Depuis un bon demi-siècle, les forces fédéralistes et tous nos colonisés de service, du Père PET à l'affreux fils Nono, nous disent à quel point un Québec indépendant serait un pays pauvre, un pays misérable, un pays arriéré, un pays coupé du monde maintenant si ouvert et sans frontière. Mais que serait le Canada sans le Québec aux Olympiques?
Nos athlètes ont remporté 12 médailles à Pyeongchang, plus une très forte contribution au hockey féminin si bien que j'en rajoute une. D'ailleurs, la meilleure joueuse du tournoi a été Mélodie Daoust et la meilleure joueuse au monde est Marie-Philip Poulin. Une équipe féminine de hockey gagnerait le bronze les deux doigts dans le nez. (Je ne compte même pas la médaille de bronze des gars au hockey où Maxime Noreau a été le meilleur défenseur de l'équipe).
C'est 44% des médailles canadiennes alors qu'on fait à peine 23% de la population canadienne.
C'est sans parler de la 4e place d'Alexandre Harvey au 50km, battu par deux Russes (drogués?). La 4e de Gagnon en ski acrobatique. La 6e de Valérie Grenier en slalom. Et tant d'autres.
C'est sans parler du couple Lauzon-Dubreuil qui a coaché trois des 4 meilleurs couples de danseurs au monde. En plus du couple nord-coréen qui a même danser sur du Ginette Reno.
Si le Québec était un pays souverain plutôt qu'une insignifiante province canadian, il aurait fini à égalité avec le Japon (120 millions d'habitants), devant l'Italie (10), la Chine (9) et la République tchèque (7). La Pologne (39 millions) n'a eu que deux médailles. Le Kazakhstan (18 millions) une seule médaille. L'Ukraine, un pays froid de 45 millions d'habitants, une seule médaille aussi. C'est dire à quel point la performance de nos athlètes est exceptionnelle.
Les Québécois brillent aux Jeux d'hiver pour trois raisons:
1) Parce qu'on vit dans un pays froid.
2) Parce que l'égalité des hommes et des femmes donne à ces dernières un avantage sur la plupart des pays.
3) Parce que plusieurs des nouveaux sports, comme les bosses et le courte piste, ont été développés au Québec.
Or, malgré tous ces succès, notre drapeau était persona non grata à Pyeongchang. Censure totale.
On a eu droit à 17 jours de chiffon rouge mur à mur, de propagande interminable de la diversité canadian où paradoxalement l'élément québécois était complètement ignoré. Des centaines et des centaines de spots publicitaires où les minorités raciales étaient gonflées à l'hélium. Pire on a poussé l'insulte jusqu'à interdire la prononciation française de nos noms. Un geste d'un racisme inoui ignoré encore une fois de plus par le Nono déguisé en gouru au pays de Gandhi. Pendant 17 jours donc: Holocauste totale de notre peuple à Pyeongchang.
Nous vivons présentement un incroyable paradoxe. Alors que les Québécois brillent au plus haut niveau sur la scène internationale de Kim Boutin à Yannick Nézet-Séguin, de Denis Villeneuve à Céline Dion, le Québec bleu, le Québec national, a vraiment la plotte à terre, complètement noyé sous l'orgie de chiffons rouges et de diversité justinienne.
En octobre prochain, je m'engage à voter pour le premier politicien qui va enfin exprimer toute la colère, tout le ras-le-bol que je ressens à l'égard de ce %&?$/ pays diversifié où, plus que jamais, nous n'existons plus.
1-Norvège 14 14 11 39
2-Allemagne 14 10 7 31
3-Canada 11 8 10 29
4-États-Unis 9 8 6 23
5-Pays-Bas 8 6 6 20
6-Rép Corée 5 8 4 17
7-Russie 2 6 9 17
8-Suisse 5 6 4 15
9-France 5 4 6 15
10-Suède 7 6 1 14
11-Autriche 5 3 6 14
12-Japon 4 5 4 13
13-Italie 3 2 5 10
14- Chine 1 6 2 9
15-Tchèquie 2 2 3 7
16-Finlande 1 1 4 6
17-GB 1 0 4 5
18- Belarus 2 1 0 3
19-Slovaquie 1 2 0 3
20-Australie 0 2 1 3
21-Pologne 1 0 1 2
22- Slovénie 0 1 1 2
23-NZ 0 0 2 2
24-Espagne 0 0 2 2
25-Hongrie 1 0 0 1
26-Ukraine 1 0 0 1
27-Belgique 0 1 0 1
28-Kazakhstan 0 0 1 1
29-Lettonie 0 0 1 1
30-Liechtenstein0 0 1 1
Bosses, hommes | Mikaël Kingsbury | Or | Ski acrobatique |
1000 m, hommes | Samuel Girard | Or | Patinage de vitesse sur courte piste |
Slopestyle, hommes | Max Parrot | Argent | Snowboard |
Bosses, femmes | Justine Dufour-Lapointe | Argent | Ski acrobatique |
Femmes | Meghan Agosta, Bailey Bram, Emily Clark, Melodie Daoust, Ann-Renee Desbiens, Renata Fast, Laura Fortino, Haley Irwin, Brianne Jenner, Rebecca Johnston, Genevieve Lacasse, Brigette Lacquette, Jocelyne Laroque, Meaghan Mikkelson, Sarah Nurse, Marie-Philip Poulin, Lauriane Rougeau, Jillian Saulnier, Natalie Spooner, Laura Stacey, Shannon Szabados, Blayre Turnbull, Jennifer Wakefield | Argent | Hockey sur glace |
1000 m, femmes | Kim Boutin | Argent | Patinage de vitesse sur courte piste |
500 m, femmes | Kim Boutin | Bronze | Patinage de vitesse sur courte piste |
1500 m | Kim Boutin | Bronze | Patinage de vitesse sur courte piste |
Slopestyle, hommes | Alex Beaulieu-Marchand | Bronze | Ski acrobatique |
5000 m relais, hommes | Charle Cournoyer, Pascal Dion, Samuel Girard, Charles Hamelin | Bronze | Patinage de vitesse sur courte pist |
Slopestyle femmes | Laurie Blouin | Argent | Snowboard |
Ski cross, femmes | Brittany Phelan | Argent | Ski acrobatique |
Big air, hommes | Sébastien Toutant | Or | Ski acrobatique |
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1 commentaire
Martin Pelletier Répondre
1 mars 2018http://www.journaldemontreal.com/2018/03/01/leteignoir-olympique-1
GILLES PROULX
MISE à JOUR
La flamme olympique s’est éteinte dimanche dernier à Pyeongchang. Le Canada imbu de ses 29 médailles passe sous silence la contribution disproportionnée de la nation québécoise à ce butin.
Signe des temps : personne n’a parlé du fait que le Québec a fait plus que sa part, comme d’habitude, dans cette récolte, tout en demeurant totalement invisible, caché sous le drapeau unifolié.
Je me souviens qu’à chaque olympiade d’hiver, j’entendais ou lisais ici et là des commentaires à ce sujet. On se désolait de voir la nation ainsi effacée au profit d’un pays qui ne la reconnaît pas. Mais ces dernières semaines – et je lis tous les journaux –, la question a été évitée. Ignorance ou indifférence ? On s’est habitué, résigné.
L’école de l’effacement
L’époque est révolue où un olympien comme Jean-Luc Brassard s’indignait du ridicule placardage de drapeaux canadian pendant la fièvre post-référendaire des commandites, à la fin des années 1990. Lui-même n’était pas certain d’avoir envie de porter ce drapeau qui était maintenant censé effacer le sien... C’était dans l’air du temps.
Mais la génération Yes, Sir !, qui a grandi après la défaite référendaire, a accepté et internalisé la déroute nationale. Elle ne veut pas « politiser » le sport. Et quand la politique les passionne, elle ne veut pas parler de nation. Nos jeunes champions sont allés à l’école de l’effacement du Québec. Que l’on prononce leur nom à l’anglaise ? Pourquoi pas ? Yes, sir !