Le chef du Parti québécois André Boisclair a remis sa démission, mardi. Il reste député de la circonscription de Pointe-aux-Trembles.
Au cours d'un point de presse, il a remercié les milliers de jeunes qui l'ont appuyé pendant la course à la direction qu'il a gagnée en 2005. Il a également eu un mot pour les députés qui lui ont toujours donné leur appui, notamment Nicolas Girard, Diane Lemieux et Agnès Maltais.
M. Boisclair a indiqué que son attachement au Parti québécois demeurait entier. Il a dit respecter les militants « exigeants », « fiers » et « travaillants ».
Il s'est dit fier d'avoir pu « redynamiser le membership du parti », et d'avoir fait de l'éducation une priorité nationale au Québec.
La voix nouée par l'émotion, il a conclu son allocution par un mot au mouvement souverainiste du Québec dans son ensemble :
Je termine sur une note d'espoir. Les fédéralistes s'avouent incapables de réformer la Constitution. Entre la résignation tranquille et la liberté, cette brave nation choisira la liberté. — André Boisclair
M. Boisclair est le député de Pointe-aux-Trembles depuis le 14 août 2006. À l'âge de 23 ans, il a été élu député de la circonscription de Gouin en 1989, circonscription qu'il a représentée pendant 15 ans. Il est maintenant âgé de 41 ans.
Des réactions nombreuses
En entrevue à RDI, l'ancien chef de la CSN, Gérald Larose, a salué la décision de M. Boisclair, qu'il qualifie de « sage et éclairée ».
Il estime que le Parti québécois doit remettre la souveraineté au coeur de ses priorités. Toutefois, il refuse de voir Gilles Duceppe comme un sauveur.
De son côté, le député de Roberval, Denis Trottier, a dit regretter la rapidité de la décision. Il souhaitait que M. Boisclair reste quelque temps encore et estimait valable la solution d'un congrès en 2008.