Montréal n'est pas le cas désespéré dépeint par certains
3 janvier 2012
« Comment un anglo ou un allophone peut bien avoir envie d’adhérer à un peuple qui se refuse à venir au monde ? » - Là est la question.
Quinze années de travail en milieu institutionnel anglophone à Montréal m’ont appris que le degré de respect du français et des lois afférentes est en relation directe avec le niveau de crainte suscitée dans leur imaginaire par l’éventualité de l’indépendance du Québec.
À partir du moment où le Parti Québécois a lui-même cessé de véhiculer l’idée de l’indépendance nationale, l’épouvantail ayant disparu, ce fut le retour au ‘business as usual’, aidé en cela par le laxisme de l’O.L.F. et l’apport systémique anglicisant des grandes régies d’État.
Notre avant-garde ne s’est pas repliée : elle s’est aplatie.
Il ne reste donc que nos organisations indépendantistes d’arrière-garde, constituées de citoyens « expérimentés et disposant d'une forte cohésion et d'un bon moral » comme dit la définition militaire du terme.
Le serpent a perdu sa tête. Comment voulez-vous que sa queue marche droit?
Si, en plus, nous devons nous en tenir qu'à des "Bonjour" à voix haute, c'est que notre cas est collectivement désespéré. L'ultime civilité du désespoir.
Amicalement,
JPB