À go, on s’ennuie du Bloc!

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Et la lumière fut!






Les intérêts du Québec sont mollement défendus par nos députés à Ottawa. J’ai fait des reproches sur le sujet au caucus néo-démocrate issu de la vague orange dans le mandat précédent.




Maintenant, les sièges du Québec se retrouvent majoritairement au Parti libéral, du côté du pouvoir. Leur mandat est encore jeune, mais à ce jour c’est loin d’être mieux. On ne les entend pas, on ne les voit pas. Nous n’avons même pas l’occasion d’entendre une vague rumeur à propos du fait qu’un député québécois aurait levé la voix au caucus pour défendre un dossier du Québec.




Les dossiers où la députation libérale de Justin Trudeau au Québec prend des allures de courant d’air s’accumulent.




Nouvelle crise forestière ?




Nouvel exemple, les entreprises forestières du Québec sont menacées par une autre guerre commerciale que pourront lancer les Américains à compter de mercredi prochain. Dans le cadre de cette négociation, tout indique que le gouvernement fédéral risque de subordonner les intérêts du Québec à ceux de l’Ouest. Pourtant le Québec a modifié son régime forestier pour éviter les conflits commerciaux.




Cette semaine à l’Assemblée nationale, le péquiste Sylvain Gaudreault et le premier ministre libéral Philippe Couillard étaient d’accord: la dernière entente sur le bois d’œuvre a favorisé l’Ouest. La prochaine risque à nouveau de pénaliser le Québec ou au minimum de négliger nos efforts passés. Des centaines d’emplois sont en jeu.




Les députés fédéraux au caucus de Justin Trudeau sont-ils aux abois? Ont-ils fait un front commun qui a fait trembler les colonnes du temple à Ottawa? Ont-ils cassé les oreilles de leur collègue, la ministre du Commerce, avec la spécificité du Québec? Si la réponse à l’une de ces questions est oui, nous ne l’avons pas su.




Vous voulez d’autres dossiers? Bombardier...le Québec est encore en attente d’une réponse. L’impatience des députés fédéraux ne s’entend pas fort. Même le très fédéraliste ministre Carlos Leitao a exprimé publiquement son indignation face au laxisme d’Ottawa. Au gouvernement du Québec, on n’en revient pas d’attendre cette réponse d’Ottawa depuis mars!




Pas un son non plus lorsque le gouvernement fédéral a annoncé son intention d’associer des conditions au versement des contributions fédérales en santé. De deux choses l’une. Soit les députés libéraux fédéraux sont des gens extrêmement discrets qui ne veulent pas que leur défense énergique des dossiers québécois devienne connue du public. Soit ils regardent simplement passer le train en silence.




Tradition rompue




Des années 70 jusqu’aux années 2000, il y avait sur la scène fédérale un caucus québécois. C’était chose courante dans l’actualité d’entendre le caucus québécois défendre nos intérêts.




De la même façon, le gouvernement comptait un lieutenant québécois dont la voix se faisait entendre à Ottawa. Pensez aux Jean Lapierre, Benoit Bouchard, Marcel Masse. En remontant à Trudeau père, j’inclurais Marc Lalonde. Ils jouaient le double rôle: des piliers de leur parti au Québec, mais aussi des piliers du Québec à Ottawa. Plus rien de semblable.




J’ai si souvent écrit que le Bloc n’avait plus raison d’exister. Si ça continue, je vais m’ennuyer d’un Bloc fort.



 




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