Anglais dans un livre d’or: Couillard plaide l’automatisme

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Une honte!

Le premier ministre Philippe Couillard a reconnu, vendredi, qu’il aurait dû utiliser le français quand il a écrit dans le livre d’or de la multinationale allemande Siemens.

M. Couillard a affirmé dans un point de presse qu’il avait eu le réflexe d’écrire en anglais parce qu’il venait de discuter dans cette langue avec le président et chef de la direction de l’entreprise, Joe Kaeser, jeudi.

« J’aurais dû écrire en français, honnêtement, a-t-il dit. Vous avez vu, je fais toutes mes allocutions en français, mes conversations bilatérales en français. Je le fais de façon très, très assidue. Je sortais d’une conversation en anglais avec M. Kaeser, qui m’accompagnait, et ç’a été un peu automatique. »

Ce geste avait été critiqué par le Parti québécois, après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une photo de la page où le premier ministre avait écrit quelques mots sur l’importance des technologies, avant de signer.

M. Couillard a rejeté tout parallèle avec une autre situation controversée, lorsqu’il avait prononcé un discours en anglais en Islande, en 2014.

« L’Islande, c’est il y a déjà deux ans, la circonstance était différente, a-t-il dit. Après cette année-là, on a demandé qu’il y ait la traduction simultanée, et on l’a obtenue. »

Lors de sa visite au siège de Siemens, à Munich, M. Couillard a écrit : « Technology used wisely will free us and improve our quality of life. »

M. Couillard a conclu vendredi une mission de près d’une semaine qui l’a mené du Royaume-Uni à l’Allemagne, un déplacement marqué par l’absence de rencontres avec des chefs d’État ou des gouvernements nationaux.

Cette situation contraste avec un déplacement du premier ministre Robert Bourassa qui, dans un trajet semblable en 1989, avait rencontré la première ministre britannique Margaret Thatcher et le chancelier allemand Helmut Kohl, entre autres.

Interrogé au sujet d’un déclin possible des relations politiques du Québec en Europe, M. Couillard a expliqué qu’il misait davantage sur l’efficacité des relations qu’il peut créer sur le plan des échanges avec des États fédérés comme celui de la Bavière.

« Non pas qu’on ne veut pas avoir de rencontre avec des chefs d’États nationaux, on en a, mais ce niveau de relations est excessivement efficace, parce que beaucoup plus près du terrain », a-t-il dit.

Le premier ministre a fait valoir qu’il entretient par ailleurs des relations bilatérales avec les présidents du Mexique et de la France.

À Munich, jeudi et vendredi, M. Couillard a participé au sommet des régions partenaires, un regroupement de sept régions fédérées de pays comme le Brésil, la Chine, l’Afrique du Sud et l’Allemagne, dont la Bavière était l’hôte de la rencontre.

Alors que le nombre de membres demeure stable depuis plusieurs années, M. Couillard, qui recevra le prochain sommet à Québec en 2018, estime que ce niveau est optimal.

« Avec ce nombre-là, on est capables d’avoir un nombre réaliste de rencontres bilatérales et de projets bilatéraux, a-t-il dit. Plus vous augmentez le nombre, plus vous rendez ça complexe, c’est probablement moins efficace en matière de résultats concrets. »

Les travaux du sommet ont été marqués vendredi par l’attentat terroriste de Nice.

Les représentants des sept régions partenaires ont observé une minute de silence, puis signé une déclaration commune pour condamner ce geste, qui a fait 84 morts, jeudi.

Cette année, les partenaires ont échangé sur les thèmes de l’innovation et du numérique, tandis qu’il sera question de la transition énergétique dans deux ans.
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