Au bord du gouffre

Et maintenant, si on parlait de la dette US!


Depuis quelques jours, politiciens, économistes et journalistes européens évoquent un scénario qui jusqu'alors paraissait invraisemblable: la fin de l'euro.
«Nous ne sommes pas loin du paroxysme de la crise», affirme l'auteur français Jacques Attali, ex-conseiller de François Mitterrand. Selon l'agence de notation Moody's, «la zone euro arrive à la croisée des chemins, l'un menant à une intégration plus grande, l'autre à la fragmentation.»
Lors d'un sommet tripartite jeudi dernier, le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont confié au nouveau premier ministre italien, Mario Monti, qu'à leurs yeux, une faillite de l'Italie signifierait la mort de l'euro. Des institutions financières ont commencé à se préparer à cette éventualité.
Les gouvernements du vieux continent n'ont pourtant pas ménagé leurs efforts au cours des derniers mois. M. Sarkozy, en particulier, a investi toute son énergie dans les tentatives de règlement de la crise. Les dirigeants des pays fragiles ont mis en place des programmes d'austérité d'une sévérité jamais vue. Cela n'a pas suffi à calmer les investisseurs. Les banques d'Europe ont largué à perte une partie des obligations souveraines qu'elles avaient acquises. Malgré cette mesure exceptionnelle, elles ont de plus en plus de mal à se financer et voient des déposants fuir vers des cieux plus cléments. On craint une crise du crédit.
Les grandes lignes de la solution sont connues: une mise en commun des dettes et l'intervention massive de la Banque centrale européenne en échange de mécanismes visant à assurer que les États membres gèrent rigoureusement leurs finances. Les négociations butent sur les exigences de l'Allemagne: Mme Merkel refuse toute mutualisation des dettes avant que les traités européens ne soient amendés de façon à ce que les gouvernements délinquants soient obligatoirement sanctionnés.
Plusieurs accusent la chancelière de faire preuve d'entêtement. À défaut de se montrer plus flexible, affirme M. Attali, «l'Allemagne peut tuer l'Europe.» Pourtant, sur le fond, les Allemands ont raison d'exiger des garanties qu'un dérapage tel que celui de la Grèce ne puisse plus se produire.
Les plus récentes prévisions économiques de l'OCDE, publiées hier, indiquent que l'Europe n'est pas seule au bord du gouffre. La crise des dettes souveraines et la faiblesse de l'économie américaine freinent déjà l'économie de nombreux pays. Pour l'an prochain, l'Organisation prévoit une croissance presque nulle dans plusieurs pays d'Europe et une croissance faible aux États-Unis (2%) et au Canada (1,9%).
Une conclusion s'impose: si la zone euro n'arrive pas à régler bientôt ses problèmes, l'économie mondiale sombrera fort probablement dans une nouvelle - et profonde - récession.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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