Le 2 avril prochain, une manifestation aura lieu devant l'Hôpital de Cité de la santé et pour cette journée le regroupement « PRINTEMPS 2015 » de Laval a décidé, comme un commun accord, de venir appuyer les travailleurs et travailleuses de la santé. Pour cette occasion, une manifestation aura lieu de 11 h à 13 h devant le centre hospitalier. Les travailleurs de la santé de Laval se mobiliseront et se déplaceront avec les étudiants pour la grosse manifestation étudiante à Montréal.

Nous avons besoin de vous tous. Les mesures d'austérité qu'utilise le Ministre de la Santé, Gaétan Barette ainsi que le gouvernement du PLQ regarde toute la société. Il est venu le temps de dire NON une fois pour toute.

Voici le communiqué de groupe PRINTEMPS 2015

En décembre dernier, le syndicat des travailleuses du CSSS Laval obtenait un mandat de grève pour contrer les coupures et les réorganisations du gouvernement. Malgré la répression prévisible du Conseil des Services essentiels, les gens de Laval ont entrepris ce que personne dans le secteur public n’aurait même pu imaginer, tellement nous avons perdu la capacité de voir au-delà des comportements proscrits : ils ont inventé la grève inversée. Le but était de détourner la loi sur les services essentiels pour la mettre au service des travailleuses qui avec chaque coupure de poste se tuent un peu plus à la tâche.

Cette initiative a fait apparaître ce qu’il y a de profondément irrationnel dans une rationalisation économique qui rend impossible toute tentative d’arrêter le travail alors même que celui-ci devient toujours plus difficile, qu’il mutile toujours plus celles qui l’exécutent. C’est ainsi que le syndicat du CSSS Laval est devenu l’avant-garde de la résistance au saccage du secteur public par les politiques économiques de droite du gouvernement.

Or l’État n’accepte pas qu’on se joue ainsi de sa logique meurtrière, il veut nous voir mourir en silence, sans faire de vagues. Par conséquent il réprimera tous ceux, il réprimera toutes celles qui oseront le prendre à son propre jeu, aussi violemment qu’il réprimerait une révolte pure et dure. Il les réprime déjà, avant même qu’il y ait eu grève, avec son arsenal de lois encadrant celle-ci de manière si pointue qu’il devient presque impossible, pour un syndicat local, de la déclencher de manière autonome, c’est-à-dire sans passer par la médiation des grandes centrales syndicales, qui elles, nous le savons, n’ont pas l’intention de faire la grève.

C’est pourquoi nos camarades de Laval, dans l’éventualité d’une grève, inversée ou non, légale ou non, auront grand besoin de notre aide. La grève étudiante qui s’annonce est l’occasion parfaite de leur montrer que nous serons là, le moment venu, pour nous battre à leur côté. Avec ou sans grève étudiante, nous serons là. En été, en hiver, qu’importe, nous serons là. En comparaison des difficultés que doivent affronter les travailleuses du secteur public qui veulent débrayer, organiser une grève étudiante est un jeu d’enfant. Ce privilège qui est le nôtre, il conviendrait d’en faire le meilleur usage possible, en acceptant d’assumer un rôle de soutien lorsque ceux et celles qui n’ont pas notre marge de manoeuvre sont attaquées avec autant de violence par l’État.

Le 2 avril prochain, allons dire aux travailleuses et aux travailleurs du CSSS Laval que si le gouvernement et les patrons frappent, nous seront là pour rendre les coups! Les chroniqueurs auront beau s’indigner, comme ils le font ces jours-ci, de nous voir débrayer pour une cause qui dépasse la question étudiante, on les laissera s’étouffer avec leur diatribe d’abrutis. Nous serons nous aussi des travailleurs, nous serons nous aussi des travailleuses et nous aussi, bientôt, aurons à subir les affronts du gouvernement tout en devant composer avec un code du travail qui rend la contestation toujours plus impossible. Et la liberté dont nous bénéficions en attendant repose sur la non-liberté de celles qui se ruinent la santé au travail. User de cette liberté pour leur apporter un soutien politique est la meilleure manière de faire de notre mouvement quelque chose de plus qu’une simple grève étudiante.

groupe Facebook de l'événement
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