Mais pour le gringo, à part la wawa (bus local), pas moyen de rien régler en pesos. Dans le pays le plus américanophobe du continent, tout se monnaie en billets verts: hôtels, restaurants, souvenirs, taxis, impossible d'y laisser le moindre peso. Simple question de s'assurer que la
    saignée de devises coulera dans les bonnes poches, l'Etat a établi un cordon économique autour des touristes, ne laissant que les miettes du marché noir aux "entrepreneurs de la castroïka".
    Autour des hôtels, p'tits cadeaux et perversions touristiques créent bien des heureux. Les montres digitales, espadrilles Adidas et jeans Levi Strauss, objets de grand luxe s'il en est, font la fierté des employés et prostitué(e)s qui gravitent autour des touristes.
    Dans les quelques magasins à rayon Avenue Italia, on étale parcimonieusement les rarissismes robes, chemises et pantalons de l'industrie locale. Véritables collections d'horreur qui feraient passer les couturiers bulgares pour de grands dés milanais.
    A part le vieux rhum brun et les cigares hecho a mano (10 millions exportés chaque année), rien ne pourrait exciter la convoitise d'un consommateur occidental, voire d'un Mexicain ou d'un Brésilien. Au royaume du socialisme réel, les produits sont rationnés, les jours de vente délimités.
    Le lundi est réservé à la travailleuse, le mardi à la ménagère, le mercredi à la travailleuse et ainsi de suite jusqu'au samedi. L'opération se complique puisqu'il faut à chaque fois présenter la libreta, le carnet de rationnement. Coupon A à F en main, chaque Cubain a droit d'acheter un habit ou une robe, une paire de souliers et 4 sous-vêtements par année. Même régime pour les enfants, sauf pour les souliers: deux paires par année, croissance oblige.
    PATRIMOINE MONDIAL
    Fondée en 1515, la vieille ville a été décrétée en 1982 par l'UNESCO site du patrimoine mondial. Comme sa consoeur du Cap Diamant, on y trouve une citadelle, une cathédrale, un port et des remparts.
    Patrimoine de l'humanité, La Havane coloniale est à l'abandon. A peine une maison sur six est en bonne condition. On a bien retapé une centaine de maisons au style moresque typique de l'Andalousie, mais les fonds manquent pour s'attaquer aux quelque 3000 édifices qui forment le périmètre historique. Il faudrait des milliards pour renipper le tout.
    La forteresse des Forces royales, le plus vieil édifice du pays, a été restaurée en bonne partie. Elle donne sur la Place d'armes, coiffée de palmiers qui, sur le midi, temporisent l'ardeur du soleil antillais. A l'époque coloniale, le forteresse gardait l'entrée de l'un des plus beaux ports naturels au monde. En haut, la Tour des Forces incarne aujourd'hui le symbole de la ville.
    Au Tropicana, version locale des Folies Bergères, les paillettes des danseuses rythment au son de la rumba. Principale attraction nocturne en ville, on vient de Varadero en autocar (2 heures de routes sinueuses) pour voir se déhancher les belles mulâtresses au corps de déesses. Mais depuis trente ans, les belles doivent exhiber... une certaine pudeur. Le régime, voyant à l'orthodoxie, voit à ce qu'aucun sein nu ne vienne perturber la vue des touristes.
    Au El Floridita, on a élevé un buste à la mémoire de son plus fameux client: un Norteamericano du nom d'Hemingway. En banlieue, à la Vijia, près de la mer, la maison du viel homme a été transformée en attraction touristique. Derrière la maison, sous les pierres tombales, reposent en paix, pour qui sonne le glas, Black, Negrita, Linda et Neron...les chiens du prix Nobel.
    Sur la Place de la Révolution, dans La Havane moderne, trône en plein centre l'immense monument de José Marti. Le site est connu mondialement. C'est là que domine la fameuse tribune où Fidel y récite ses discours-fleuves. Devant la place, le quartier général du comité du Parti communiste a établi ses pénates dans l'ancien ministère de la "Justice" de Batista.
    Coincé entre deux boulevards de six voies de largeur, le parking du bunker est garni de rutilantes Ladas qui ne risquent guère de faire un jour la gloire des patriarches de Moscou. Epargnée par le "programme économique spécial" que Gramma définit réalistement comme "une économie de guerre en temps de paix", la nomenclature roule carosse et n'a pas encore été réduite au régime du vélo.
    Depuis que les camarades moscovites ont décidé de vendre le pétrole en devises aux pays frères d'hier, les pompes s'assèchent sur la plus grande île des Antilles. Devant les pénuries, on a acheté 200,000 bicyclettes à la Chine populaire. Et on vient d'en commander 500,000 autres. Les ouvriers demeurant à moins de 8 km de leur lieu de travail y auront droit.
    Face au manque de tracteurs, on ressort les attelages pour accoutumer les vaches. Et comme lors du grand bond en avant chinois, on mobilise les citadins: 200,000 habitants de la capitale iront au moins une fois par an travailler aux champs pour une période de 15 jours.
    En attendant les bolides chinois, le transport interrurbain est débordé. Le seul achat d'un billet relève de l'exploit. Il faut d'abord se pointer tôt au comptoir pour prendre un numéro. L'heure venue, le contrôleur annonce les numéros qu'il échange pour un coupon selon le nombre de places disponibles. Coupon en main, on doit retourner au guichet acheter son billet avant de revenir présenter le billet au contrôleur. Une affaire d'une heure, au minimum.
    Au centre-ville, face au terminus d'autocars, on s'active pour compléter le stade à temps pour les prochains Jeux panaméricains. Pour y arriver, on a inventé la semaine de 66 heures: 11 heures par quart, 6 jours par semaine.

    Lors des jeux des Caraïbes tenus à Mexico en décembre dernier, Cuba a rafflé plus de la moitié des médailles d'or. Pour les prochains Jeux panaméricains on espère battre les Norteamericanos. "Mais tout l'or du monde Senor, me dit ma brave femme de ménage, -une monoparentale aux prises avec trois marmots-, ne m'empêchera pas de faire encore la queue pendant une heure ce midi pour aller chercher un morceau de viande".
    Pour combien de temps encore?
    LA PRESSE, 30 mars 1991

  • Archives de Vigile Répondre

    15 août 2010

    O: demande à n'importe quelle Haîtienne ou Haïtien ou Mexicain ou Mexicaine s'ils préfèrent la vie d'ici à celle de leur pays ou s'ils voudraient retourner vivre dans leur pays d'origine. La réponse va de soi: vivre dans un pays dit développé est préférable que de vivre dans un pays du Tiers- monde ou sous-développé. Ils sont des dizaines de milliers au Mexique qui cherchent à franchir la frontière pour aller aux USA. Un mur a été construit pour les contenir. Ils viennent de l'Amérique centrale ou du Mexique même. Sous quels régimes vivent-ils? Ce n'est ni Fidel ni Raoul qui les dirigent. Il ne faut pas une grande analyse socio économique et politique pour comprendre celà.
    Avec tout mon respect.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 août 2010

    Addendum:
    "L'orgueil des chefs"... l'orgueil des "têtes blanches" (et j'en suis)
    Si tous les vieux qui s'expriment ici croient pouvoir revendiquer quelque accomplissement dans le Québec moderne, qu'ils regardent où nous en sommes!
    Tout ce que nous sommes parvenus à réaliser, c'est de mettre au pouvoir Charest qui est en train de compléter les voeux du rapport Durham.
    Le seul accomplissement dont nous pourrions nous vanter avant de partir, ce serait de convaincre une solide relève. Si on s'y mettait?... (nos voteurs ne sont pas en Amérique latine)

  • Archives de Vigile Répondre

    15 août 2010

    tranche de vie toute récente:
    Dans un resto Argentin de Mtrl, serveuse cubaine arrivée depuis un an, avec sa fille, et en remarquable progrès d'apprentissage du français.

    -Vous retournerez à Cuba?
    -J'y suis allée une fois... toute ma famille y est... mais l'alimentation, c'est très mal, les gens ne mangent pas beaucoup, pas de travail, ou bien, si dans l'industrie hôtelière, essaient de gagner meilleurs pourboires: la fouille complète après chaque quart de travail...
    Ouais, viva el Comandante! Vive la révolution contre le peuple! L'orgueil des chefs.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 août 2010

    Pour M. Noël: vous avez tout à fait raison et je pense sincèrement que P.E. Trudeau a eu le courage et l'indépendance nécessaire pour donner au Canada, sur la scène internationale, une identité qui le différenciait des États-Unis. C'est également le cas pour le Mexique qui a toujours maintenu ses relations diplomatiques avec Cuba. Je vous remercie de me l'avoir rappelé.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 août 2010

    Vous avez oublié: «et grand ami de Pierre Trudeau au point d'être le seul Chef d'État en fonction à avoir assisté à ses funérailles"

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    14 août 2010

    Oh ! Le capitalisme de l’impérialisme USA ?
    « En libérant des dissidents, Cuba soigne son image » et attire les $$$$$ US pour continuer à financer la nomenklatura castriste au dépende de 90% de la population soumise dans la misère et la servitude totalitaire, comme elle est depuis 60 ans
    « Viva » les 60 ans de révolution castriste. Quelle ironie et quelle irresponsabilité intellectuelle

    « …il y a de cela plus de 60 ans, dans une lutte visant à briser ces chaînes de la dépendance et de l’exploitation de ton propre peuple. Ce fut le début de la Révolution cubaine… » Oscar Fortin
    Le même peuple cubain libérera Cuba bientôt de « ces chaines » devenues plus que totalitaires

    « Il y a de nombreuses opinions parmi le peuple cubain et je pense que, même au sein du gouvernement, cette société ne peut plus continuer à stagner. » Mariam Leiva
    « Les prisonniers vont être libérés pour un ensemble de raisons, qui toutes sont liées à l'apport nécessaire du tourisme, du commerce et des investissements pour atténuer la catastrophe économique vers laquelle glisse Cuba…
    A Washington, le Congrès pourrait se pencher sur l'interdiction faite aux Américains de se rendre en voyage à Cuba. Si ce pilier du blocus décrété voici 48 ans tombe, l'île verra affluer une masse de touristes américains, les valises garnies de dollars. »*
    JLP
    -..-..-..-..-..-..-
    *. Pour plus de détails concernant cette catastrophe économique cubaine, consulter ANALYSE En libérant des dissidents, Cuba soigne son image (article publié par Les Echos.fr, 13-08-2010)
    www.lesechos.fr/.../reuters_00266856-analyse-en-liberant-des-dissidents-cuba-soigne-son-image.htm

  • Archives de Vigile Répondre

    14 août 2010

    Monsieur Noël, je ne doute aucunement de la citation de Mme Alice Parizeau, parlant de l'Europe de l'Est. Dans mon article je parle plutôt de Cuba qui n'a pas beaucoup à voir avec les pays et les dirigeants de l'ex-Union soviétique. Je parle particulièrement de Fidel Castro, un homme fréquenté par les prix Nobel tant de la paix ( Esquivel et DaRoberta Manchu)que de littérature (Gabriel Garcia Marquez), louangé par l'ex Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Miguel Descoto,qui l'a qualifié comme le leader ayant fait preuve de la plus grande solidarité, fréquenté par les présidents du Brésil, de la Bolivie, de l'Équateur, du Venezuela, du Nicaragua, ami personnel de Nelson Mandela et de beaucoup d'autres dirigeants à travers le monde. Rien de pompeux dans son attitude, ni d'arrogant dans ses propos. Ses réflexions que je vous recommande, sont des rappels des valeurs les plus fondamentales qui doivent guider les dirigeants d'aujourd'hui.
    Ceci dit, chacun peut bien s'alimenter là où il veut et faire les interprétations qui répondent le mieux à ce qu'il pense.
    Avec tout mon respect

  • Archives de Vigile Répondre

    14 août 2010

    «Pendant de années, pendant toute ma vie professionnelle, en fait, je me suis efforcée de crier, d'écrire, de raconter et de commenter une vérité, celle de l'Europe de l'Est et de la Pologne en particulier, écrasée, dominée, condamnée à subir la censure, le communisme, la pénible utopie qui crée des classes autrement plus dominantes et plus puissantes que celles du capitalisme libéral. J'ai affronté, chemin faisant, des imbéciles particulièrement tenaces, au Canada surtout mais aussi en Europe occidentale, prêts à m'accuser d'être réactionnaire, d'exagérer, de magnifier la civilisation du dollar par opposition à celle du prétendu sacrifice social.»
    Alice Parizeau, Une femme, P.261

  • Archives de Vigile Répondre

    14 août 2010

    M. Perez, je suis toujours dans l'attente de réponses à des affirmations que vous avez faites avec passablement de facilité sur le coup d'État militaire au Honduras en juin 2009. Il semble que les réponses soient plus difficiles à apporter. J'attends toujours que vous y donniez suite en bon humaniste que vous êtes. Pour votre mémoire je vous les rappelle ainsi qu'aux lecteurs et lectrices qui nous lisent.
    1. Pourquoi le processus constitutionnel de mise en accusation du Président constitutionnel, Manuel Zelaya, n’a-t-il pas été enclenché permettant de respecter ainsi la Constitution qui assure le droit de chaque accusé de pouvoir se défendre ? Aux États-Unis et dans d’autres pays, comme actuellement en Italie, le tout se passe en respectant les institutions en place pour juger, exonérer ou condamner les personnes mises en accusation.
    2. Pourquoi ne pas avoir remis le pouvoir au vice-président en exercice, le temps de permettre à la justice de suivre son cours ?
    3. Pourquoi l’avoir sorti "manu militari" de son lit et de l’avoir expulsé clandestinement du pays alors qu’il ne présentait aucune disposition à s’enfuir ou à s’extraire des procédures judiciaires ?
    4. Savez-vous si on lui avait remis un « subpena » avec obligation de se présenter devant un Tribunal ?
    5. Pourquoi avoir pris la peine de créer de toute pièce une fausse lettre de démission du Président Zelaya si les motifs réels étaient ses crimes commis contre la nation et le peuple Hondurien ? Cette procédure est propre aux escrocs.
    6. Pourquoi, s’il était coupable d’un crime, avoir tout fait pour l’empêcher d’atterrir à l’aéroport de la capitale nationale où l’occasion leur aurait été donnée de lui présenter les accusations portées contre lui et de permettre au processus judiciaire de suivre son cours ?
    7. Pourquoi avoir réprimé le peuple, d’avoir tué des opposants au coup d’État « militaire », d’avoir torturé, emprisonné des centaines sinon des milliers de personnes sans respecter les droits constitutionnels de ces derniers ?
    8. Les rapports des Commissions des droits de la personne sont éloquents sur ces crimes. N’est-ce pas inquiétant que les auteurs de ces crimes invoquent le respect de la constitution pour mettre hors du pouvoir et du pays par la force des armes un Président constitutionnellement élu et inconstitutionnellement jugé ?
    9. Vous n’avez malheureusement jamais répondu à ces questions comme si ce sujet ne vous intéressait pas alors que vous aviez pris prétexte de la fidélité à la Constitution pour justifier un Coup d’État militaire."
    Au plaisir de vous lire bientôt sur ce sujet spécifique.

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    14 août 2010

    Comme il est facile d’être humaniste-marxiste quand on n’est pas emprisonné, torturé, privé de Liberté, menacé de perdre son emploi ou de ne pas être soumis à la misère institutionnalisé comme les sont 90% des Cubains.
    JLP

  • Archives de Vigile Répondre

    13 août 2010

    M.Jacques Noêl, je suis heureux que vous fassiez mémoire de cette grande écrivaine que fut Mme Alice Parizeau. Il eût été intéressant qu'elle vive un temps en Haiti, puis au Salvador, puis au Guatemala, puis au Honduras et pourquoi pas en Bolivie et à la toute fin qu'elle se réfugie quelques années à Cuba pour y enseigner dans les universités ou encore pour y pratiquer la médecine "solidaire" au service de ces pays voisins en manque de médecins et de dispensaires. Je suis certain que cette grande humaniste nous aurait brossé un tableau fort différent que celui que vous semblez suggérer en faisant de Cuba un pays de l'ex Union Soviétique. Cette dernière est disparue et Cuba est toujours là en dépit d'un blocus qui fait tout pour que ça ne fonctionne pas. Je ne doute pas que la grande intellectuelle qu'a été Mme Alice Parizeau aurait vite compris la différence entre Cuba et l'ex Union Soviétique. Avec tout mon respect.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 août 2010


    Excellent texte! Je souhaite encore de belles années à Fidel Castro pour qu'il puisse continuer à interpeler l'humanité et son peuple face aux injustices et aux dominations de ce monde.
    Marius MORIN

  • Archives de Vigile Répondre

    13 août 2010

    En lisant votre texte je pensais à Alice Parizeau qui désespérait de voir les intellos québécois épouser le communisme, elle qui savait trop bien ce qui se passait son pays natal.