PC Montréal - Après avoir fréquenté les écoles ethniques privées primaires et secondaires financées à 60 % par l'État, les jeunes immigrants se tournent vers l'anglais pour leurs études supérieures, d'après une recherche de l'Université de Montréal.
Le chercheur principal de cette étude, Pierre Sercia, a trouvé qu'à l'école musulmane de Montréal, aucun finissant n'a l'intention d'étudier en français au collégial ; à l'école juive Maimonide de Montréal, cette proportion est de 8 %.
À l'école arménienne Sourp Hagop, toutefois, 40 % des finissants choisiront le français, mais c'est tout de même moins que la moitié de la cohorte.
La recherche révèle que la situation est inverse lorsque les immigrants récents fréquentent l'école publique en se mélangeant aux autres communautés. Parmi eux, 80 % iront au collégial de langue française, mais cette proportion décline à 60 % pour l'université.
La communauté musulmane qui fréquente l'école privée ne rejette pas le français, selon Salam Elmenyawi, président du Muslim Council of Montreal, mais elle veut s'ouvrir au monde en choisissant l'instruction en anglais.
Pour sa part, Robert Abitbol, de la Communauté sépharade unifiée du Québec, reconnaît qu'il y a chez les jeunes juifs un glissement vers l'anglais, en fonction de leur choix de carrière.
L'étude a été réalisée auprès des jeunes de quatrième et de cinquième secondaire des trois écoles privées ethnoreligieuses francophones du Québec.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé