Aux yeux du procureur de la Couronne, Me Thomas Jacques, le crime d’Alexandre Bissonnette restera un des plus haineux de l’histoire canadienne. Quarante-six personnes ont été ciblées en raison de leur confession religieuse. « Elles ne faisaient qu’exercer leur liberté de religion, un droit garanti par notre Charte ».
Eu égard à la plaidoirie du procureur de la Couronne, une question me titille les méninges : le procureur aurait-il invoqué le droit des victimes d’exercer leur liberté de religion si le drame s’était déroulé dans une église catholique où des fidèles assistaient à une cérémonie religieuse?
Aux yeux du procureur, il m’apparaît évident que le simple fait de faire allusion à ce droit « garanti par la Charte » devient un motif aggravant dont il faut tenir compte dans la sentence infligée à Bissonnette, à savoir un cumul de 150 ans pour les six meurtres dont le tueur est accusé… En termes clairs, une condamnation à mort en prison.
En réalité, dans l’hypothèse où on substitue le fait que les victimes ont été tuées au moment de leurs prières à une discussion dans la rue par exemple, le procureur aurait-il réclamé la même sentence ou aurait-il opté pour une sentence de 25 ans?
En bref, je suis d'avis que la sentence d'Alexandre Bissonnette doit être traitée en faisant abstraction de la religion des victimes qui se voient, dans le cas du cumul des meurtres, placéees sans raison dans une classe à part... Sinon, on devrait traiter le cas de Bissonnette comme un acte de terrorisme et là, ce serait une toute autre affaire!
Henri Marineau, Québec
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