Hommage à nos héros romantiques
17 janvier 2010
@ Ougho:
«De votre côté, Jean-François, dans cette phrase « Falardeau ; une vie au service de la cause indépendantiste, et une existence vouée à combattre notre situation de colonisés », sans le dire, vous vous attardez aussi au côté romantique de Falardeau, l’artiste qui touche nos sens. Mais vous l’exprimez surtout par la colère vis-à-vis de ce clown stipendié par Radiocadenas. Vous ajoutez à mon humble participation.»
Mais oui, Falardeau, c'était d'abord un artiste. Pas un politicien. Et nous avons besoin d'hommes comme lui, qui peuvent s'adresser aux sentiments et aux instincts des gens; pas juste d'hommes qui veulent intellectualiser ou «économie-iser» la question de la souveraineté, comme André Boisclair et son nationalisme citoyen, qui évoquait comme plus grand argument pour l'indépendance... le déséquilibre fiscal.
C'est un très bon argument , bien sûr, mais Falardeau, à ce sujet, disait plutôt: «À Ottawa, en face, ils nous volent, câlisse!»... Vous comprennez?
Falardeau faisait appel aussi à la dignité de ses frères québécois... Sacré contraste avec cet être méprisable qu'est John James Charest!
Mais trop de Québécois, ont très mal compris Falardeau, et n'ont retenu de lui, que l'image du gars qui sacrait quant il était en entrevue... Et notre Infoman, avec son sketch, en a rajouté, mêlant davantage les cartes. Et contribuant, peu après sa mort, à perpétuer une image caricaturale de Falardeau.
On pourrait parler d'un certain manque de respect à l'égard du défunt. Et d'une volonté d'occulter le sens véritable de son oeuvre.
Quant à Jean-René Dufort lui-même... Que dire? Le gars, qui se promène avec des chaussures différentes à chaque pied, devrait s'en prendre, sous le couvert de l'humour, à ces gens qui oppriment notre nation, comme Charest, Dupuis, etc. Pas à des gens épris de libreté qui tentent de «réveiller» leurs concitoyens. Mais il est vrai que notre Infoman national, travaille pour Radio-Cadenas, comme vous dites; il doit savoir quoi faire et quoi dire, pour garder son emploi, je présume.
D'une certaine, façon, Jean-René Dufort n'est pas si différent de bien des gens qui font des choses qui peut-être, leur déplaisent, pour garder leur job; sauf que dans son cas, le résultat est qu'il est un complice de l'ordre néocolonial canadien établi.