D’entrée de jeu, je dois admettre que je ne m’érige pas en défenseur du leadership de Justin Trudeau eu égard à la crise à laquelle il est confronté depuis des semaines. D’ailleurs, je suis plutôt d’avis qu’il devrait tirer sa révérence, l’usure du pouvoir ayant assez fait de ravages sur l’image du Parti libéral du Canada (PLC).
Toutefois, là où le bât blesse avec le plus d’acuité réside dans le fait qu’une poignée de députés d’arrière-ban, signataires d’une lettre dont on ignore le contenu et le nom des signataires, l’exhortent à réfléchir sur son avenir à titre de chef du PLC, et à prendre une décision à cet effet d’ici le lundi 28 octobre. Par ailleurs, sur le fond, à savoir le mécontentement de certains députés au sujet du leadership de Justin Trudeau à la tête du gouvernement, c’est leur droit le plus strict dans un parti politique qui accepte le droit à la libre expression.
En revanche, il m’apparaît pertinent, voire essentiel, de se demander en vertu de quel droit les signataires de la lettre sont en droit de placer le premier ministre en position d’ultimatum eu égard à son avenir en politique. Enfin, en ce qui regarde Justin Trudeau, je ne crois pas qu’il lui faille prendre un temps de réflexion… À mon avis, sa décision de mener la bataille en tant que chef du PLC lors de la prochaine campagne électorale est déjà prise.
Le cas Jacques Teasdale
En décembre 2020, lors de la visite de Jacques Teasdale à l’urgence, une tomodensitométrie thoracique (TACO) a révélé la présence d’un stade précoce de cancer. Le rapport du TACO fut notamment envoyé à sa médecin de famille, qui, quelques semaines plus tard, a suggéré à M. Teasdale d’effectuer un suivi dans un an en l’informant qu’il avait un «nodule» au poumon. Mais, ce suivi n’aura jamais lieu. Pendant ce temps, de 2020 à 2024, M. Teasdale a été hospitalisé à cinq reprises pour des problèmes respiratoires, et à chaque occasion, il en ressortait avec un diagnostic de bronchite.
Or devant ces tergiversations malencontreuses, le fils de Jacques Tesdeale, Louis, à la suite du décès de son père, a l’intention d’engager une poursuite de 960 000$, notamment contre le CHU de Québec et sa médecin de famille, pour avoir «oublié» d’effectuer les suivis médicaux appropriés.
C’est un fait bien connu, le monde de la médecine forme un cercle tissé serré, et c’est bien qu’il en soit ainsi pour le plus grand bien de la protection et de la sécurité des patients. Toutefois, il arrive parfois que cette solidarité agisse comme paravent aux tristes conséquences de l’absence de suivi auprès d’un patient. Dans le cas de Jacques Teasdale, il semble que l’irréparable se soit produit… Dans ces circonstances, Il est à espérer que justice soit faite par respect pour les membres de sa famille, et pour éviter que de tels incidents malheureux ne se répètent envers d’autres patients.
Henri Marineau, Québec
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