Derrière le débat sur la Charte, l’enjeu véritable... l’immigration !
2 janvier 2014
J'ai lu le commentaire de René-Marcel Sauvé en qui j'ai beaucoup de respect et qui semble croire encore en "Sainte Pauline" pour mener le navire à bon port. Je n'ai rien contre elle comme personne et je suis heureux de la voir première ministre du Québec pour faire avancer la cause des femmes en politique. Mais j'ai lu des extraits de sa biographie "Québécoise!" qu'un de mes amis LinkedIn m'a partagé (une de ses nominations) et j'ai le regret de constater que ma perception de madame Marois est fondée. Bien qu'elle dénonce la situation d'impuissance de la province de Québec dans le carcan fédéral actuel, la seule politique qui compte pour elle sont les mesures qu'elle se propose de faire dans le cadre constitutionnel actuel, comme si la constitution de 1982 avait été signée par le Québec ou était légitime. Pour elle, les vrais indépendantistes sont des empêcheurs de tourner en rond, une nuisance pour le parti ou des gens déconnectés de la réalité. Sa motivation pour faire de la politique: changer le monde (page 228)! Pourtant, ne sait-elle pas que seuls les pays ont droit au chapitre en politique internationale? Que, sans pays, notre influence est NULLE, comme si nous n'existions pas?
Dans son livre (p. 229), Pauline Marois dit elle-même considérer le rôle de critique en relations internationales comme un dossier "léger" par rapport à ceux de la santé ou de l'éducation! J'admets volontiers que le Québec province n'a que très peu d'influence en relations internationales, une compétence fédérale, alors que les ministères québécois de la santé et de l'éducation monopolisent la part du lion du budget provincial. N'est-ce pas indicatif de sa vision de la politique? Il est où, son plan pour nous conduire à l'indépendance, à part de vagues promesses de tenir un référendum quand les 9 planètes du système solaire seront en ligne? Comme si, avec ses 50 000 immigrants non intégrés à la majorité francophone à chaque année, le temps ne nous était pas compté pour obtenir une majorité?
D'ailleurs, Pauline Marois, encore elle-même (pp 217-219), analyse la course à la succession de Bernard Landry (en 2005) de la même manière que les médias nationaux (Gesca en particulier), traitant de "marginaux" les candidats voulant ramener l'indépendance au cœur du programme du PQ et critiquant la place que les règlements de la course leur accordait au détriment des candidats "sérieux" (André Boisclair et elle). Après avoir joué le rôle de "victime", elle reconnaît ensuite que "la démocratie avait parlé" (p. 223). Si les règles de la course étaient aussi douteuses qu'elle le prétend dans son livre, pourquoi alors parle-t-elle de "démocratie"?