Le Borg américain [NdT : autre nom pour l’État profond] tente avec véhémence de décrire la Russie comme une ennemie de « l’Occident ». Leur propagande anti-russe s’inscrit désormais dans la campagne contre le président Trump, qui recherche une détente avec la Russie. Dénigrer un pays, ses citoyens et ses leaders demande des efforts intenses. Voici un exemple de la façon dont cette propagande est produite.
Yascha Mounk est :
Conférencier en philosophie politique à Harvard, Département du gouvernement, chercheur postdoctoral au German Marshall Fund of the United States, et agrégé supérieur de recherche non résident du programme de réforme politique du think tank New America.
C’est un interventionniste libéral autoproclamé qui a été cité et publié par de nombreux médias internationaux.
Hier, Mounk a twitté ceci :
Le Tweet de Mounk est un tissu de mensonges :
« Avez vous besoin qu’on vous rappelle le coût humain de la dictature ? Tous ceux-ci sont des journalistes qui ont critiqué Poutine – et qui sont morts dans des circonstances mystérieuses. »
Le président de la Fédération de Russie est dûment élu et aucunement un dictateur. La Fédération de Russie n’est peut-être pas une « démocratie libérale », mais c’est une démocratie. La photo est ancienne. Elle montre des journalistes tués dans le cadre de leurs activités depuis 1991. La plupart sont morts au cours de reportages sur des crimes ou dans des zones de guerre, et n’avaient aucun rapport avec la politique. La mort de la plupart de ces journalistes n’avait rien de mystérieux. Se faire tuer par un tir d’artillerie au cours de guerres en Tchétchénie, en Yougoslavie ou en Ukraine n’est pas un mystère. La plupart de ces journalistes n’ont jamais critiqué Poutine, pour la bonne raison qu’ils étaient déjà morts avant que Poutine ne joue un rôle politique d’importance quelconque.
Le Comité de protection des journalistes (CPJ) dénombre 82 journalistes russes tués depuis 1992, la plupart dans le cadre de guerres ou de crimes liés à la vie civile et à la corruption. Il y a à peu près 80 portraits de journalistes dans la photo twittée par Mounk.
Deux portraits sont reconnaissables, dont l’un de Vlad Listyev, un producteur de divertissements télévisés tué en 1995 à la suite d’une controverse sur des publicités lucratives à la télévision publique. Un autre représente Dmitry Kholodov, tué en 1994 au cours d’une enquête sur les liens de la mafia avec l’armée russe. Au moment de leur mort, Poutine était un bureaucrate de second plan de Saint-Pétersbourg. Il n’a pas eu de réel pouvoir jusqu’à son accession au poste de président en exercice à la fin de 1999.
Selon les chiffres du CPJ, plus de journalistes russes ont été tués au cours des huit ans de la présidence Eltsine (1992-2000) que pendant les 17 ans suivants de la présidence Poutine. Mounk déclare « tous ces journalistes qui ont critiqué Poutine… » quand plus de la moitié étaient déjà morts avant que Poutine n’accède au pouvoir ou soit même connu. La plupart des ces journalistes ont été tués à l’époque où les « Harvard Boys » pillaient la Russie. Le système russe, grâce aux réformes menées sous l’égide des Harvard Boys et aux privatisations criminelles sous Eltsine, était devenu un terrain difficile pour les investigations sur les oligarques et les affaires de la mafia. Mais il n’y a aucune preuve, aucune du tout, qui impliquerait Poutine dans le décès d’un seul journaliste.
La première publication de la photo présentée par Mounk semble dater de 2009. Un article de 2014 sur le souvenir des journalistes en Russie comprend cette photo. Une recherche dans l’historique des images de Google montre qu’elle a été publiée dans diverses publications de presse depuis.
Chaque aspect du tweet de Mounk est mensonger.
Mais les mensonges de Mounk ont déjà été retweetés plus de 22 000 fois. Nombre de gens qui les verront croiront à leur véracité. Ils croiront un universitaire de Harvard médiatisé. Mais le tweet, comme presque toutes les autres affirmations sur la Russie colportées par les médias « occidentaux », sont de la pure propagande. Par exemple, tout comme l’éditorial d’aujourd’hui (16 juillet) du New York Times selon lequel « l’économie de la Russie, qui dépend du pétrole, est en mauvaise posture » alors que tous les chiffres de l’économie russe sont positifs et que les indicateurs pointent vers une accélération de la croissance. Ce sont des ‘fake news’ (fausses informations).
La campagne de propagande anti-russe fait aujourd’hui partie de la campagne « libérale » contre le président des USA Trump. Elle est en train d’échouer. Le soutien à Trump se maintient et augmente même, malgré des nouvelles révélations quotidiennes sur son (inexistante) « collusion avec la Russie » et l'(inexistante) « ingérence russe » dans le processus électoral américain.
Les pourvoyeurs de propagande sont désespérés. Chacun des nouveaux incendies qu’ils tentent d’allumer s’éteint après un jour ou deux. La tentation est d’inventer et de monter en épingle des mensonges de plus en plus grossiers sur Trump, la Russie et leurs liens inexistants.
La ‘fake news’ éructée par Mounk, et qui le disqualifie comme expert, est un signe de leur panique grandissante.
Traduction Entelekheia
Photo Pixabay
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