(Sept-Îles) Québec met la pédale au fond pour restaurer les sites miniers abandonnés de la province. L'État allongera 620 millions $ jusqu'en 2022 pour arriver à réduire de 80 % son passif environnemental, une cible «extrêmement agressive», s'est targué le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand.
Le ministre aussi responsable du Plan Nord annoncera mardi comment son gouvernement prévoit s'y prendre pour atteindre ses visées, a appris Le Soleil. Le plan de travail qui s'échelonne sur six ans sera dévoilé en marge du congrès Québec Mines 2016, où convergent depuis lundi dans la Vieille Capitale tous les leaders de l'industrie.
«On en parle [de la restauration] depuis nombre d'années, je pense qu'il était temps qu'on réduise ce passif-là», a expliqué M. Arcand. «Il faut accélérer la restauration des sites miniers abandonnés [...]. Ça fait aussi partie du fait que Québec veut se donner une image où l'on prend soin et corrige les problèmes du passé. C'était nécessaire.»
La mesure avait été annoncée dans le budget Leitão en mars, mais n'avait pas encore été détaillée. Des 620 millions $ réservés, on apprend notamment que Québec investira plus de 80 millions $ en 2017-2018 pour la restauration des sites, excluant les travaux de suivi et d'entretien déjà effectués par le gouvernement.
La province compte 499 sites miniers qui nécessitent l'intervention de l'État. De ce nombre, 263 ont été des lieux d'exploration minière qui ne requièrent que des travaux de nettoyage. Six autres sont des carrières ou des sablières. Quelque 230 sites par contre ont fait l'objet d'activités d'exploitation, dont 127 ont déjà été restaurés.
L'État continue d'ailleurs d'y assurer un suivi. Un total de 46 anciens sites d'exploitation restent à être sécurisés et 57 autres à être restaurés. L'Abitibi-Témiscamingue a sur ses terres le plus de sites d'exploitation à restaurer avec un total de 12 et Québec prévoit y investir plus de 130 millions $. La Côte-Nord suit avec 46 millions $ pour sept sites.
Nouvelle cible
Québec dit augmenter la cadence de la restauration des sites abandonnés avec sa nouvelle cible. «À l'époque, on parlait de faire la moitié», indique-t-il en faisant allusion à la visée de 2012-2013 alors que l'État voulait réduire son passif environnemental de 50 % sur une période de 10 ans par des investissements de 388 millions $.
«Compte tenu qu'on a des objectifs assez agressifs en matière environnementale [...], c'était important qu'on puisse dire que pour la question des sites abandonnés, qu'on a vraiment fait le travail qui était nécessaire», précise le ministre. «Quand on en a discuté en janvier, on se disait qu'on ne pouvait pas attendre et être à la merci des marchés.»
Par ailleurs, Québec se réjouit que sa restauration «plus rapide» des sites miniers arrive à l'heure où les marchés semblent vouloir se redresser. «Six cent vingt millions de dollars qu'on envoie comme ça, il va y avoir certainement de l'activité, des contrats qui seront donnés [...]. On parle de générer des centaines d'emplois», estime Pierre Arcand.
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