« Il n’en demeure pas moins que le discours bloquiste manque de vigueur dans sa critique du régime canadien, et plus particulièrement, dans sa critique du multiculturalisme. »
D’un sondage à l’autre, il faut bien en convenir, le Parti libéral du Canada parvient à se maintenir au Québec. S’il ne semble plus invincible, sa base se maintient et il ne risque pas d’être balayé lors des élections du mois d’octobre. Il n’en demeure pas moins que Justin Trudeau commencera la campagne électorale dans une position affaiblie. Comme on dit, le charme s’est rompu, et ses excentricités diversitaires, qu’elles se passent en Inde ou ailleurs, suscitent au mieux un malaise, au pire une exaspération. On l’a aussi constaté sur la scène internationale: Justin Trudeau n’est pas vraiment pris au sérieux. Sa peopolisation des dernières années se retourne contre lui dans un monde conscient de redevenir tragique. Trudeau donne l’impression d’un leader faible et sa stratégie lacrymale évoque davantage le mauvais comédien égaré en politique que le chef humaniste bouleversant d’authenticité. Cette faiblesse s’est confirmée dans le cafouillage entourant SNC: jamais le leadership de Justin Trudeau n’a paru aussi flageolant.