Québec doit absolument s’entendre avec Pétrolia pour mettre un terme à la saga d’Hydrocarbure Anticosti.
«Pour mettre fin aux ententes conclues de bonne foi en 2014 et formalisées par décret, il faut l’accord unanime des partenaires, comme stipulé dans lesdites ententes. C’est dans cette optique que Pétrolia a entrepris des négociations et qu’elle les poursuit actuellement avec le gouvernement du Québec», a indiqué l’entreprise québécoise dans un communiqué de presse.
Québec a déjà annoncé s’être entendu avec les compagnies Junex, Corridor et Maurel & Prom en contrepartie d'une compensation globale de 41,4 millions $. Pétrolia n’a toutefois pas donné son accord et espère beaucoup plus. Pétrolia a auparavant évoqué la somme de 200 M$.
«Il est important de rappeler que Pétrolia détient 21,7 % d’Hydrocarbure Anticosti et qu’à ce jour toutes les études réalisées étaient très positives relativement au potentiel gazier et pétrolier de l’île d’Anticosti», a ajouté la société.
26 millions $ gaspillés
C’est à Paris en 2015 que M. Couillard a commencé à s’attaquer publiquement au projet initié par sa prédécesseure, la première ministre péquiste Pauline Marois. Depuis, Philippe Couillard ne cache plus son hostilité pour le projet. «Jamais le délabrement de l’île d’Anticosti ne portera ma signature», a-t-il lancé à quelques reprises.
Entre l’arrivée au pouvoir du gouvernement Couillard et la décision de stopper pour de bons les travaux, Hydrocarbure a dépensé près de 26 M$ en travaux préparatoires sur l’île, dont plusieurs millions viennent directement de la poche des Québécois. C’est sans compter les montants compensatoires de plusieurs dizaines de millions qui seront donnés aux entreprises pour mettre fin à l’entente.
Pour la caquiste Chantal Soucy, il s’agit tout simplement de gaspillage. Elle estime qu’on se retrouve dans le pire des deux mondes. «On a perdu de l’argent, et on ne connaît pas le potentiel d’Anticosti», a-t-elle déploré.
En février 2014, juste avant le déclenchement d’élections générales surprises, Pauline Marois avait annoncé qu’il souhaitait investir jusqu'à 115 millions de dollars de fonds publics afin de vérifier la possibilité d'exploiter du pétrole sur l'île d'Anticosti.
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