Les autorités en place déplacent de l'air dans le sens du poil
_ comme une série d'expressions déjà faites ridées
_ au fait, que sont-elles, ces vigies, ces phares du monde idéal
_ qui portent fusil et poivre de cayenne à la ceinture
_ ou encore, serviette remplie de documents abstraits
dans le parlement siègent des banquettes de banquet et les murs jaunis
_ sont rajeunis par une tapisserie jolie comme une illusion d'optique
_ dans le parlement siège l'autorité en place d'arme et publique
_ assemblée désassemblée de meubles et de main-d'oeuvre pas bon marché
une chance encore que les policiers et les traîne-tes-bottes de la défense nationale
_ ne sont pas citoyens majoritaires: que peuvent mille gendarmes
_ contre tout un peuple qui clame que le temps est venu que l'ennui se tanne
_ et que la violence gratuite et celle payante se calment et puis se taisent
_ les autorités engendrent et ne peuvent rien contre le malaise
_ c'est le mal qui se retourne dans sa tombe et qui mort-vivant regagne
_ la surface d'un monde qui n'a pu dans le bien se distraire
les autorités en place se remplacent et encore mieux s'effacent
_ l'assemblée qui semble saturée de meubles sablés
_ pourrait plaire aux artistes qui inspirent le peuple pour salaire de crève-fin
_ l'argent des révolutionnaires c'est l'art et les gens, dirait la devise
_ sur le morceau de bois du crucifix
une chance encore que les arrogants et les à-plat à-terre sur la fesse
_ ne sont que parasites minoritaires: ils ne peuvent rien d'autre alors
_ que d'entraîner la masse vers le bas par la gravité de leur paresse
_ mais la masse remontera jusqu'à la surface intime de ses espérances
_ car elle est jeune et remplie d'air dans le sens de la voile
***
SB
Baie-saint-Paul
Novembre 2011
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