Quel bordel ! Empêtrés dans leur crise, les Européens n’ont pas eu le temps de s’en apercevoir mais les Etats-Unis vont mal. Aussi mal et peut-être même plus mal qu’eux. Miné de l’intérieur par la paralysie de son gouvernement, l’angoisse suscitée par la “Grande Récession” et les doutes sur sa destinée, l’allié américain, sûr de lui et conquérant, n’est plus que l’ombre de lui-même. Les dernières cérémonies du 11 Septembre l’ont montré : dix années plus tard, le pays à la bannière étoilée ne s’est toujours pas remis de ce choc terrible et reste en proie à un stress sécuritaire très fort. Mais sur fond de chômage – près de 10 % des Américains sont actuellement sans emploi -, d’accroissement de la dette et de redistribution internationale des cartes, le trouble est plus profond. “La population subit une forme de mélancolie inquiète”, analyse le politologue libéral Guy Millière. Un état d’esprit aux antipodes de l’optimisme américain et qui fait craindre que l’Amérique ne choisisse le repli sur soi.
Hubert Védrine n’hésite pas à le dire : l’impact du choc du 5 août 2011 – la dégradation d’un cran de la note du crédit américain par l’agence Standard and Poor’s et les commentaires chinois condescendants qui ont suivi – égale – et peut-être même surpasse – celui des attentats du 11 septembre 2001 ! Certes l’événement n’a pas – pas encore ! – frappé les Américains au portefeuille – au contraire, les taux d’intérêt que le Trésor américain doit servir pour emprunter sur les marchés n’ont jamais été aussi bas depuis (moins de 2 % à trente ans) – mais il a touché à quelque chose de plus profond et sensible : l’image de soi de l’Amérique. “Mes interlocuteurs n’arrivent toujours pas à se remettre de cette détérioration plusieurs semaines plus tard”, témoigne François Bujon de l’Estaing, ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis. Et comme un malheur ne vient jamais seul, la population a vécu l’annonce officielle du retrait de leur icône nationale – le patron d’Apple, Steve Jobs, pour cause de cancer – comme une autre meurtrissure douloureuse. Et ce n’est sûrement pas du côté de ces “bons à rien” de Washington (le “Do nothing Congress”) que l’Américain moyen aura trouvé cet été de quoi se réconforter, tant le spectacle sur le relèvement du plafond de la dette est apparu affligeant.
De tous les miroirs qu’on lui tend pour se regarder, l’Amérique renvoie l’image d’un pays grimaçant, souffrant et déprimant – à l’instar de ces nouveaux et bien étranges leaders populistes si éloignés de notre compréhension. Certes, les raisons objectives d’être pessimiste ne manquent pas. Avec au premier chef le fait que le pays traverse sa pire crise depuis la guerre – on parle ici de la “Grande Récession” en référence à la “Grande Dépression” des années 30 – et qu’il connaît un taux de chômage de près de 10 % sans précédent. Mais le malaise est plus profond encore car cette fois, c’est l’identité américaine même qui est interrogée dans ses profondeurs et ce sont les fondements mêmes du “rêve américain” qui sont remis en question. “L’Amérique est moins une nation qu’un programme. Or cette promesse n’est plus tenable, d’où le trouble actuel”, explique Olivier Zajec, politologue et consultant. Le “challenge” pour les Etats-Unis – et les Américains ? S’inventer une nouvelle “raison d’être” adaptée à la nouvelle donne du monde. “Ce n’est pas la première fois que l’Amérique est saisie par le doute et à chaque fois elle s’en est toujours relevée”, veut croire Anne-Lorraine Bujon, chercheuse à l’IFRI. Le rebond s’opérera-t-il encore une fois comme par miracle ? Il faut l’espérer car sans lui, l’Amérique risque de devenir frustrée et en colère. Dangereuse pour elle-même et plus encore pour le monde entier.
Le désarroi de la classe moyenne
Who Are We ? C’était il y a quelques années le titre du livre testament de Samuel Huntington, le célèbre théoricien du “choc des civilisations”. La délicate et difficile question de l’identité nationale se pose tout autant en France qu’aux Etats-Unis. Et des deux côtés de l’Atlantique, les réponses sont tâtonnantes. Une seule certitude : la page d’une Amérique “blanche”, celle des Wasp (White Anglo-Saxons Protestants) est tournée. C’est d’une Amérique métisse qu’il faut aujourd’hui parler et savoir que l’espagnol est désormais plus parlé que l’anglais dans le pays. Première et radicale remise en cause. L’identité américaine ne s’est toutefois jamais confondue avec la couleur de la peau ou avec l’accent d’une population. Elle recouvre d’autres dimensions dont l’identification à l’industrie a été depuis la deuxième révolution industrielle une pièce maîtresse. Or sur ce plan, l’Amérique est victime d’un processus de désindustrialisation accéléré – plus de 20 millions d’emplois ont été perdus dans le secteur secondaire au cours des quinze dernières années, soit près d’un sur deux. Et les Etats-Unis se sont réveillés sans vraiment s’en rendre compte un matin avec une économie “wal-martisée” – du nom de ce géant de la distribution américaine – dont les ressorts sont aux antipodes du modèle ancien. La mutation est rude pour la working class, la classe moyenne dont le sort a évolué radicalement et pas dans le bon sens. “Le père, ouvrier à la mine ou à l’usine, travaillait dur pour 25 dollars l’heure, mais il avait sa maison et des loisirs.
Son fils, qui travaille lui dans la distribution pour trois fois moins, à 8 dollars l’heure, a perdu tout espoir de disposer d’un logement et de prendre des vacances. Et il prie pour rester en bonne forme car il n’a pas d’assurance santé”, décrit Gilles Biassette, grand reporter à La Croix et auteur d’une série sur Les Couleurs de l’Amérique. Pas de quoi en effet voir la vie en rose. Dans son retentissant livre, Third World America, Arianna Huffington, directrice du site d’informations en ligne éponyme, décrit comment la dernière crise a achevé de détruire les espoirs de progrès de la classe moyenne américaine. Faisant le parallèle avec l’ouragan qui avait submergé la Nouvelle-Orléans en 2006, elle évoque “un Katrina des classes moyennes”. “L’effondrement des marchés financiers et des crédits hypothécaires a transformé radicalement la vie de plusieurs millions de personnes. Des objectifs jadis accessibles – être propriétaire de sa maison, jouir d’un minimum de sécurité financière et pouvoir prendre sa retraite – sont soudain devenus hors de portée”, analyse-t-elle. “L’Amérique qui a toujours célébré la promesse d’une ascension sociale ne tient plus cet engagement à l’égard de ses enfants”, reprend-elle. Et plus de 100 millions d’Américains vivent dans des familles dont le revenu réel est inférieur à celui de leurs parents au même âge.
Le pacte industriel rompu
Mais même lorsque l’économie était prospère – avant 2008, une éternité aujourd’hui -, l’ascenseur social était déjà tombé en panne. Le divorce de la classe moyenne avec ses champions économiques est une autre dimension du malaise. La régulation fordienne de l’économie était fondée sur un pacte passé entre les salariés et leurs employeurs. “Ce qui est bon pour Général Motors est bon pour les Etats-Unis”, disait-on. Ce n’est plus le cas aujourd’hui avec Apple, Microsoft ou Wal-Mart à l’heure des délocalisations vers les pays à bas coût de main-d’œuvre et des importations en masse.
“Objectivement, l’intérêt de Wal-Mart à pactiser avec la Chine ne correspond absolument pas à celui de l’Amérique et de sa population. Que pèsent en effet quelques gains de pouvoir d’achat résultant de l’achat de quelques tee-shirts ou calculettes importés de Chine face aux cohortes d’emplois industriels définitivement perdus ?”, s’interroge Antoine Brunet, économiste international. Les majors américaines mondialisées ont laissé derrière elles une économie en partie “wall-martisée” et “financiarisée”. En moins de deux décennies, la part de l’industrie financière a doublé dans le PIB, passant de 4 % à 8,3 % juste avant la crise. Et cette dernière qui générait 16 % des profits totaux en 1985 en a accaparé 41 % en 2007 ! Et la classe moyenne n’en a touché que des miettes. Sur 20 ans, le revenu réel moyen des salariés n’a pas augmenté d’un iota ! Quant au revenu moyen des ménages, il a même diminué de 2,5 % entre 1998 et 2008 (pour s’établir à 52 000 dollars annuels).
Personne ne croit plus au projet du capitalisme populaire à coups de distribution générale de stock-options jusqu’à la célèbre femme de ménage de Microsoft. N’avait-on pas été jusqu’à imaginer accorder des actions de leur propre entreprise à des salariés licenciés pour les faire profiter de la remontée des cours ? Un contentieux à régler devant les tribunaux bien sûr, tant la société américaine s’est judiciarisée à l’extrême. Jean-Marc Daniel, professeur d’histoire de la pensée économique à l’ESCP, donne une illustration des extrêmes à laquelle l’emprise en grande partie contre-productive du droit peut conduire. Et il ne pense pas à l’affaire DSK, qui peut être vue rétrospectivement comme une banale affaire de “c…” qui a donné lieu par les méfaits d’une procédure accusatoire “à l’américaine” au plus entropique des psychodrames planétaires qui soit.
“La marée noire provoquée par BP dans le golfe du Mexique est une parfaite illustration de l’affaissement de la culture industrielle américaine. Le colmatage de la fuite qui aurait du être la priorité des priorités a mis des mois, alors que les avocats étaient parmi les premiers et dès les premières heures sur le dossier de la catastrophe. C’est un signe que les problèmes techniques sont désormais relégués au deuxième plan au détriment des questions juridiques. Autrement dit, le juriste et le droit sont passés devant l’ingénieur et la recherche de solutions !” Ainsi pour Jean-Marc Daniel, les Etats-Unis sont en passe de sombrer dans “l’économie de la chicane” où le règlement des contentieux par des tiers prend le dessus sur la confiance entre les parties.
La mécanique perturbée des “poids et contrepoids”
Cette judiciarisation poussée à l’extrême des relations – signal manifeste d’un dérèglement de l’esprit de la Common Law (celui-ci profondément inscrit dans le logiciel américain laisse toute sa place au consentement mutuel des contractants par rapport à la loi) – n’est qu’une illustration dans son domaine particulier de la tendance propre aux Etats-Unis à verser dans l’excès. Les “Pères fondateurs” des Etats-Unis avaient si bien compris les dangers de ce type de dérapage qu’ils n’ont pas cessé, tant sur le point moral qu’institutionnel, à chercher à en contrebalancer les effets en instituant dans tous les rouages de la société et partout où cela leur paraissait possible ces fameux check and balance, marque de fabrique américaine s’il en est. “Le modèle américain des dernières décennies tendait vers l’exagération dans toutes ses composantes. Il a versé dans la démesure, par exemple la sacro-sainte liberté individuelle s’est confondue avec un individualisme forcené, la prospérité s’est muée en l’enrichissement de quelques-uns”, analyse Olivier Zajec. Aujourd’hui, la machine semble si détraquée qu’il sera difficile de la remettre en fonctionnement sur son mode ancien. Et cette mutation est extraordinairement difficile, tout le monde le ressent aux Etats-Unis.
Avec lucidité pour le président Obama à la Maison Blanche, ou intuitivement pour tous les Homer Simpson que compte l’Amérique. Complication supplémentaire ou circonstance aggravante : cette transformation nécessaire doit s’opérer au moment même où l’Amérique prend conscience qu’elle n’est plus “le patron” du monde. “Que les Etats-Unis ne contrôlent plus l’ensemble du système est insupportable aux Américains. C’est une situation humiliante et inquiétante. Il y a chez eux un côté John Wayne blessé.” Un sentiment répandu largement. “Les Américains ont tous été élevés dans l’idée que leur pays est le numéro 1, le plus grand et le plus beau. Et que quoi qu’il arrive, l’avenir leur appartient. Aujourd’hui, les pays émergents leur disent que c’est fini, c’est sans précédent. Ils tombent de leur piédestal. Je ne suis pas sûr que les Etats-Unis soient “équipés” culturellement et politiquement pour gérer cette nouvelle donne. Ils ne sont vraiment pas faits pour le déclin”, analyse Gilles Biassette.
Une combinaison toxique
En attendant, les Américains doivent se coltiner une réalité à bien des égards désespérante. Et dans cette phase de transition, les forces de rappel sur lesquelles l’Amérique a toujours compté pour se tirer des passes difficiles n’en finissent pas de s’effilocher chaque jour un peu plus. “La conjonction entre les dysfonctionnements politiques et institutionnels particulièrement graves et une crise économique sans précédent est particulièrement toxique”, pointe Vincent Michelot professeur de sciences politiques à l’institut politique de Lyon. Les effets de la crise avec ses panneaux “maisons à vendre” et ses chômeurs “en quête d’emploi” sur la route, comme l’illustre la photo de la dernière une de The Economist, directement puisée dans le registre de l’iconographie de la Grande Dépression et des Raisins de la colère attendent encore leur Steinbeck. La déroute financière met à mal un des fondements américains, l’endettement. “Les Américains, tous issus de famille d’immigrés, ont la culture du crédit. S’endetter était la marque de la foi des migrants dans leur avenir.
Les Américains ont conservé cette personnalité au point que même les riches empruntent comme les pauvres. La dérive de ces dernières années s’inscrit dans cette toile de fond”, rappelle l’anthropologue Paul Jorion. Mais ce recours à l’argent facile ne doit pas, dans la vision puritaine de l’équilibre et de la tempérance – toujours les fameux check and balance -, ouvrir la voie à une vie oisive car l’autre fondement de la mentalité américaine est le culte – le mot n’est pas trop fort – de l’effort. Or la crise de 2008 prive d’un seul coup l’Américain de ses deux mamelles : plus de mortgage, plus de job. Le choc est rude et profondément perturbant.
Les antidotes en panne
Une autre dimension très fortement perçue par les observateurs étrangers tient à l’exercice de la liberté d’expression, sacralisée par l’amendement constitutionnel numéro 1, “Freedoom speech”. Celui-ci n’autorise au nom de ce principe supérieur aucune censure, au point par exemple que des propagandistes nazis peuvent avoir pignon sur rue sans être inquiétés. Pour contrebalancer ce que cette liberté pourrait avoir d’extravagant, la société américaine a secrété – toujours l’équilibre des mœurs ! – le politiquement correct. Qui n’est rien d’autre qu’un contrôle social pour tracer la ligne jaune entre ce qui peut se dire ou pas. Or cet antidote aux débordements que les Européens jugent volontiers pernicieux et pesant a sous l’effet des tensions politiques volé en éclat. Injures, attaques ad hominem, et même menaces se multiplient dans le débat public – souvent concentré sur le président Obama, représentant de “l’anti-Amérique” (mais son prédécesseur George Bush Junior avait aussi eu son lot). Et les médias ne sont hélas pas en reste, Fox News en tête, pour attiser les passions en se livrant à des surenchères. Même le libre-service des religions, auxquelles les pères fondateurs avaient conféré un rôle moteur pour édifier positivement la population (chacun doit forger sa vie à laquelle il est prédestiné) et pacifier les relations sociales (au lieu de blâmer la société, on fait son examen de conscience) semble jouer à l’envers.
Dans la finance , le cynisme et la cupidité – loin de l’éthique protestante – ont alimenté le feu de l’hubris qui ne semble pouvoir s’assagir qu’avec l’âge, comme l’atteste Warren Buffett et ses recommandations philanthropiques à l’adresse des “hyper-riches”. Il y a du chemin à faire puisque avec un indice de Gini tout près de 5 (sur une échelle de 0 à 5, 0 distribution des revenus parfaitement égalitaire, une seule personne accapare toute la richesse), les Etats-Unis rivalisent en termes d’inégalités avec la Chine. Faut-il alors croire au Paradis au ciel faute de le connaître sur terre ? On pourrait le penser, à voir le vigoureux retour en force du courant “créationniste” (interprétation littérale de la Bible – par exemple le monde a été créé en 7 jours et le reste n’est que faribole). Blocage mental ? Infantilisation des esprits ? Retour à l’esprit pionnier ? A chacun d’en juger mais ce qui apparaît sûr, c’est que le point de vue créationniste en vogue aux Etats-Unis est difficilement compatible, on en conviendra, avec une Amérique championne des progrès scientifiques et qui veut rester à la “frontière” des connaissances.
Washington : la solution … et le problème
Mais le cœur du cœur de l’actuelle détérioration de la matrice américaine se situe dans la capitale fédérale, Washington. Le ressentiment à l’égard de l’establishment est à son maximum, et la rancœur se concentre sur le “gouvernement” dans sa globalité, c’est-à-dire tout autant sur l’exécutif, la présidence que le législatif. Pour 85 % d’Américains, le Congrès, qui comprend la Chambre des représentants et le Sénat, ne fait pas son travail. Quant au très charismatique Obama, il n’est plus très loin d’incarner… l’impuissance en politique. “On n’a jamais connu un blocage partisan aussi dur depuis au moins cinquante ans. Ce blocage désespère les Américains et leur fait haïr la classe politique qui leur apparaît incapable de résoudre leurs problèmes”, analyse Vincent Michelot.
Sur le plan institutionnel, le régime présidentiel atténué par un Parlement puissant a été construit pour forcer les partis à forger des compromis – avec par exemple au Sénat une majorité de 60 sur 100 pour adopter une loi, et des élections de mi-mandat débouchant presque nécessairement sur une cohabitation – et qui a fonctionné jusque-là – semble conduire cette fois le pays dans l’impasse, comme on l’a vu lors du dernier débat de l’été sur le relèvement du plafond de la dette. “Sur ce plan au moins, l’Amérique n’est plus très loin de ressembler à la Grèce !”, lance un brin désespéré le politologue. Surenchères, stratégie du pire, faux-semblants… le spectacle donné à Washington navre à peu près tout le monde mais il n’en continue pas moins, tant l’opposition entre les deux partis apparaît cette fois irréductible. “Les républicains n’ont qu’une idée en tête : faire échouer Obama quel qu’en soit le prix”, déplore Constance Borde, présidente du Parti démocrate en France.
“Obama persévère dans son intransigeance et ne tient absolument pas compte des positions de l’opposition pourtant majoritaire à la Chambre”, rétorque le politologue Guy Millière. La prochaine élection de novembre 2012 permettra-t-elle de trancher entre l’option ultralibérale – celle du refus de l’impôt et de la déréglementation à tout-va portée par les républicains et les Tea Party – et celle d’un retour de l’Etat et d’une re-régulation préconisés par le Parti démocrate ? Un dilemme dont les termes sont idéologisés à outrance peut- il réconcilier l’Amérique avec elle-même ? C’est loin d’être sûr tant il est vrai qu’aucune des deux branches de l’alternative n’apparaît capable de garantir le retour des emplois, ce à quoi aspire au premier chef l’électorat. Les prochains mois qui risquent de plonger le pays dans l’inertie ou la tétanie vont paraître interminables.
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*Auteur de L’Amérique qui tombe
Par Philippe Plassart
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