Le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross a reconnu mardi que le calendrier politique, aux États-Unis comme au Mexique, plaidait pour une issue rapide de la renégociation du traité de libre-échange nord-américain (Aléna).
Les États-Unis, le Mexique et le Canada doivent tenir un premier round de négociations sur quatre jours du 16 au 20 août dans la capitale américaine, Washington cherchant surtout à réduire son déficit commercial de 56 milliards de dollars avec Mexico.
«C’est probablement une erreur que de donner une date mais les calendriers politiques à la fois ici et là-bas suggèrent qu’il faut aller vite», a affirmé M. Ross lors d’une conférence à l’Economic Club à Washington.
Aux États-Unis, la procédure législative dite accélérée ou «fast track» qui donne au gouvernement américain des pouvoirs étendus en matière de négociation commerciale expire mi-2018 et il n’est pas garanti que les élus la prolongent facilement.
«Vu comment le Congrès agit en ce moment, qui sait ce qu’ils vont décider de faire», a affirmé M. Ross alors que l’administration Trump ne parvient pas à faire avaliser ses projets sur d’autres sujets, comme l’assurance santé.
«En outre, durant l’été de l’année prochaine, le Mexique tiendra ses élections présidentielles et un des candidats bien placés est un candidat relativement anti-Américain», a lancé le secrétaire au Commerce de Donald Trump, faisant apparemment référence à Andres Manuel Lopez Obrador, un candidat populiste.
L’administration Trump a dévoilé la semaine dernière ses objectifs pour la renégociation de l’accord Aléna à commencer par la réduction des déficits américains, l’inclusion d’un chapitre sur l’économie numérique et s’intéresser au volet social de l’accord.
«Tout accord commercial qui a été signé il y a bien des années avant l’apparition de l’économie numérique... a besoin d’un minimum de mise à jour», a affirmé M. Ross.
L’Aléna est entré en vigueur sous la présidence de Bill Clinton en 1994.
Les propositions américaines de négociations comprendront des éléments du Traité TransPacifique (TPP), négocié avec onze pays de la région Asie-Pacifique mais dont Washington s’est finalement retiré, à la demande de Donald Trump.
«Il y avait des éléments très bons» dans cet accord TPP, a souligné le ministre, ajoutant que certains seraient utilisés dans le prochain accord Aléna.
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