Wall Street a déjoué la plupart des pronostics mercredi en réagissant par une nette hausse à l’élection de Donald Trump à la présidence américaine, au point de presque battre un record : le Dow Jones a pris 1,4 % et le Nasdaq 1,1 %.
Selon les résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones a gagné 256,95 points à 18 589,69 points, à une cinquantaine de points de son record de clôture, et le Nasdaq, à dominante technologique, 57,58 points à 5251,07 points. L’indice élargi S & P 500 a avancé de 23,70 points, soit 1,1 %, à 2163,26 points. Le Dow avait ouvert en baisse d’environ 350 points, au lieu du plongeon de 800 points anticipé précédemment dans les contrats à terme.
« C’est une réaction particulièrement inattendue pour la Bourse […] qui essaie de digérer les ramifications de la victoire inattendue de Trump », a reconnu David Levy, de First Republic Advisors. Depuis la fin des élections, les marchés évoluent sur des « montagnes russes », a-t-il rappelé.
Les places bousières, sur lesquels les investisseurs affichaient une large préférence à l’idée d’une victoire de la démocrate Hillary Clinton, ont d’abord chuté, comme se concrétisait l’élection imprévue de M. Trump, mais Wall Street a rapidement trouvé de l’élan après quelques hésitations à l’ouverture et n’a ensuite fait qu’accélérer. « On est désormais fixés… Même si beaucoup d’investisseurs ne sont pas satisfaits du vainqueur », a résumé Sam Stovall. « C’est une bonne occasion de passer à l’achat. Beaucoup de gens avaient recommandé de profiter de la baisse. »
Le renversement était sensible sur d’autres actifs. Traditionnelle valeur refuge, le marché obligataire s’effondrait après avoir bondi dans la nuit : le rendement des bons du Trésor à 10 ans bondissait à 2,071 % contre 1,858 % mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,862 %, contre 2,619 % précédemment. À l’inverse, après avoir dévissé, le dollar rebondissait face à l’euro, s’affichant à 1,0917 dollar pour un euro pour 1,1020 dollar la veille au soir.
Parmi les éléments susceptibles de rassurer les investisseurs, qui digèrent par ailleurs une victoire des républicains aux législatives organisées parallèlement, les observateurs citaient la volonté de M. Trump d’investir dans les infrastructures, ainsi que l’éloignement du risque constitué par une présidence Clinton pour des secteurs particuliers comme les laboratoires pharmaceutiques. « Désormais, la Bourse essaie de voir qui sont les gagnants et les perdants et cela va continuer lors des prochaines séances », a conclu M. Levy.
Discours rassurant
Peu avant, les marchés mondiaux témoignaient d’un calme relatif, récupérant même certaines des pertes encaissées immédiatement après l’annonce de la victoire de Trump. Le dollar canadien a plongé de plus de 1 ¢ US face à la devise américaine pendant la nuit, avant de s’échanger à environ 74,75 ¢ US — un recul de 41 centièmes, mais une valeur qui correspond à celle vue récemment. À Toronto l’indice composé S & P/TSX a grimpé de 103,07 points, pour clôturer à 14 759,91 points, soutenu, entre autres, par les secteurs de l’énergie et des matériaux.
En Allemagne, l’indice DAX reculait de 1,5 % à 10 330 pendant qu’à Londres, le FTSE 100 glissait de 0,6 % à 6802. En Asie, le Nikkei 225 japonais a terminé en baisse de 5,4 %, après avoir récupéré une partie de ses pertes, à 16 251,54. Le Hang Seng de Hong-Kong a perdu 2,2 % à 22 415,19, et le principal indice de la bourse de Shanghai a glissé de 0,6 % à 3128,77.
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