« Il est humain de se tromper, mais seuls les stupides persévèrent dans l'erreur. » Cicéron
Nation, ethnicité, nationalisme et religion
Les quatre éléments distinctifs et déterminants dans l’histoire des peuples faisant partie d’un tout essentiel propre à amalgamer le maximum de ses membres ne peuvent être que : nation, ethnicité, nationalisme et religion(1). Aucun de ces éléments ne pourra être marginalisé par les responsables politiques préoccupés à comprendre la manière adoptée par la société actuelle, afin d’apporter les mécanismes essentiels pour assurer la survie collective. Ces quatre caractéristiques d’identité sociale sont tellement indissociables entre elles qu’il devient impossible d’écrire adéquatement l’histoire de l’un de ces éléments distinctifs sans faire largement référence aux trois autres.
Au Québec, tout particulièrement, l’on constate depuis trois décennies l’évidence qu’il se produit un schisme entre ces éléments distinctifs ―nation, ethnicité, nationalisme et religion―, provoqué par ceux que l’on peut appeler, afin de simplifier, les modernistes et révisionnistes. Ces derniers n’ont comme objectif que celui de bureaucratiser le pouvoir politique pour en retirer le maximum de privilèges, même au prix d’en arriver à déstructurer la nation, laquelle a rendu possible le surgissement d’une collectivité cohésionnée et hautement développée grâce à ces quatre éléments essentiels qui l’ont prémunie de la disparition comme entité nationale. Disparition continuellement recherchée par ceux qui sont à la solde du pouvoir colonisateur d’Ottawa, et par d’autres qui se débattent dans leur propre labyrinthe politique, imposant la québécité comme stratégie d’intégration à ceux qui composent les multiples groupes minoritaires au Québec, lesquels, en grande majorité, sont/seront réfractaires à leur postulats « nationalistes » et à la dissociation d’avec le pouvoir fédéral qui leur a procuré s’installer au pays.
Dans cette réalité de dualisme sociopolitique mené par ceux qui veulent fragmenter ces quatre caractéristiques nationales et historiques du Québec, enracinées dans la singularité ethnique des Canadiens français, en leur imposant la québécité comme facteur de convergence, ne résultera comme ultime objectif que l’inévitable déstructuration de leur propre entité nationale. Toutefois, il ne faut pas ignorer qu’avant d’avoir la « citoyenneté québécoise », comme prétendent les néo-nationalistes québécois, il faut avant tout conquérir la pleine souveraineté du Québec, et celle-ci ne s’obtient qu’avec une majorité de Canadiens français de souche et quelques milliers de ressortissants ―au maximum 250 000 qui voudront y adhérer― qui, par le fait de la gratitude d’avoir été reçus au Québec sans conditions, par des liens affectifs ou encore par cohérence intellectuelle et intelligence rationnelle, se sont intégrés à cette majorité de Canadiens français qui forment 78% de la population du Québec en 2009. Pourcentage qui continuera à diminuer par le fait de l’arrivée au Québec, à partir de 2009(2), des 55 000 nouveaux ressortissants par année. Sans oublier que de ces derniers, seulement 10% au maximum pourrait s’intégrer à ladite majorité si l’intégration leur aura été facilitée et acceptée par eux de manière favorable à leurs intérêts.
Les premières lignes écrites à la note 3 peuvent servir pour élucider cet épineux dilemme ethnopolitique de capitale importance susceptible de détruire plutôt que d’assurer la survie du peuple Canadien-français. Mêmes ces liens d’intégration des nouveaux ressortissants au Québec demeurent très fragiles en raison du matérialisme régnant et à la corruption du pouvoir d’Ottawa qui, en tout temps, achète les volontés fragiles et monnayables. Un exemple de cette réalité, nous l’avons eu avec le cas de Michaelle Jean et son consort vice-roi. L’article L’ingratitude et la trahison ont mené à Rideau Hall (publié à Vigile.net) confirme cette fragilité qui laisse au bienfaiteur ―le Pouvoir d’Ottawa― toute sa supériorité .
La québécité comme déstructuration sociopolitique des Canadiens français
Notons que ce dilemme d’appellation à caractère politique consistant à vouloir se considérer Québécois plutôt que Canadiens français, dénomination qui se résume en la québécité ―celle-ci imposée par ceux qui n’ont pas une perspective d’ensemble de la mouvance qui se développe dans les centres stratégiques du Pouvoir centraliste d’Ottawa et aussi par ceux qui manquent de vision par rapport aux corrélations sociopolitiques devant ce terrible dualisme qui tient le peuple canadien-français en otage depuis 1867― ne peut conduire, comme stratégie de convergence, qu’à l’anéantissement de cette même majorité ethnique dans les prochaines décennies, dû surtout à l’expansionnisme démographique antioccidental et à la lâcheté intellectuelle d’une partie appréciable de l’élite de cette même majorité. Pour préciser davantage ce qui vient d’être exposé, rappelons ceci :
Si nous étions tous des Canadiens français(4) et n’avions pas encore eu notre indépendance nationale à travers des référendums ou d’autres mécanismes démocratiques, ça ne poserait pas de problème. Mais ce qui est terrible, c’est qu’en raison de ceux qui sont arrivés et ont adopté ce régime fédéraliste, le Québec demeure, en ce XXIème siècle, la seule colonie en Amérique du Nord.
La stigmatisation qui se fait depuis quelques décennies de l’appellatif « Canadiens français », par calcul politique afin de se faire élire, ou par lâcheté intellectuelle, ne fera qu’augmenter le dualisme politique et les difficultés socio-économiques pour reconquérir la pleine souveraineté du Québec. L’analyse que l’on doit faire, tant de celui du nationalisme comme de celui de la nation, doit remettre en question l’actuelle orthodoxie « moderniste » de ceux qui veulent établir au Québec la « concession » de l’appellatif « Québécois » comme étant une condition intrinsèque au développement historique de la Nation canadienne-française. Car, nation, ethnicité, nationalisme et religion sont quatre éléments distinctifs et déterminants de l’histoire de l’identité d’une civilisation donnée. Aucun de ces éléments ne peut être marginalisé sans plus par l’historien ou le responsable politique préoccupé à comprendre la manière d’agir adoptée par l’actuelle société dans ce contexte d’expansionnisme démographique antioccidental et de darwinisme social, motivé par le phénomène du multiculturalisme. Il faut se rappeler que ces deux actions de survivance sont possibles seulement quand la lutte pour le contrôle de l’espace politique, économique, culturel et religieux est considérée comme étant un moyen de mainmise essentiel pour l’évolution des populations migrantes établies là où la société d’accueil a perdu la responsabilité collective de sauvegarder ses propres valeurs nationales(5).
À ne pas oublier : …ce qui est terrible, c’est qu’en raison de ceux qui sont arrivés et ont adopté ce régime fédéraliste, le Québec demeure, en ce XXIème siècle, la seule colonie en Amérique du Nord .
Jean-Louis Pérez
_________________________
*. Pour discerner ce concept de piège ethnopolitique , consulter l’éditorial de Pierre Jury Mesurer la « québécité » ? et la réplique donnée par André Dorion à cet éditorial, intitulée La « québécité » de Michael Sabia (les deux publiés par Le Droit les 06 et 08 mai 2009).
**. Avec les concepts Canadiens français et Québécois qu’ils veulent amalgamer avec l’appellation « québécité » lui donnant un attrait civique et politique, même émis par ceux qui souhaitent conquérir la pleine souveraineté du Québec, ne connaîtront d’autre résultat que celui de la destruction de la Nation Canadienne-française. L’article Expansionnisme islamiste et conquête politique au Québec , lequel sera bientôt envoyé à Vigile.net, résume cette affirmation irréfutable basée sur des données et événements de déstructurations sociales, de saccages des ressources économiques et de sabotage de la formation intellectuelle pour les présentes et futures générations(6), constatés chaque jour et menés par ceux qui agissent contre les intérêts de l’immense majorité des Canadiens français. Le seul groupe ethnique qui peut vraiment réussir à faire l’indépendance du Québec.
1. Concernant cet élément capital qu’est la religion, source de cohésion collective pour une nation minoritaire en Amérique du Nord, laquelle se débat dans un monde d’expansionnisme démographique antioccidental, consulter l’article Expansionnisme islamiste et conquête politique au Québec à paraître à Vigile.net
2. Afin de constater l’ampleur de cette croissance démographique exogène, opposée à l’indépendance du Québec et provoquant des répercutions négatives telle, entre autre, le déclin de la population canadienne-française. En effet, l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) prévoit maintenant que « L'augmentation de l'immigration mais surtout l'augmentation du taux de fécondité des femmes québécoises ―c’est ça, l’idéalisation de la québécité ! ― signalent un renversement de tendance, de sorte que l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) prévoit maintenant une croissance de la population du Québec d'ici 2056. Dans ses nouvelles Perspectives démographiques du Québec et des régions 2006-2056 , l'Institut prévoit que la population du Québec atteindra 8 millions d'habitants en 2012 et s'établira à 9,2 millions en 2056. C'est la première fois depuis des décennies que ces prévisions ne concluent pas à un éventuel déclin à moyen terme de la population québécoise ». Pour plus de détails, consulter l’article Renversement de tendance: le Québec en croissance démographique , publié le 15 juillet 2009 à Cyberpresse.
3. Voici mon exposé (n. 24 et dernier des commentaires jusqu’au 17-07-2009) intitulé La charrette avant les bœufs , qui apparaît à la fin d’autres opinions concernant l’article de Michel Gendron [ Une contribution à la stratégie de convergence ->20535] (publié à Tribune libre de Vigile, 20 juin 2009) :
[« Avez-vous écouté l’allocution de Daniel Turp, le 6 juin dernier ? Je n’ai pas assisté au colloque des IPSO, mais j’ai visionné les videos. Plusieurs interventions me sont parues pertinentes, dont celles de messieurs Turp et Paquette, qui vont justement dans le sens de la convergence souhaitée. Françoise David semble ouverte à cette idée, et c’est là une bonne nouvelle. » Michel Gendron
Avant de proposer ou songer à réaliser ce que vous exposez ici –les participants favorables à un quelconque moyen de convergence des souverainistes, sans oublier ceux qui ont organisé la rencontre IPSO du 6 juin— pourquoi, avant d’aller plus loin, n’analysez-vous pas la défaite de Daniel Turp dans la circonscription de Mercier ? Quand on aura compris la raison pour laquelle ce compté électoral est passé du Parti Québécois à Québec Solidaire, alors on pourra continuer à chercher la façon de libérer la NATION CANADIENNE FRANÇAISE. Seule celle-ci peut le faire ! En effet, aucune autre collectivité au Québec ne pourrait la libérer de cette Confédération qui fait venir 55 000 nouveaux immigrants par année au Québec afin de diluer le pouvoir de cette nation qui va à la dérive et à sa totale dépendance politique, faisant que dans un proche futur d’autres comptés y passeront, comme celui de Marguerite- Bourgeoys gagné par le PLQ le 22 juin dernier avec seulement 23% d’électorat, pourcentage composé en grande majorité d’anglo-allophones.]
4. L’appartenance de souche filiale ou d’intégration par d’autres liens affectifs ou moraux au groupe majoritaire au Québec doit avoir une seule et unique condition pour que prévale cette affirmation de convergence : connexion possible entre les unions politiques et ethnolinguistiques conformant un idéal rationaliste et de comportement humaniste. C’est-à-dire que l’appartenance à une majorité sociale donnée comportant ces deux conditions, ne se circonscrit pas seulement à un rapport protoparental du membre de ce groupe. En effet, les Canadiens français qui ont travaillé consciemment et volontairement pour trahir, saccager ou saboter la Nation québécoise afin de l’empêcher de réaliser son le plein potentiel d’épanouissement comme pays indépendant, sont si nombreux que le Québec, s’il était reconnu comme tel, ces actes d’infidélité se considéreraient comme étant un complot collectif de lèse-humanité.
5. Ces deux paragraphes sont extraits de l’article [ Un dualisme fratricide. Québécois contre Canadiens français ->14070] (publié à Vigile.net le 22 juin 2008).
6. En ce qui a trait au sabotage institutionnalisé de la formation intellectuelle pour les présentes et futures générations, voici ce que rapporte la journaliste Sophie Cousineau dans son article Au pays des illettrés financiers : « Ce que l’on sait de façon certaine, c’est que les bonnes habitudes se prennent tôt. Ainsi, l’école est la meilleure façon de rejoindre tout le monde, puisque les destins se séparent ensuite. Dans le contexte, il est complètement aberrant que le ministère québécois de l’Éducation ait choisi de faire disparaître, à compter de la prochaine rentrée, le cours d’éducation économique. Ce cours était obligatoire au secondaire depuis 1982 ». Pour plus d’information, consulter :
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/opinions/blogues/sophie-cousineau/200907/14/01-883844-au-pays-des-illettres-financiers.php
Avec la québécité*, l’indépendance ne se fera jamais
Et l’on détruira la nation Canadienne-française**
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
12 commentaires
Jean-François-le-Québécois Répondre
19 juillet 2009@ MichelG:
Je veux bien croire que ce n'est pas cela que vous avez dit, mais ce n'était d'ailleurs pas sur ça que je vous proposais des nuances, monsieur G. Mais je maintiens que ce chiffre de 40%, je n'en suis pas du tout convaincu.
Je ne sais pas encore vers quelle source vraiment fiable je vais me tourner, mais j'ai l'intention d'avoir accès à des chiffres concernant la composition de la population québécoise.
Quand je dis une source fiable, c'est que ce qui émane du gouvernement fédéral, à Ottawa, ou ce qui nous vient de chez Léger marketing, inc., c'est le genre de données ou chiffres, face auxquels je me réserve le droit, de les prendre avec un grain de sel. Un gros grain de sel, disons.
Merci pour votre commentaire, néanmoins.
Archives de Vigile Répondre
19 juillet 2009@ M. MichelG
Information sur la population du Québec d'après le Portail Québec au titre Démographie
Quelques calculs afférents
7,7M de Québécois
Anglophones - 740 000 - 9,61%
Allophones - 850 000 - 11,04%
Premières nations - 108 000 - 1,40%
Francophones donc - 77,95 %
De ce pourcentage, si on ne compte pas les personnes n'ayant aucune ascendance française, ancienne ou récente, combien sommes-nous à être « d'origine française » métissée ou pas, plus ou moins...
Je dirais au moins 70%, pas 40%... Me semble...
Et non métissé, de pur sang français ou si peu d'autre sang, ou indécelable... Là... difficile à dire, mais au moins 60%... me semblerait un chiffre réaliste.
Marcel Haché Répondre
19 juillet 2009"En effet, l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) prévoit maintenant que « L’augmentation de l’immigration mais surtout l’augmentation du taux de fécondité des femmes québécoises ―c’est ça, l’idéalisation de la québécité ! ― signalent un renversement de tendance, de sorte que l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) prévoit maintenant une croissance de la population du Québec d’ici 2056." (J.L.Perez)
Cela devrait indiquer à quiconque a des yeux pour voir,des oreilles pour entendre,que le"phénomène" pose à terme plus rapproché encore, l'impossibilité qu'il y aura au peuple québécois de faire son indépendance.
Ce n'est pas être découragé que de le réaliser.Ce serait plutôt décourageant de voir que cela n'est pas réalisé par l'ensemble de la mouvance indépendantiste.Ça viendra !
Le temps presse.
Le temps presse tout autant aux canadiens-français qu'aux québécois,si on veut admettre par ailleurs que pas mal de québécois refusent de se considérer québécois,préférant se considérer canadiens.
M.Perez,vous avez raison :il y a un groupe historique qui peut faire l'indépendance.Et il n'y en a qu'un.Cela ne suppose pas--très évidemment-- qu'il n'y a qu'un peuple"pur" pour réussir l'indépendance.
Michel Guay Répondre
19 juillet 2009Je n'ai jamais dis qu'il n,y a pas 78% de parlant français au Québec et je crois même que près de 95% des citoyens du Québec peuvent parler français mais certains refusent de le parler pour imposer l'Anglais.
Quand je parle de moins de 40% de véritable canadien français descendant de la nouvelle france je ne pense pas me tromper et des parlant français qui ne sont pas de l'ethnie canadienne française il y a les francophones des paysnarabes, les français, les haïtiens et ceux de 60 pays francophones et francophiles .
En plus la nation Québecoise est très métissé dès 1534 et sans relâche depuis 500 ans Inuit, Amérindien , Viking, Basque Français ( de tous les royaumes et régions) canadien né au Canada , puis anglais puis canadien anglais et canadien français et maintenant Québecois et canadians
Jean-François-le-Québécois Répondre
18 juillet 2009@ Michel G:
Cher Monsieur,
Je ne sais pas d'où vous tenez tous vos chiffres, mais ils ne me semblent pas réalistes. En particulier, quand en admettant vous-même que vous ne connaissez point le chiffre exact, vous avancez un pourcentage de moins de 40% comme étant le nombre de Québécois de souche essentiellement française au Québec...
Démographiquement, les compositions respectives de la population de villes comme Québec, Trois-Rivières, Drummondville ou Sherbrooke (pour ne nommer que celles-là) ne ressemblent en rien à celle de Montréal!
Bien que le sang d'un très grand nombre de Québécois qui se disent «pure laine», soit métissé, jusqu'à un certain point, avec des apports irlandais, amérindiens mais aussi, dans une moindre mesure, écossais et anglo-saxons, il reste que c'est en France que sont nos principales racines, et notre population n'est pas aussi métissée que peut l'être celle du fameux melting pot américain.
Ça n'a rien de raciste de dire ça, à mon avis, car nous voulons faire l'indépendance du Québec, plus encore pour des raisons ayant trait à notre langue, notre culture propre, de même qu'à certaines valeurs qui sont les nôtres, et un certain art de vivre québécois, que pour des raisons purement et simplement ethniques ou raciales. Mais gardons-nous bien de croire que l'aspect ethnique ne revêt aucune importance, toutefois!
Après tout, monsieur G, les nouveaux arrivants
venant de pays lointains (souvent du Tiers monde) ont fortement tendance à être fédéralistes. Ils sautent, pour la plupart, à pieds joints dans la marmite multiculturelle canadienne...
Ceux parmi les citoyens québécois dont les racines sont ailleurs qu'en France (voire ailleurs qu'en Europe), qui veulent tenter avec nous, Québécois de vieille souche, la grande aventure de l'indépendance, eh bien moi, je les accueille à bras ouverts... Comme inversement, ceux d'entre nous, parmi les «pure laine» qui sont fédéralistes, je m'en dissocie, car leur façon de penser, et ce qu'ils défendent, me sont étrangers.
Cela étant dit, je crois qu'il existe encore un peuple québécois avec, pour la majeure partie, des racines communes en France, sans que ces racines soient les seules qui ancrent notre peuple, pour ainsi dire.
Pour ce qui est de l'existence d'une race «pure» comme vous dites, chez l'espèce humaine, n'en cherchez pas à la surface de notre planète; ça n'existe pas.
Archives de Vigile Répondre
18 juillet 2009@ M. Pérez,
Les Québécois(es) ne sont pas un « groupe ethnique »... comme vous l'affirmez à l'appui de vos prétentions. Ils et elles forment un peuple. Nuance ! Les Britanniques, les Canadiens, les Italiens, les Polonais, les Haïtiens, les États-Uniens, ne sont pas des « groupes ethniques ». Chacun de ces groupes humains, forment un peuple, une nation, doté de « groupes ethniques ». Et leurs ressortissants ne forment de « groupes ethniques », que lorsqu'ils se rassemblent dans un autre pays pour y vivre et prospérer.
Les Québécois(es) d'origine italienne forment un « groupes ethniques » à Montréal, s'ils et si elles le veulent former. Pareil pour les autres Québécois d'autres origines quand ils peuvent être assez nombreux pour en faire une réalité tangible. Cela, parce que le peuple italien vit en Italie. Sa diaspora mondiale forme partout des « groupes ethniques », qui, plus le temps passe et les générations se succédant, s'assimilent à la majorité, ne serait-ce que par des mariages inter ethniques et l'Éducation nationale de chaque pays où ils ont pris racines.
Les Québécois(es) forment un peuple majoritairement d'origine française, et ne sont pas qu'un « groupe ethnique » comme vous l'affirmez. Surtout pas comme un « groupe ethnique » parmi d'autres. En effet, nulle part ailleurs dans le monde, ailleurs qu'ici au Québec, ils ne forment ou ne peuvent former ce peuple.
Affirmer le contraire nie les notions même d'ethnicité et de peuple qui sont complémentaires. Une ethnie est un peuple et vice-versa. Et pour identifier le caractère peupléïen de tel groupe particulier isolé de son peuple, on parle de « caractère ethnique ». Pour en parler en tant que groupe restreint d'un peuple, on parle de « « groupes ethniques ». Pour parler de la peuplitude de tel groupe vivant hors sont pays d'origine et ayant telles appartenances ou origines communes, on parle de ce groupe en tant que « groupe ethnique ».
Les Québécois(es) d'origine française sont la composante majoritaire de ce peuple du Québec, ils ne sont pas davantage un « groupe ethnique », ils et elles sont la majorité du peuple du Québec. Des « minorités ethniques » ayant des appartenances culturelles, sociétales, linguales, politiques ou identitaires à d'autres peuples dont leurs ascendances uniques ou multiples les ont dotés, sont parties de ce peuple du Québec, comme elles le sont partout ailleurs dans le monde. Ce qui deviendra évident dans un État valide et légitime du Québec souverain partie ou non du Canada ayant obtenu nommément ce OUI qui le validerait.
Merci d'en tenir compte à l'avenir dans vos analyses.
Archives de Vigile Répondre
18 juillet 2009«Québécois de souche, me convient très bien aussi, sous-entendu, de souche... française.»
À moi aussi comme à nous tous, d'ailleurs. Ça tombe sous le sens.
Et c'est bien pourquoi j'ai lancé cette cause sur Facebook, dans le sillage du "Collection Nationalité française" de Marie Mance Vallée, voir à http://apps.facebook.com/causes/81087, intitulée ainsi:
« La nationalité française pour les Québécois de vieille souche française et les Acadiens!
Rétablir en bloc les Québécois de vieille souche française et les Acadiens dans leur citoyenneté et nationalité française dont ils ont été soi-disant dépouillés par la Conquête anglaise! »
Vous y êtes toutes et tous conviés, ma foi !
Gary Gaignon
Archives de Vigile Répondre
18 juillet 2009Suite
Nous sommes le peuple souverain du Québec majoritairement d'origine française. Dire que nous sommes d'origine canadienne-française nous fait tronquer notre histoire, nos ascendances et les faire artificiellement, abusivement commencer à l'après Conquête, au moment où ce vocable Conquérant nous a été imposé pour nous faire oublier ce dont « Je me souviens », notre appartenance à la France, notre citoyenneté française.
Nous ne sommes pas des « canadiens-français », nous sommes majoritairement des québécois d'origine française. Nous sommes des Québécois. Nous sommes citoyen d'un État du Québec et donc Québécois. Nous serons les citoyens d'un État à la légalité valide et légitime le jour où le peuple souverain du Québec sera appelé à répudier la légalité illégitime et abusive d'un État du Canada jamais soumis à nos voix libres et souveraines. Et cet État sera celui du Québec souverain. Nous serons donc les citoyens Québécois de tel État, qu'il soit ou non partie d'une État valide du Canada rénové selon nos désirs puisqu'ayant obtenu le OUI qui le validerait.
Nous ne serons pas les « canadiens-français » d'un État valide du Québec. Nous serons les Québécois du Québec. Comme le sont les Français de France, les États-uniens des États-Unis, Tchèques de la Tchéquie qui ne sont plus Tchécoslovaques. Nous ne sommes plus « canadiens-français ».
Nommer les Québécois d'ascendance française, métissée ou pas
Et s'il faut nommer les Québécois(es) d'origine française, de souche française, s'il faut pour les besoins de la discussion les nommer, puisque une minorité de Québécois(es) a d'autres origines, multiples, britannique, hongroise, italienne, supposées attachées à l'État invalide du Canada, nommons nous « Québécois d'origine française ». Québécois(es) ayant des origines françaises. Québécois majoritaires. Québécois(es) tout court puisque le terme se trouve majoritaire. On parlera du peuple souverain du Québec pour parler de tous les Québécois(es) toutes origines ou appartenances confondues. Québécois de souche, me convient très bien aussi, sous-entendu, de souche... française.
Ce qui nous distingue des « canadiens-français » hors Québec habitant le Canada, quelqu'il soit, valide ou invalide. Cette partie de la diaspora de la population de Nouvelle-France, et du Québec historique qui n'a rien à voir avec l'État du Québec, ni avec sa validation en tant qu'État légitime émanant des voix du peuple souverain du Québec. Ce ne sont pas ceux-là et celles-là qui pourront le fonder cet État du Québec à venir. Ce qui le fondera, ce sera les voix majoritaires du peuple souverain du Québec, ces futurs citoyens de l'État valide du Québec. Ces futurs Québécois libres, d'un Québec libre.
Archives de Vigile Répondre
18 juillet 2009@ M. Pérez et M. MichelG.
« je ne connais pas le chiffre mais je dirai moins de 40% des Québecois sont de souche canadienne française. » nous dit M. MichelG
Je comprends mal que M. MichelG voulant contredire la défense et illustration de la « canadianité-française » des Québécois par M. Pérez, il abonde en parlant de souche « canadienne française »... ce qui se trouve à valider l'idée absurde que le monde et son Histoire commence avec le Canada.
Il aurait fallu écrire de « souche française ». Car nos ancêtres ne sont « canadiens » que si on commence l'Histoire de l'Humanité à la constitution d'une canadianité qui n'a pu surgir que plusieurs générations après que nos ancêtres Français se soient installés ici, après qu'elles soient nés ici, à Québec, à Ville-Marie, aux Trois-Rivières et autres bords de fleuve-océan bien différent de la Seine.
Cet édit unilatéral prédictif de M. Pérez est tout à fait arbitraire et spéculatif. Nul ne peut dire si oui ou non l'indépendance se fera ou pas, se fera de telle manière ou pas. Je veux bien qu'on grossisse le trait, qu'on discute de tout ce qui favorise ou pas tel avènement, mais tel affirmation est tout à fait gratuite.
Je ne comprends pas cette obstinée promotion du nom que nous ont donné les Conquérants : « French-canadian » et qui de surcroit ferait de admission et de son emploi, une condition essentielle de notre affranchissement. Cette appellation honteuse a été abandonnée. Fort bien. Sa résurgence canadianisatrice est inutile, vaine et ne passera pas. Elle réfère non pas à la majorité d'origine française du Québec, mais à une minorité américaine, largement assimilée et dispersée partout en Amérique et pas seulement au Canada. C'est la diaspora des Nouveaux-Franciens, d'origine française.
Si l'on veut parler de la majorité d'origine française vivant au Québec, cette majorité répudiant l'État actuel du Canada et qui désire nommément fonder un État démocratique à la légalité démocratiquement légitime et valide sur son territoire national du Québec ; si l'on veut nommer la majorité des Québécois(es) dont l'arbre généalogique, en tous ses métissages, remonte jusques en France, cela ne pourrait être par le nom reçu du Conquérant traduit, trahi, en français par « canadien françai » avec ou sans trait de falsificatrice UNION.
Ce serait accepter de refuser de se nommer soi-même, ce qui est le geste premier de l'indépendance, de la fin de la dépendance. C'est l'Acte premier du passage de la tutelle à la liberté, du passage de l'enfance à la maturité. Cela dans toute civilisation humaine. Le nom donné par ses parents, par ses tuteurs, l'enfance passé, la majorité venue, est questionné, endossé ou répudié.
Les peuples en voie de libération posent ce geste premier de se renommer. Les Montagnais l'ont fait en se renommant du nom qu'ils croient être leur nom propre, lavé de la langue du Conquérant : Innu, les Humains. Les esquimaux l'ont fait avant eux, ces Innuits, toujours Humains.
Nous nous sommes nommés Québécois
Nous, nous l'avons fait à la faveur de la Révolution tranquille, ce passage rétréci de notre espace-temps national. Nous nous sommes nommés Québécois. Du nom de là où tout à durablement commencé pour nous, Québec, notre Capitale nationale. Québec, du nom des Premières nations décrivant ce promontoire unique à la beauté stupéfiante, là où le fleuve rétrécit. Là où s'est joué le sort d'un Empire français conquérant, dont nous étions jusque-là citoyens, en tant que partie du peuple de France vivant en Nouvelle-France, avec pour Souverain une lignée négligente, mais incarnant sans contestation la charnelle et personnelle souveraineté du peuple de France dont nous étions citoyens.
Nous sommes le peuple souverain du Québec
Suite ici-bas
Archives de Vigile Répondre
18 juillet 2009Vous avez raison monsieur Michel G. la nation canadienne -française est morte et enterrée.
Elle est morte sur les rives de la rivière Rouge dans l'ouest canadien. Elle est morte à Bideford et à Lewiston dans le Maine. Elle est morte à Lowell dans le Massachusetts. Elle est morte à Pawtucket dans le Rhode Island.
En ce qui a trait aux Acadiens. Ils n'ont jamais fait partie de la nation canadienne française parce que distincts historiquement.
Seule les québécois forment un peuple. D'ailleurs,cette reconnaissance est venue de la Chambre des Communes du Canada qui lui-même dans sa propre constitution ne mentionne nulle part l'existence de son propre peuple, le peuple canadian.
Il reste au peuple québécois de se prendre en main et de se donner un pays, le Québec. Choisira-t-il cette voie? Je l'ignore mais les conditions essentielles à cela ne sont malheureusement pas réunies. Ces conditions, je les ai énuméré dans une autre intervention sur VIGILE.
Je n'ai pas l'intention d'y revenir!
Michel Guay Répondre
18 juillet 2009Et la nation canadienne française illusoire il y a longtemps qu'elle a été détruite partout au Canada et aux USA, la presque totalité vivent en anglais et ont même changés leurs noms pour des noms anglais .
Et ici au Québec les canadien français sont les fédéraliste trompés justement par des propos menteurs comme les vôtres .
La race canadienne française pure est morte sauf dans certains esprit fédéralistes car elle n'a jamais existé ,
Ce qui existe c'est la nation Québecoise francophone qui veur devenir un pays francophone
Michel Guay Répondre
18 juillet 2009D'abord c'est totalement faux de dire que 78% des citoyens du Québec sont des descendant des canadiens français ou sont des canadiens français . C'est 78% qui se disent francophones autant des irlandais des noirs des arabes etc...
je ne connais pas le chiffre mais je dirai moins de 40% des Québecois sont de souche canadienne française .
Donc le terme ethnique canadien français est faux et ne veut plus rien dire depuis au moins 50 ans et en plus relève d'un racisme qui n'a jamais existe dans la nation Québecoise de 1534 à 2009
C'est plutôt comme ethnie canadienne française que l'indépendance ne se ferait jamais car ce terme canadien français n'a pas de fondements calculables