Lisée veut se faire élire en abandonnant le projet!

Vouloir renforcer l'État avant de faire l'indépendance est un prétexte pour ne jamais la faire!

Et le courage dans tout ça?

Chronique de Jean-Jacques Nantel

Si de minuscules petits pays arriérés comme la Nouvelle-Guinée, le Burkina Faso ou le Tuvalu (10,000 habitants) ont réalisé leurs indépendances avec des semblants d’États et une poignée de chefs illettrés, pourquoi le Québec devrait-il passer des années à préparer son État avant de tenir un référendum? Tout ça, ce sont des excuses pour se faire élire et, ce qui est plus grave, pour gagner du temps et ne jamais faire l’indépendance.

Dans le monde moderne où tout est mesuré à l’aune des valeurs démocratiques, il suffit que la population d’un pays donne son accord majoritaire à une question référendaire claire pour que son gouvernement puisse passer à l’action. À ça s’ajoute le fait que la Cour suprême du Canada anglais lui a donné l’ordre de négocier de bonne foi avec le Québec si ce dernier obtenait une majorité claire à une question claire. Mieux : sur une planète où plus d’une centaine de pays sont devenus indépendants au cours du dernier siècle, nous savons qu’en pareil cas, la reconnaissance internationale d’un Québec indépendant sera facile, assurée et pratiquement automatique.

Faire l’indépendance après un référendum gagnant sera d’autant plus facile que ça consistera pour l’essentiel à se débarrasser d’un gouvernement de trop et d’une foule de ministères en double situés à Ottawa. En fait, même sans rien changer à la machine de l’État québécois, une telle élimination des dédoublements de ministères, qui provoquent des querelles, des chevauchements et des gaspillages sans fins, aura pour effet de libérer d’énormes ressources au sein du gouvernement québécois lui-même. C’est seulement une poignée de ministères qui devront alors être créés au Québec : armée, anciens combattants, postes, ports et aéroports, etc. Or, on sait comment créer des ministères!

Toute cette histoire de toujours remettre à plus tard le référendum décisif est un prétexte et une excuse d’éternels perdants. Que nous disent les chefs indépendantistes qui nous dirigent depuis 20 ans et qui ne rêvent que de limousines de ministres? Qu’il est absolument impératif et essentiel d’atteindre le déficit zéro et d’amasser d’énormes réserves d’argent avant de tenir un référendum étant donné que, BIEN ÉVIDEMMENT, l’indépendance, ça va coûter horriblement cher. Pauline Marois en a même rajouté une couche en disant que l’indépendance allait susciter des ¨années de turbulence¨!!!

En pratique – et je le sais pour l'avoir personnellement vérifié - les leaders indépendantistes ont tellement peur de faire l’indépendance qu’ils refusent totalement, complètement, définitivement et OBSTINÉMENT d’utiliser les arguments économiques les plus convaincants en faveur de l’indépendance : droits de passage à travers le Québec, retour de nos industries tertiaires à Montréal et à Québec, élimination des privilèges immoraux et abusifs des Anglo-Québécois, etc.

Par contre, pour se faire élire et réélire, nos chefs n’hésitent jamais à nous répéter en cœur les plus plates niaiseries de la propagande fédéraliste; par exemple que les Québécois ne veulent pas d’un troisième référendum (et, donc, de la liberté et de l'indépendance); que la défaite de 1995 a été une défaite crève-cœur qu’il ne faut pas renouveler; etc.

Avec des leaders aussi frileux et craintifs, comment ne pas s’étonner que 40% de la population soit encore en faveur d’une pareille catastrophe annoncée!

Ce qui empêche l’indépendance du Québec depuis vingt ans, ce n’est pas le Canada anglais, Ottawa, la Cour suprême ou le PLQ, mais les chefs du Parti Québécois lui-même!


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34 commentaires

  • Luc Archambault Répondre

    23 mai 2016

    Le piège britannique
    En accordant finalement le gouvernement responsable réclamé par les Patriotes, les architectes de l'Empire britannique savaient ce qu'ils faisaient en l'accordant alors qu'ils s'accordaient le droit inique de contrôler l'État et la nature et le contenu de ses Actes constituants.
    En 1867, voyant ce résultat se déployer, Louis-Joseph Papineau a compris qu'il n'aurait pas fallu demander un gouvernement responsable, mais bien un État responsable, car sans État responsable devant Le Peuple, « entièrement dépendant du Peuple » il ne saurait y avoir de gouvernement démocratique responsable. C'est du moins ce qui se dégage de ses déclarations constituantes de 1837 et 1867.
    Le fait de le comprendre cependant, ne règle rien, car pour obtenir l'État responsable il faut en quelque sorte renoncer au gouvernement soi-disant responsable, ce qui est tout sauf aisé. Comme de fait, nous avons depuis 1867 accepté de former des gouvernements collabos d'un État autocrate de clair déni démocratique parce que nous ne disposions pas de ce qui faut pour rompre avec telle gouvernance collabo. Nous ne disposions pas de tout ce que nous a permis de développer la Révolution tranquille, aujourd'hui, nous en disposons. Nous sommes en meilleur posture sociétale, économique, étatique que nous ne l'étions en 1980 et en 1995, à commencer par l'expertise que nous avons acquise en matière de référendums et de malversations référendaires canadianisatrices.
    « La prochaine fois »
    La prochaine fois, il faudra faire ce qu'il faut pour que la Couronne canado-britannique renonce à son droit impérial de désavouer les lois référendaires du Québec, il faudra par exemple demander la surveillance de l'ONU et de pays tiers, comme la France... Il faudra aussi disposer d'un dispositif de suspension de la tenue du vote, dans le cas où l'ANQ convient qu'il y a malversation appréhendées... On ne pourra donc plus nous prendre par surprise avec quelque fraude que ce soit pour changer les intentions de vote à la dernière minute. Il faudra aussi que la question soit claire, et quoi de mieux que d'appliquer la rigueur de la loi dite de la Clarté à l'État illégitime du Canada qui a toujours refusé de se l'appliquer à lui-même, à savoir, obtenir le clair OUI référendaire des Québécois,es. Ce qu'il s'est toujours bien gardé de faire parce qu'il savait que si la question avait été posée, c'eut été NON. Si c'est NON à la Constitution du Canada au Québec, c'est donc qu'elle ne peut s'appliquer au Québec, c'est donc que le statu quo s'effondre sur lui-même.
    Ainsi donc, qu'avons-nous à craindre d'un référendum que craignent comme la peste les canadianisateurs au point de disqualifier à tout jamais tout recours référendaire ?
    Qu'est-ce donc qu'il y a de suicidaire à tenir un référendum portant sur l'État concret présent du Canada dont ne veulent ni les souverainistes, ni les autonomistes, ni les fédéralistes-rénovateurs ?
    Suivre l'exemple de De Gaulle
    Jamais les conditions n'ont été plus favorables pour rompre avec la « gouvernance collabo » : l'indispensable UNION sous Coalition démocratique nationale multipartite est d'actualité comme jamais, l'UNION des forces citoyennes sous la bannière des OUI | Québec est faite et s'emploie à la faire cette UNION politique indispensable qu'il nous faut ; le PQ en a accepté le principe et semble vouloir cesser de faire cavalier seul ; le bon gouvernement provincial collabo a démontré qu'il ne fait que VALIDER la négation de la souveraineté du Peuple ; 30% des Québécois,es ne se déplace plus pour voter dont au moins 50% sont souverainistes découragés par la division de nos forces et l'impéritie souverainiste ; les mouvements en faveur de la démocratie ne cessenjt partout de prendre de l'ampleur autant en Tunisie récemment, qu'en Grèce, en Islande ou en France via Étienne Chouard, Jean-Luc Mélanchon et NUITdebout mettant de l'avant la VIe République française.
    Nous avons tout ce qu'il faut pour que s'opére dans le mouvement souverainiste qui su tirer partie de tout ce que pouvait procurer la « gouvernance collabo », un renversement paradigmatique sans précédent qui renverse le fardeau de la preuve... Le Canada doit lui aussi faire la preuve de sa légitimité, non pas seulement l'État souverain du Québec.
    démocratie VS dictature
    Cette preuve manque au Canada, il a cru bon procrastiner et renvoyer toujours aux calendes grecques la tenue d'un référendum validant ses Actes constituants, tant pis pour lui, l'heure de la reddition des comptes est arrivé. Si nous ne la demandons pas cette preuve, comme il nous la demande, il pourra indéfiniment s'y soustraire... Sauf si nous décidons de renverser le fardeau de la preuv ; sauf si nous nous engageons à refuser « à partir de désormais » la « gouvernance collabo » qui a cours ici depuis La Conquête ( elle nous fut utile, mais elle est maintenant nuisible, elle contamine toute notre vie politique, pollue toute avancée possible ) ; sauf si nous nous engageons à appeler Le Peuple à trancher, une fois pour toute, en cessant de fouler aux pieds à souveraineté démocratique constituante et politique.
    En ce cas, ou bien Le Peuple valide l'État sans OUI actuel du Canada, autrement dit il accepte nommément de vivre dans un État autocrate qui s'impose sans OUI référendaire au Québec, de force et d'autorité impériale, ou bien, Le Peuple Proclame INVALIDE au Québec tout État qui, tel l'État ILLÉGITIME du Canada, n'a pas ni sollicité ni obtenu pour ses Actes constituants le clair OUI référendaire des Québécois,es. Dans la foulée, il Proclame seule VALIDE la Constitution primordiale de la République démocratique du Peuple Souverain du Québec.
    Qu'attendons-nous pour nous entendre là-dessus ? Quel est le problème ? Car rien ne sera possible si nous ne faisons pas l'UNION des forces démocratiques citoyennes et politiques des Québécois,es autour d'un même essentiel commun politique. Il nous faut un Programme COMMUN d'État démocratique républicain... Comme celui, toutes choses égales par ailleurs, de la Résistance française, qui a pu faire l'UNION de forces démocratiques aussi éloignées les unes des autres que pouvaient l'être celles de la France occupée, de l'extrême gauche communiste stalinienne internationaliste athée à l'extrême droite affairiste nationaliste catholique en passant par l'extrême centre socialiste cubiste...
    Qu'est-ce que nos élites politiques souverainistes ne comprennent pas dans l'action et la logique politique démocratique de De Gaulle ? Que faudra-t-il qu'il advienne pour qu'elles comprennent que la « gouvernance collabo » ne peut qu'assurer la pérennité de la dictature d'occupation autocrate sans OUI, non sans la valider alors qu'il faudrait l'invalider ?

  • Pierre Cloutier Répondre

    22 mai 2016

    Message à Pierre Schneider
    En 2012, j'ai écrit qu'on pourrait voter une constitution provisoire et faire adopter les clauses de rupture par référendum. Mais cela risque de diviser encore plus le mouvement indépendantiste. Exemple : Québec république ou Québec monarchie constitutionnelle? Dieu ou pas Dieu? Président élu au suffrage universel ou nommé par le Parlement? Etc..
    Ne vaut-il pas mieux de s'en tenir à une question simple : voulez-vous, oui ou non. que le Québec devienne un État souverain et indépendant, membre à part entière de l'Organisation des Nations Unies?
    Si on a peur du mot référendum on a juste à utiliser l'expression "consultation populaire". Qui dans la vie, refuse d'être consulté?

  • Archives de Vigile Répondre

    21 mai 2016

    @M Schneider:
    Le lendemain d'un référendum positif, le Québec ne sera plus tout à fait une province, ni tout à fait un pays. Le parti au pouvoir aura alors la responsabilité de préparer l'élection d'un premier gouvernement du pays du Québec. On fera cela selon quelles règles?
    Pourrait-on alors penser à une constitution intérimaire, qui pourrait entre autre déterminer un nouveau mode de scrutin? Cette constitution serait minimaliste et intérimaire parce qu'elle ne serait en vigueur que le temps que le prochain gouvernement élu fasse approuver une constitution définitive pour ce pays.
    Les choses pourraient se dérouler ainsi:
    1- D'abord, une élection référendaire. C-à-d, un élection où l'on demande le mandat de lancer un référendum sur l'indépendance du Québec.
    2- Lancement du référendum. La question précise, et la proposition de constitution intérimaire seraient alors dévoilées. Cette proposition de constitution intérimaire serait défini par le gouvernement au pouvoir. Il pourrait y avoir des consultations, mais pas de référendum. Cette constitution intérimaire serait simplement décrété (suite à un OUI du référendum).
    3- Élection du premier gouvernement du pays du Québec, selon les règles établies par la constitution intérimaire
    4- Ce gouvernement aura la responsabilité de définir une nouvelle constitution dans son premier mandat
    5- Référendum pour faire endosser cette constitution.
    Une difficulté qu'il faudra gérer dans ce scénario, est que durant la période de transition, nous aurons deux constitutions en compétition.

  • Pierre Schneider Répondre

    20 mai 2016

    J'ai aussi hâte que vous, n'en doutez point, mon ami Pierre Cloutier.
    Mais je suis convaincu que les boeufs (la citoyenneté québécoise dans une constitution nationale) doivent précéder la charrue référendaire si chère à Claude Morin.
    Ainsi, un gouvernement motivé pourra définir les règles du jeu et nous éviter une répétition du vol de 1995.
    Faut éviter les pièges des stratèges d'Ottawa qui, eux, sont prêts à nous écraser.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 mai 2016

    Si vous croyez qu'un nombre insuffisant de gens ont visionné les vidéos de Jean-Jacques Nantel, vous avez peut-être raison. Mais on semble d'accord sur une chose : il faut les voir. Montrez-les surtout à Jean-François Lisée. Était-il dans salle lors de sa conférence au colloque du PQ qui s'est terminée en chaleureuse ovation? Je suppose que non. Monsieur Nantel nous suggérais de convaincre nos chefs d'utiliser un discours clair et gagnant. Personnellement, j'aimerais que nos chefs se convainquent d'utiliser monsieur Nantel. Quand on a Crosby dans le club, on lui donne le C.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 mai 2016


    Mais pourquoi tout le monde s'énerve ici? Y en a-t-il un qui croit sérieusement que Jean-François Lisée va être élu chef du PQ? Moi pas. Et même pas lui, je pense.
    Les autres candidates et candidats sont contre la position de Lisée. Ne serait-il pas plus judicieux, plus sage d'attendre les débats et voir ce que chacune et chacun a à dire avant de grimper dans les rideaux, de se révolter, d'accuser, de s'enrager, de juger, de conclure, etc. ? Ce n'est que mon opinion mais... il me semble que oui. Ménageons nos énergies, on va en avoir grand besoin.

  • Pierre Cloutier Répondre

    19 mai 2016

    Message à Jean Lespérance,
    Je ne suis pas contre la rédaction d'une constitution provisoire. Vous avez juste à suivre les travaux de Daniel Turp, des assembles constituantes citoyennes et des écrits d'Étienne Chouard sur le sujet.
    Par contre, pour l'accession à l'indépendance je préfère une question claire et simple : voulez-vous, oui ou non, que le Québec devienne un État souverain et indépendant membre à part entière de l'Organisation des Nations Unies? Point final.
    En rendant cette question publique ici et maintenant on aurait 3 ans devant nous pour faire la défense et l'illustration du pays. Et fuck tous les J-F Lisée de ce monde.
    Moi je dis indépendance et constitution citoyenne. L'indépendance c'est la charrue, la constitution citoyenne ce sont les boeufs. Il faut mettre la charrue avant les boeufs et non l'inverse.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 mai 2016

    Monsieur Nantel
    Excellent article et commentaires! Comme je l'écrivais, hier, suite à l'article de M. Paiement, il ne faut plus compter sur le PQ pour réaliser l'indépendance à moins d'être résolument masochiste. Vous avez fait plus pour conscientiser les Québécois à l'indépendance avec vos vidéos que tous ces politiciens carriéristes et fumistes du PQ depuis la fondation de ce parti, en 1968, et je vous remercie énormément. Comme vous, on ne me convaincra pas que d'ici la prochaine élection en 2018 que les dirigeants du PQ ne peuvent pas se mobiliser pour convaincre les Québécois de la nécessité de réaliser l'indépendance avec un référendum.
    Les arguments fournis à tous les jours par le gouvernement Couillard pour amener les Québécois à être plus conscients de l'urgence de se prendre en main pullulent. La volonté politique n'y est pas, c'est assez évident. Je ne veux pas décourager ceux qui croient encore en cette formation politique mais pour moi, c'est terminé; j'ai fini de ronger mon os comme on dit. La mondialisation, l'immigration massive et l'assimilation sont en train de nous avoir à petit feu. Ce n'est pas dans 6 ans (il sera trop tard) qu'il faut faire l'indépendance mais en 2018.
    André Gignac 19/5/16

  • François Ricard Répondre

    19 mai 2016

    """À notre tour de consacrer les six années qui nous sont offertes à la campagne la plus méthodique de préparation et de diffusion de l’indépendance qu’on ait connue depuis la fondation de notre mouvement.
    Nous avons la mauvaise habitude de nous parler d’indépendance entre nous, les indépendantistes. Notre principal défi est d’en parler à tous les Québécois, de façon intéressante, continue, convaincante."""
    M. Nantel, je crois que possiblement vous vous trompez quand vous dites que M. Lisée ne veut pas parler d'indépendance immédiatement. Vos videos que j'aime bien ne sont connues par à peu près personne hors du monde indépendantiste. C'est ce monde-là que M. Lisée veut rejoindre durant les six prochaines années. C'est ce monde-là qui fera une différence. Et non les convaincus seulement.

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    18 mai 2016

    À Michel Patrice,
    Quel rêve que c'était jadis que de vaincre le gros méchant gouvernement Bourassa. Puis, au fil des élections, le rêve devint celui de vaincre le mesquin petit Ryan, puis le gros méchant Bourassa (encore), puis le médiocre Johnson, le répugnant Charest, puis l'horrible Couillard et, après ce sera le dégueulasse Côté, le minable Barzatti, l'innomable Mc-Nichols, le maudit Fleury, etc. etc.
    Quel rêve emballant! Mon coeur s'emballe!
    De toute façon, vous avez mal compris ce qu'a dit Lisée. Le pauvre homme, qui a le grave défaut de se penser plus fin que tout le monde, a promis de ne pas dépenser une cenne, pas même un billet d'autobus, pour faire la promotion de l'indépendance et ce, jusqu'à la fin de son premier mandat. Cela veut dire d'attendre encore au moins six autres années avant de commencer à penser que, peut-être, il pourrait songer à faire un référendum. Or, du fait de l'immigration massive, toute cette attente aura pour principal effet de diminuer d'un autre 4 à 5% la proportion des Québécois de souche dans la population; c'est-à-dire le groupe ethnique qui appuie le plus massivement le projet.
    Mais le plus révélateur dans son discours, c'est que, comme tous les Lilliputiens qui ont dirigé le PQ depuis le grand Jacques Parizeau (à l'exception de Landry), Lisée promet de ne pas parler d'indépendance pendant les deux ou trois prochaines années qu'il va passer à ne rien faire ou presque dans l'opposition.
    Comme tous ses collègues - et ceci est la preuve IRRÉFUTABLE qu'ils ont tous abandonné le projet - il refusera totalement, complètement, définitivement et même obstinément d'employer les arguments économiques les plus convaincants en faveur de l'indépendance à chaque fois qu'ils auront sous le nez les micros de Radio-Canada, de TVA ou de TQS: droits de passage, retour de nos industries tertiaires au Québec, etc.
    Parler d'indépendance, pour eux, ça sert uniquement à tromper les militants de façon à ce que ces derniers travaillent gratuitement à les faire élire!
    Je terminerai en disant que je ne vois en quoi les gens comme moi sont pressés de faire l'indépendance puisqu'on dispose de deux ou trois longues années devant nous pour faire progresser l'idée dans la population.
    Est-ce qu'attendre deux autres siècles supplémentaires serait, selon vous, encore trop pressé?
    Maudit taponnage!

  • Jean Lespérance Répondre

    18 mai 2016

    Monsieur Cloutier,
    Vous avez le don de sortir des mots ou maux qui m'interpellent. Comme il est dit dans le Larousse, «Dans la boîte de Pandore, seule resta l'Espérance.» Je dois sûrement la connaître cette boîte de Pandore. La boîte de Pandore, c'est précisément le référendum. Si je vous rédige une constitution, je vous prédis que les québécois vont l'aimer et tout particulièrement M. André Gignac avec lequel je partage son sens de la démocratie. Et je peux vous garantir qu'elle sera écrite dans un langage clair et simple et non tortueux comme tous nos textes de lois. En donnant le pouvoir au peuple, le peuple décidera de la valeur des virgules avec des référendums d'initiatives populaires. Il n'y a pas de porte par en arrière, on ne parle pas ici de traités internationaux et de partenariats rédigés et signés en cachette.

  • Michel Patrice Répondre

    18 mai 2016

    Monsieur Cloutier,
    Peut-être "déterminés" aurait-il été un mot mieux choisi? Ne soyez pas si susceptible. Vous êtes pressé, ça se comprend, et le mot n'a rien d'une insulte.
    Où étais-je toutes ces années? Comme je l'ai dit, je désespérais de voir les mous aller nulle part.
    Je sais bien que le Parti Québécois a une longue histoire. Mais qu'en est-il de ici et maintenant? Je ne peux m'empêcher de reconnaître que Lisée semble avoir une vision lucide de la situation actuelle.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 mai 2016

    C'est simple
    Le PQ ne peut arriver au pouvoir qu'en promettant un référendum, mais cette fois-ci, vu le peu de crédibilité qu'il a, avec une question Claire déclarée d'avance et une échéance déterminée ( pour faire sérieux et paraître franc).
    C'est ce qu'il a fait en 1976 et en 1994. C'est ce qu'il doit faire maintenant d'autant plus qu'il y a la CAQ.
    S'il ne le fait pas, ce sera un suicide et la CAQ deviendra l'opposition officielle. La CAQ pouvant être alors facilement considérée et présentée comme plus franche, plus honnête et plus compétente que le PQ.
    Pourquoi ?. Le PQ a maintenant environ 37% d'appui chez les CF (canadiens français québécois). Pour arriver au pouvoir, il doit monter à environ 45%. Ce n'est qu'en cannibalisant un peu la CAQ et le QS qu'il y arrivera. Quelques voteurs QS et CAQ, se pincant le nez, voteraient pour le PQ, espérant un référendum, acte hautement démocratique.
    A noter enfin que promettre un référendum et en tenir un sont deux choses très différentes car bien des choses peuvent alors arriver!. La peur ultime des fédéralistes au Québec et au Canada est un autre référendum.
    A bon entendeur

  • Pierre Cloutier Répondre

    18 mai 2016

    Message à Jean Lespérance,
    À compter du moment où vous faites voter les gens sur une constitution vous ouvrez là une boîte de Pandore et vous divisez le vote et vous allez vous ramasser avec plein de gens qui vont s'obstiner sur la moindre virgule. En plus vous risquez de vous faire accuser par les fédéralistes de vouloir faire l'indépendance par la porte d'en arrière. C'est vraiment cela que vous voulez?

  • Pierre Cloutier Répondre

    18 mai 2016

    Message à Michel Patrice
    Vous employez le mot "pressés" pour désigner les indépendantistes comme M. Nantel et moi, ceux et celles qui sont écoeurés de se faire enfumer par les petits politiciens provinciaux professionnels de merde?
    Puis-je vous rappeler respectueusement que le Parti Québécois a été fondé en 1968, il y aura bientôt 50 ans et qu'il y a eu 13 élections (1970, 1973, 1976, 1981, 1985, 1989, 1994, 1998, 2003, 2007, 2008, 2011 et 2014) et pas une fois - vous avez bien lu - PAS UNE FOIS, ce parti a eu le courage élémentaire de déposer lors de ces élections un plan d'action et un projet de pays complet et détaillé avec un budget d'un Québec souverain et indépendant. La seule fois où le PQ a eu un programme indépendantiste ce fut lors du congrès de juin 2005, alors que Bernard Landry était chef, programme qui fut, par la suite jeté aux poubelles par le PQBoisclair lors de l'élection de 2007 et par le PQMarois lors des élections de 2008, 2011 et 2014. Et là vous nous dites qu'on est "pressés".
    Cout'donc, monsieur Patrice, est-ce que je rêve ou quoi? Où étiez-vous durant toutes ces années? Ici ou à l'étranger? Ou membre du Parti libéral peut-être?

  • Pierre Cloutier Répondre

    18 mai 2016

    Message à Gilles Verrier et à ses alliés,
    Voulez-vous, oui ou non, que le Québec devienne un pays souverain et indépendant, membre à part entière de l'Organisation des Nations Unies?
    Me semble que cela ne prend pas un doctorat en sciences politiques pour comprendre cela. Si vous n'êtes pas d'accord, vous n'aurez qu'à voter non. Point final.
    Le lendemain matin, la terre n'arrêtera pas de tourner, parce que selon votre boule de cristal achetée chez Canadian Tire les québécois vont voter non.
    Quand on a des convictions on a le courage élémentaire de les mettre sur la table, d'autant plus que comme membre de la cellule pantoufle, bien installé dans votre fauteuil les yeux rivés sur votre écran de télévision, vous allez continuer à recevoir votre fonds de pension et peut-être allez-vous cesser - on l'espère - de décourager ceux et celles pour qui le pays veut encore dire quelque chose. Malheur à celui qui n'a pas de patrie, disait Nierzsche. Et il semble que le courage ce ne soit pas donné à tout le monde surtout lorsque le seul risque est de mettre un "esti" de bulletin dans une urne à côté de chez vous et qu'on peut même aller vous chercher en voiture pour le faire.

  • Jean Lespérance Répondre

    18 mai 2016

    Un référendum, ça fait peur à une bonne partie de la population. C'est comme la fameuse constituante qui est une inconnue, ça fait encore peur. L'inconnu fait peur, alors les gens doivent voter sur quelque chose qu'ils voient. La question piège va être éludée et on enlève une arme aux adversaires. On ne s'obstinera pas sur la date ou le moment propice pour faire un référendum, on n'en fait pas, point final parce qu'on n'a pas besoin d'en faire. De plus, l'avantage de voter sur une constitution est la légalité sur le plan international. La question doit être: Acceptez-vous cette constitution et voulez-vous qu'elle entre en vigueur immédiatement suite à l'élection du Parti Québécois? Question claire, sans ambiguïté qu'on ne pas contester. On se donne comme option de pouvoir modifier la constitution avec des référendums d'initiatives populaires parce que toute chose dans la vie doit évoluer. Les principes ne doivent pas changer, mais la manière de vivre en fonction de ces principes doit être revue constamment.

  • Michel Patrice Répondre

    18 mai 2016

    Monsieur Nantel,
    Je comprends vos critiques envers les leaders indépendantistes.
    Je me souviens toutefois que vous disiez dans un de vos vidéos que le chef du mouvement souverainiste devrait fixer une échéance pour que les troupes puissent se mobiliser. Et bien, il me semble que Lisée fixe cette échéance : le référendum aura lieu en 2022.
    Lisée propose-t-il de cacher l'option comme une maladie honteuse? Je comprends plutôt qu'il propose d'en parler pendant six ans comme on n'en a jamais parlé avant.
    Je voudrais l'indépendance pour demain, mais je ne peux m'empêcher de reconnaître à Lisée une rare et froide lucidité. Si je désespère de voir les mous aller nulle part, je désespère aussi de voir les pressés crier à la remise aux calendes grecques et ignorer une partie du discours de Lisée : un objectif clair et fixe dans le temps et une volonté de convaincre.
    Ce chemin sera-t-il le bon? Je ne le sais pas. Mais j'aimerais l'écouter et l'entendre.

  • Normand Paiement Répondre

    18 mai 2016

    Monsieur Nantel,
    Même si j'ai le sentiment que Jean-François Lisée veut nous ramener 40 ans en arrière, je dois admettre qu'il a sorti un as - pour ne pas dire un Joker! - de sa manche. En promettant de ne pas tenir de référendum si le PQ est porté au pouvoir en 2018, il a tranché le noeud gordien, en quelque sorte.
    S'il est élu chef du PQ, ce qui reste à voir, il pourrait dès lors rassembler une importante partie de la population québécoise derrière lui et nous débarrasser de Couillard et des libéraux, selon le voeu d'une majorité de Québécois. Il aura ainsi coupé l'herbe sous les pieds à la fois de la CAQ et de ses adversaires dans la course à la chefferie. Si sa manoeuvre réussit, on pourra alors dire qu'il a été très habile, pour ne pas dire très malin!
    Toujours est-il que, ne serait-ce que sur ce site, cette idée astucieuse semble avoir dores et déjà séduit Richard Le Hir, Jean-Claude Pomerleau et Gilles Verrier, pour ne nommer qu'eux. Mathieu Bock-Côté, du Journal de Montréal, abonde aussi dans le même sens (http://vigile.quebec/Referendum-cesser-de-faire) et je parie que les appuis à la proposition de M. Lisée ne vont pas manquer d'affluer dans les jours qui viennent.
    Mais que devient le projet de pays dans tout ça? Toute la question est là! Il faudra non seulement talonner JFL de près à ce sujet, mais peut-être même songer de plus en plus sérieusement à susciter d’autres candidatures prestigieuses provenant de l'extérieur des rangs du PQ, comme je l'ai suggéré ailleurs (http://vigile.quebec/OUI-a-la-candidature-de-Regis). Il semble en effet que ma pétition visant à obliger Régis Labeaume à sortir de sa réserve prend désormais tout son sens, vous ne trouvez pas?...
    Cordialement,
    Normand Paiement

  • Archives de Vigile Répondre

    18 mai 2016

    Tout le monde sait que la seule façon de faire disparaître les libéraux, c'est de leur enlever leur raison d'être. Au jour un de l'indépendance, ça va en être fini pour eux. Il faut les prendre par surprise dès 2018. Même Trudeau au fédéral n'est pas prêt. Il joue au rassembleur, mais on va voir sa vraie nature ''tel père tel fils'' assez rapidement et ça va le déstabiliser.
    L'argument qui dit que ça va prendre 4 ans de plus à informer la population sur les bienfaits de notre indépendance, je ne l'achète pas. Je n'étais pas en âge de voter en 1995, mais je sais que ça parlait d'indépendance durant les mois précédents. Je crois que plus de 90% de la population avait voté, donc plus de 90% de la population devait se forger une idée claire (ou complètement erronée) sur le sujet avant de passer aux urnes. La censure ne disparaîtra pas entre 2018 et 2022.
    J'ai 26 ans et je connais quelques personnes qui ont presque 40 ans qui n'ont jamais eu la chance de voter à un référendum. C'est une bonne tranche de la population qui se fait insulter par les attentistes du PQ. J'en ai ma claque d'attendre, d'accord? Lisée peut aller se cacher en-dessous des couvertures, nous on va la faire, l'indépendance.

  • Gilles Verrier Répondre

    17 mai 2016

    @ Claude G Charron qui écrit :
    Le gouvernement Lévesque en était tout un ostie de bon gouvernement : loi 101, loi sur le zonage agricole, Loi sur le financement des partis politiques, etc.
    C'était ça l'indépendance, le début de l'indépendance. Cette voie, certains parlent de «la voie royale», a été abandonnée pour faire un référendum. Puis plus rien. Merci Claude Morin.
    Je réalise que la ré-édition d'une telle prise en mains de notre État avec encore plus d'ambition et encore plus d'audace qu'à l'époque de René Lévesque pose aujourd'hui de grandes difficultés. C'est probablement impossible sans une refondation radicale du PQ. Mais, quoi qu'on en dise, et il s'en dit beaucoup, il n'y a pas de raccourcis possibles. L'indépendance, si elle n'est pas le résultat d'un rapport de forces favorable (présentement inexistant) sera accueillie au Canada par des haussements d'épaules et, comme toujours, par de l'hostilité et de la répression. Référendum ou pas. N'en déplaise à l'auteur de cette tribune.
    Nous avons le choix entre deux «solutions» impraticables vu l'esprit et l'état de préparation de nos forces. Il nous faut donc choisir la moins pire des deux, soit celle qui risque le moins de compromettre nos chances, si minces soient-elles, de réussir dans l'avenir s'il s'y trouve un peu de providence.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mai 2016

    Intéressant....
    Ce qui serait inacceptable et suicidaire en 2018 deviendra tout à fait acceptable en 2022: [S’il devient chef du PQ, Jean-François Lisée s’engage à promettre un référendum aux élections de 2022, quitte à perdre le pouvoir.->S’il devient chef du PQ, Jean-François Lisée s’engage à promettre un référendum aux élections de 2022, quitte à perdre le pouvoir.]

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mai 2016

    Un ostie de bon gouvernement ?
    Le gouvernement Lévesque en était tout un ostie de bon gouvernement: loi 101, loi sur le zonage agricole, Loi sur le financement des partis politiques, etc. et ça n'a pas empêché cet ostie de bon gouvernement de perdre le référendum quatre ans plus tard. Veut-on répéter le même scénario????

  • Serge Jean Répondre

    17 mai 2016

    Tiens.... c'est le sous-marin disparu « Union nationale», qui refait surface là...

  • François Ricard Répondre

    17 mai 2016

    Il semble bien que l'IRAI ne pourra nous fournir des études fouillées avant un an ou même deux années. Une fois ces études en main, il faudra en vendre la teneur à la population. Et cela sans la collaboration de plusieurs de nos medias.
    Vous avez produit plusieurs videos, M. Nantel. Elles sont, en général, vues par des indépendantistes qui sont déjà convaincus de la pertinence de l'indépendance.
    Alors, comme pour vos videos, les études que nous aurons de l,IRAI, nous devrons les diffuser par tous les moyens afin de convaincre non pas seulement les membres du PQ mais les électeurs.
    À commencer par nos députés. Combien, depuis deux ans, se sont servis de vos videos? Combien les connaissent vraiment?
    Il semble bien que nous avons un nombre effarant de choses à mettre en place avant de mettre sur pied un référendum. Je me demande si M. Lisée n'a pas raison.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    17 mai 2016

    @ Gaston Carmichael, 17 mai 15h53
    Vous dites :
    @M. Le Hir et M. Pomerleau,
    J’ai écouté attentivement votre émission à Point de Bascule sur Radio Info-Cité. Vous y donnez une note de 100% à M. Lisée pour sa lucidité, et la stratégie qu’il propose. Personnellement, je suis encore sceptique, et demeure à convaincre.
    ...
    Rappelons que l'émission en question a été diffusé avant l'annonce de J F Lisée. Je n'avais donc aucune idée si effectivement il annoncerait sa candidature dans la course.
    Ce que je disais c'est que s'il se lançait, son test de leadership porterait sur la question du référendum, qu'il devait écarter pour le prochain mandat dès sa première déclaration, ce qu'il a fait.
    Le programme que j'ai suggéré en quelques points non exhaustifs à l'émission, est un programme d'État (la difficulté pour certains est de distinguer l'État et son statut : province).
    Suite à la déclaration J.F. Lisée je retiens sa capacité de nommer l'ennemi : le parti le plus toxique de l'histoire. On ne peut être des grands patriotes devant l'éternel et demeurer impassible devant ceux qui pillent nos terres. Le PQ a été absent depuis trop longtemps sur ce front.
    Pour le reste, j'aimerais avoir une rencontre avec M. Lisée pour tester sa doctrine d'État, l'assise d'une doctrine politique claire, qui fait tant défaut dans le mouvement depuis le début. D'où le cul-de-sac actuel. Surtout chez les idéalistes du Grand soir qui vivent dans le déni de cette réalité élémentaire : le changement de statut d'un État résulte d'un rapport de force favorable.
    Demain sur Radio infocité je reviens sur qui nous a enfermé dans le piège référendaire : les référendistes datistes, rejoignent Jean Chrétien !
    JCPomerleau

  • Marcel Haché Répondre

    17 mai 2016

    Ce qui « empêche » l’Indépendance depuis 20 ans, ce sont quelques indépendantistes qui tiennent le P.Q. en otage, prisonnier d’une méthode politique (le référendum) qui n’a jamais mené Loin… et qui annonce pour la prochaine élection qu’elle mènerait le P.Q. à l’abattoir et la noble Cause directement dans le Mur de la Réalité.
    Faudra-t-il que le score du P.Q. avoisine celui d’O.N. pour que ceux qui ne démordent pas depuis aussi loin que 1973 d’une mauvaise méthode politique démordent un peu, et sortent du Déni ?

  • Pierre Gouin Répondre

    17 mai 2016

    Si M. Lisée trouve l’indépendance trop difficile à vendre il ne devrait pas se présenter comme candidat à la chefferie. Il y a sûrement d’autres indépendantistes convaincus et pressés qui ne croient pas qu’un référendum soit souhaitable dans un premier mandat mais, compte tenu de ce qu’on connaît de JFL, cela semble surtout une stratégie pour aller chercher des votes non indépendantistes. Pour que ça fonctionne, il faut alors faire une campagne aseptisée, promettre seulement qu’on va bien gérer la province, et gouverner ensuite en faisant plaisir à tous ceux qui nous ont élus. Est-ce que les indépendantistes ont besoin d’un tel semblant de pouvoir?
    On risque aussi de gaspiller encore quatre ans sans parler concrètement d’indépendance. Au bout du compte, il faudra voter pour un(e) des candidat(e)s qui se présente. Je crois qu’on devrait talonner JFL tout au long de la course. Il faudrait qu’il promette qu’au cours de ce premier mandat sans référendum il annoncera des mesures d’affirmation nationale, comme la déduction des seuils d’immigration et des mesures plus efficaces de protection de la langue de française. Pour accorder ma confiance à JFL j’exigerais aussi qu’il promette un référendum sur la souveraineté au début du second mandat, ce qui l’obligerait à faire la promotion de la souveraineté tout au long du premier mandat.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mai 2016

    @M. Le Hir et M. Pomerleau,
    J'ai écouté attentivement votre émission à Point de Bascule sur Radio Info-Cité. Vous y donnez une note de 100% à M. Lisée pour sa lucidité, et la stratégie qu'il propose. Personnellement, je suis encore sceptique, et demeure à convaincre.
    J'ai écris le commentaire qui suit sur le blogue de JFL. Évidemment, JFL ne m'a pas répondu. Peut-être que vous pourriez le faire.
    Expliquez-moi en quoi mon commentaire est farfelu, irréaliste, ou relève de la pensée magique. C'est vrai qu'avec la proposition de M. Lisée, les chances seront meilleures de détrôner Couillard et sa gang. Ça, on la déjà fait pour Charest en 2012, et aujourd'hui, est-on plus avancé?
    Mon projet, ce n'est pas de gérer une province, mais de créer un pays. J'ai beaucoup d'estime pour l'intelligence et les capacités de M. Lisée, mais là, je crois qu'il se trompe. Alors, expliquez-moi messieurs Le Hir/Pomerleau, que c'est moi qui se trompe.
    Voici donc mon commentaire:
    ====================
    «« … il sera clair pour tous qu’un gouvernement du Parti québécois élu en octobre 2018 ne tiendra pas de référendum, n’enclenchera aucune démarche souverainiste de gouvernement, ne dépensera pas un sou de fond public pour son option pendant ce mandat. (Citation de M. Lisée) »
    Vous dîtes vouloir vous servir des quatre ans de votre mandat pour préparer l’indépendance en 2022. Par contre, vous vous coupez de toutes les ressources de l’état pour ce faire. Pendant ce temps là, les fédéraleux ne se gêneront pas pour utiliser toutes leurs ressources (incluant les agences de notation) pour discréditer votre gouvernement. Rappelez-vous comment Paul Martin a balancé le budget fédéral en coupant dans les transferts aux provinces. Les agences de notation soufflaient alors dans le cou de Lucien Bouchard. Son gouvernement s’est alors totalement discrédité en supprimant des milliers de postes de médecins et d’infirmières. Encore aujourd’hui, Jean-Marc Fournier se gargarise de ce bon coup.
    25% du budget provincial provient d’Ottawa. Réalisez-vous vraiment la menace que cela représente pour un gouvernement dirigé par un parti qu’on dit indépendantiste? Si se faire élire en 2018 avec un mandat clair pour réaliser l’indépendance s’avère impossible, ne vaudrait-il pas mieux de rester dans l’opposition?
    Vous vous servez abondamment de l’exemple de Monsieur. Il aurait pris quatre ans à se préparer à l’indépendance. Dois-je vous rappeler que durant ces quatre ans, il était dans l’opposition? Quand il a pris le pouvoir, il a déclenché le référendum un an plus tard. Sans doute qu’il réalisait qu’attendre quatre ans aurait donné tout le temps voulu à Ottawa pour torpiller son projet.
    Si votre plan de « bon gouvernement provincial » échouait, et qu’en 2022 on vous retourne dans l’opposition, cela aussi serait désastreux. Votre plan n’est donc pas sans risque. La prochaine fois que le PQ prendra le pouvoir, il faudra être raisonnablement sûr de rendre le projet à terme.»

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mai 2016

    Il est stupéfiant de constater que plusieurs des plus ardents supporter de Pierre Karl Péladeau se replient actuellement.
    Je suis tout à fait d'accord avec Jean-Jacques Nantel, nous avons encore le temps de convaincre la population de la nécessité de l'indépendance. Une utilisation judicieuse de l'actualité peut également y contribuer.
    Ce dont nous manquons, également, c'est de la volonté!

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mai 2016

    Le passé relève du savoir, le futur de la volonté. • Aron, Raymond
    Si je comprend bien nos leaders indépendantiste, nous ne somme pas encore dans le futur. Si nous ne décidons pas bientôt a changer la donne, notre futur risque de ressembler à notre passé présent.

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    17 mai 2016

    Parler d'indépendance pour un parti indépendantiste, c'est du suicide?
    Utiliser les deux ou trois prochaines années passées dans l'opposition pour convaincre la population des avantages de la souveraineté en utilisant les arguments les plus convaincants en faveur du projet, c'est du suicide?
    Se hâter de tenir un référendum avant que les Québécois de souche ne deviennent minoritaires sur leur propre territoire à cause de l'immigration massive, c'est du suicide?
    Mais que peut bien vouloir dire ici le mot suicide? Est-ce que, par hasard, je vivrais dans un univers parallèle où tout est à l'envers et où les mots veulent dire exactement le contraire de ce qu'ils disent?

  • @ Richard Le Hir Répondre

    17 mai 2016

    Le suicide n'est pas un acte de courage.

  • Normand Paiement Répondre

    17 mai 2016

    Monsieur Nantel,
    «Et le courage dans tout ça ?» dites-vous.
    Maudite bonne question que je vous invite à poser au principal intéressé lui-même, si ce n'est déjà fait!
    Cordialement,
    Normand Paiement
    PS - Et maintenant, on fait quoi?...