Je suis tellement déçu des formations politiques actuelles que j'ai décidé de lancer mon propre parti. Non pas que je veuille devenir le futur premier ministre du Québec, non, c'est tout simplement parce que je ne me reconnais plus dans les idées avancées par les partis en place et que je ne suis pas prêt à faire des compromis.
Comprenez-moi, je n'ai vraiment aucune ambition politique, je n'aspire nullement à siéger à Québec et à débattre à la journée longue de projets de loi qui ne font pas vraiment avancer le Québec, ni politiquement ni socialement. Je tente tant bien que mal de gagner ma vie, en écrivant et lisant, je m'occupe de mes jeunes enfants (et parfois des moins jeunes), je fais découvrir de petits coins de pays à ma fiancée cubaine qui s'émerveille encore devant la neige même après son deuxième hiver, et cela m'occupe énormément.
Ce que je reproche aux partis politiques en place
1. Le Parti québécois n'est pas assez engagé sur la question de la souveraineté. Pauline ne semble pas vouloir céder sa place à Gilles, malgré des sondages qui placent le Parti québécois au plus mal. Ce constat fait d'autant plus mal que le Parti québécois semblait le seul capable de prendre le pouvoir et de nous mener vers l'indépendance. Mais tant pis, nous coulerons tous ensemble.
2. Québec solidaire, malgré ses affirmations, me semble très loin du combat pour la souveraineté du Québec. Son appui au NPD/NDP, lors des dernières élections fédérales, en dit long sur sa sincérité. J'aime le petit côté baveux d'Amir Khadir, comme lorsqu'il a lancé sa godasse sur une photo du criminel de guerre Bush, mais je ne supporte pas que son parti se considère comme le seul détenteur des idées progressistes au Québec. Je le soupçonne de trouver « sensas » que son père s'en prenne à un petit marchand de chaussure de la rue Saint-Denis qui vend, entre autres, de pompes fabriquées en Israël, alors que s'il avait un vrai courage, c'est devant le consulat américain qu'il manifesterait. Quant à Mère supérieure, Françoise David, c'est encore plus décourageant et elle passe encore moins que Pauline.
3. Le nouveau parti de François Legault, la CAQ, nous mènera dans un cul-de-sac si jamais ce parti prend le pouvoir. Il récoltera les appuis du big business et de Power Corp, qui verront en lui un empêcheur sérieux au Parti québécois, mais se mettra à dos les syndicats et les étudiants et maintiendra le cul-de-sac constitutionnel. Avec ce parti « no name », on fera du sur-place et on perdra de précieuses années.
4. L'Option nationale, de Jean-Martin Aussant, risque fort bien d'être le parti, avec Québec solidaire, qui faussera la donne dans les circonscriptions chaudes et contribuera à faire passer les candidats libéraux et caquistes en divisant le vote souverainiste. Il attire déjà quelques intellectuels et vieux militants souverainistes qui ne semblent pas réaliser qu'ils nous éloignent ainsi d'une victoire souverainiste. La lettre ronflante de Denis Monière, « Maintenant, nous pouvons comme individus être nous-mêmes, dire ce que nous pensons et agir selon nos convictions », en dit long sur la vacuité des idées mises de l'avant par ce parti sans gouvernail.
5. Quant au Parti libéral, celui des fausses promesses, du grand capital et des magouilles, inutile d'en parler car il ne fera jamais l'indépendance du Québec, même si parfois il donne l'illusion de défendre bec et ongles les intérêts du Québec.
6. Mon parti à moi, maintenant ? Vaste programme… Je suis conscient que les votes que je pourrais récolter diviseront le vote souverainiste et aideront à faire réélire le gouvernement Charest. Mais comme Legault, Khadir et Aussant, je m'en fous. Pour paraphraser à ma façon Camil Samson, le Parti québécois est au bord du gouffre, alors les souverainistes vont lui faire faire un pas en avant. Belle philosophie !
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