Le groupe Wexit Alberta, qui milite pour la séparation de l'Alberta et qui est plus actif que jamais depuis l'élection du 21 octobre, veut maintenant faire entendre sa voix à Ottawa.
Le meneur du mouvement, Peter Downing, a annoncé lundi matin à CTV News qu'il a formellement entrepris les démarches nécessaires pour que Wexit Alberta devienne un parti fédéral.
«Nous leur envoyons plus de 500 signatures, plus du double des 250 signatures requises. Nous allons faire pour l'Ouest canadien ce que le Bloc québécois fait pour le Québec», a clamé M. Downing en entrevue avec la chaîne.
Dans les heures qui ont suivi l'élection fédérale qui a vu les libéraux être balayés par un raz-de-marée conservateur en Alberta et en Saskatchewan, tout en étant reconduits à la tête d'un gouvernement minoritaire, le terme «Wexit» est devenu l'un des plus utilisés sur Twitter.
De nombreux rassemblements d'Albertains militants pour l'indépendance de leur province ont depuis été tenus, avec notamment une activité qui a réuni environ 700 personnes à Edmonton au cours de la dernière fin de semaine. Des militants y arboraient des casquettes bleues avec les mots «make Alberta great again» (rendre sa grandeur à l'Alberta), directement inspirés du fameux slogan «Make America great again» du président américain Donald Trump, ont rapporté les médias locaux.
Peter Downing veut avant tout, grâce à son éventuel parti, chercher à unifier les provinces de l'Ouest pour qu'elles puissent faire entendre leur voix à Ottawa et peser dans les décisions du gouvernement fédéral.
M. Downing a aussi appelé le premier ministre de l'Alberta, Jason Kenney, à organiser un référendum sur la séparation de l'Alberta. «Il a l'opportunité de devenir le premier premier ministre [du pays] de l'Alberta. Soyez un héros. Menez-nous vers notre liberté économique, notre stabilité sociale et notre autodétermination», a-t-il appelé sur les ondes de CTV News.
M. Kenney a déjà évoqué à plusieurs reprises être attaché au Canada et ne pas appuyer les velléités séparatistes de certains de ses concitoyens. Il réclame cependant que le gouvernement se préoccupe davantage des problèmes des Albertains et dénonce régulièrement le fonctionnement du système de péréquation.