Élection Québec 2008
Pourquoi Obama n’est pas une femme noire ?
Pauline Marois, cheffe de l’État des « [nègres blancs
d’Amérique->http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/evenements/1986.html]
»
Lendemains de veille Obamienne
Sont-ce les jours suivants une veille Obamienne exaltante, ces jours où
l’excitation juvénile tombée nous livrerait corps et esprits à l’obligé et
binaire revers de la médaille maniaco-dépressive ? Est-ce la déprimante
mais supposée fatalité de la victoire libérale qui s’imposerait d’office à
la seule et ostentatoire présentation de la suffisante superbe de la
charrue libérale parée de bœufs qui la suivent ? Est-ce le fait que
celle-là ayant bien tiré les leçons de la Art-Peur se garde bien de
provoquer les artistes, ces pompeurs d’ardeurs militantes en fontaine
semant à tous vents ? Sont-ce là toutes les raisons expliquant la lenteur
et le peu de vigueur à appuyer en bloc le PQ, à prendre la parole, à
occuper l’espace public de arranges activistes et d’envolées inspirantes de
toutes sortes de la part de nos troupes endormies pourtant si présentes
lors du lancement de la campagne électorale du Bloc québécois ? Je ne le
crois pas.
J’opine que rien de tout cela n’explique à lui seul ce lancement de
campagne électorale souverainiste aussi peu suivie d’échos dans les pages
souverainistes, ni même l’ensemble que ce tout forme. Il s’agirait d’autre
chose. J’entends tout de suite la réponse toute faite et fabriquée depuis
longtemps par un savant mélange d’imprécations coutumières. Ce sont nos
chef(fe)s qui par trop se montrent si peu inspirant(e)s d’autant plus
cruellement en ces lendemains de veille Obamienne. En l’occurrence, c’est
notre cheffe qui ne fait pas la différence.
J’y vois là, la même raison qui a écarté Hillary de la course et ce n’est
pas parce qu’Hillary ne faisait pas l’affaire, c’est plutôt parce qu’elle
n’était pas un homme noir, et parce qu’Obama n’était pas une femme blanche.
Cherchez l’erreur... c’est la femme noire ! Aucune n’était présente.
Pourquoi le candidat Obama n’était pas une femme noire ?
Parce que les femmes sont encore et toujours les demi-hommes, les esclaves
de la noble politique à l’image de ce qu’est Histoire de l’Homme. La
ségrégation sexuelle est toujours de mise en dépit des apparences. Si
l’élection d’Obama a changé quelque chose en plaçant en haut de la pyramide
du pouvoir humain, l’homme blanc à égalité avec l’homme noir, reste que la
femme blanche est toujours derrière et en bout de piste la femme noire
demeure celle qu’on tue à Selma un 25 mars 1965, [Viola
Liuzzo->http://fr.wikipedia.org/wiki/Viola_Liuzzo] de son nom, après
qu’on ait marché pour 10 ans plus tôt appuyer [Rosa
Parks->http://fr.wikipedia.org/wiki/Rosa_Parks], celle qui ose refuser de
se lever pour laisser la place à un homme blanc dans un autobus à
Montgomery le 1er décembre 1955, et... ce sont des hommes noirs qui
marchent dans les rues pour défendre tout un peuple. C’est l’homme noir qui
sera au sommet de l’Histoire. L’homme blanc, l’électeur blanc,
reconnaissant sa honte ne se sentira d’affinité qu’avec ces grands hommes
noirs qui seuls à leurs yeux pourront restaurer l’honneur honteux du peuple
états-unien. Ce sont des femmes noires qui montent au front et une femme
blanche ne peut être une inspiration pour les hommes noirs ou blancs. La
femme blanche doit disparaître et la femme noire ne peut marcher avec ses
enfants que derrière le grand homme noir. Tout ça reste une affaire
d’hommes. Ce sont encore et toujours eux qui sont grands et nobles. Les
femmes ne peuvent l’être, du moins, pas encore... En effet, laquelle a été,
est, ou sera convoquée par l’Histoire de la gauche occidentale pour être
l’Obama des femmes ? Quelle femme peut mobiliser les hommes occidentaux,
mis à part une pire que les pires une, pré-Bush ? Madame Marois souffre de
sexisme latent non pas tant directement qu’indirectement parce qu’on
s’empêche de défendre et illustrer ce qui a été magnifié dans le cas de
l’homme noir.
Pas étonnant qu’ici, ici comme ailleurs, une femme au sommet d’un parti
aspirant le sommet de l’État, soit si peu supportée. Soit déjà considérée
comme un chef en sursis menée à l’abattoir de la fatalité et qui serait
vite remplacée espèrent certains qui n’hésitent pas à rendre public des
documents corporatifs internes. Comme s’il lui manquait quelque supplément
d’âme, alors que ce serait plutôt celle de ceux qui la regardent qui en est
dépourvue. Ce supplément d’âme qui ferait la différence non pas tant dans
ce qui est projeté par la femme de pouvoir, mais bien par ce qui, en
retour, n’est pas reçu, n’est pas retourné dans ce maelstrom qui fait
circuler l’énergie vitale de l’élévation de la fibre mobilisatrice qui fait
naître les grands hommes. Ceux-là ne sont toujours grands non pas tant en
soi, mais parce que grandis par ce qu’on leur prête et qu’ils ne rendent
pas toujours comme on le voudrait. Même cela, on leur pardonne.
Quelle grande femme a été, est toujours ou pourrait être l’héroïne des
hommes. Pourtant, Ô combien de grands et de petits hommes ont l’appui
aimant des femmes. Pour renverser ce sens unique de l’Histoire, il faut
comme pour Obama, d’abord comprendre d’où il vient, ce qu’il incarne. Il
incarne la victoire de la liberté contre l’esclavage et la ségrégation et
s’en empare et pare noblement. Or, toute femme de pouvoir appelée à occuper
la tête d’un État incarne l’exacte même liberté contre l’esclavage et la
ségrégation des genres, et si elle s’en pare, on la blâmera. Pourquoi
s’abstenir de ne serait-ce que l’évoquer ce noble parcours des femmes ?
Pourquoi ces hommes, si nombreux à commenter l’actualité politique,
font-ils impasse, ici comme ailleurs, sur l’incommensurable bienfait que
représenterait cette victoire sur l’ombre de la ségrégation des genres,
l’ombre du ravalement des femmes. Pourquoi Hillary a-t-elle refusé d’en
faire état ? Pourquoi tant d’hommes ont plutôt été émus par le sort de
l’homme noir que par le parcours de la femme blanche ?
Pour la même raison qu’Obama n’a pas lui-même fait état de sa race et
qu’il s’est toujours présenté comme un états-unien. Ce sont les
commentateurs qui ont fait le travail. Pour la même raison que pour les
femmes, le travail de magnification du parcours des femmes n’est pas fait.
Où est-il ce travail à faire sur la fierté de voir les femmes enfin être
les porte-flambeau de la civilisation moderne mettant un terme à 400 ans de
ségrégation culturelle, sociétale et politique des genres en Amérique du
Nord ? Nulle part.
Où est-il ce bel et noble rappel du chemin parcouru par les femmes, des
suffragettes du début du siècle au droit de vote obtenu au Québec seulement
le 25 avril... 1940, jusqu’aux Pauline et Hillary de ce monde. Mon père
avait 15 ans en 1940 quand pour la première fois, sa mère monoparentale a
pu pour la première fois être l’égale de son père, et je suis né seulement
14 ans plus tard, ma mère avait huit ans. Qu’une femme de mon âge puisse
enfin accéder au poste suprême, n’est-ce pas enthousiasmant ?
Retour de vague de droite, retour de vague antiféministe
Dans le retour de vague antiféministe ambiant, c'est tellement plus sexy
de s'émouvoir de la revanche noire de l’esclave sur l'Histoire de la
ségrégation raciale... Réciproquement, il est tellement ennuyant et
compromettant le sempiternel combat de l'affranchissement féminin...
tellement plus banal et quotidien... Qu'est-ce qu'on mange pour souper ? Où
sont mes chaussettes propres... ? Il ne faudrait quand même pas élire une
femme parce que c'est une femme... Pourtant, qu'est-ce qu'on fait sinon
voter Barack parce que c'est un noir ? Si ce n'est pas ça, pourquoi évoquer
toute cette Histoire ? Pourquoi la raconter comme ça et en faire tout un
plat de sang et de larmes versées ? Elles n’en ont pas versé les femmes,
noires ou blanches, des larmes et du sang ?
Celles-là noires sont nobles ! Et, les autres... elles sont quoi... ? Pour
y voir quelque noblesse dans le combat de Pauline Marois, encore
faudrait-il qu'elle nous soit contée cette Histoire-là... il faudrait
pédaler dans ces vallons-là... mais à chaque fois on dit que c'est une
Histoire inventée... As-tu sorti les poubelles ?
Impasse donc faite aux femmes et à leur combat... Quant aux femmes, même
féministes, elles n'ont pas le choix d'avoir l'air de ne pas en faire une
affaire de guerre des genres... une affaire d'égalité des sexes... Double
standard... qui nous fait nous pâmer sur Obama et dégueuler sur Hillary,
Palin, ou Pauline. Elles ne sont jamais assez, ou toujours trop... ceci ou
cela qui dépasse, sacoche ou jupon. Trop de vêtement ou pas assez, trop «
snob », sans noblesse.
Pauline n’est pas Obama certes. Cependant, nous aussi nous pouvons. Oui,
nous pouvons faire l’Histoire, suffit de penser à nos mères, à nos
grands-mères, à nos aïeules, ces compagnes de nos héros défaits à la
Conquête, elles qui ont à bout de bras soutenu les hommes blessés dans leur
mâlitude guerrière vaincue. Elles qui, à coup de revanche de berceaux
forcées par les rares élites mâles, les religieuses, qui n’avaient pas
déserté la Nouvelle-France vaincue, ont été la noblesse de ce pays à
survivre. Ce sont elles qui ont pris soin du quotidien pendant que les
mâles pansaient et pensaient leurs blessures de Conquérants d’un Empire de
France vaincu par un Empire concurrent. Pendant qu’ils peinaient dans les
chantiers d’hiver des boss anglais ce sont les femmes qui tenaient le fort.
Ces mâles, restaurés par une Révolution tranquille qui les a fait à nouveau
gagnant ont laissé peu de place aux femmes pourtant parties tout autant de
nos combats.
Je pense aux suffragettes [Idola
Saint-Jean->http://fr.wikipedia.org/wiki/Idola_Saint-Jean] et [Thérèse
Casgrain->http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9r%C3%A8se_Casgrain], qui
avaient pour adversaire nul autre que « Henri Bourassa, fondateur du
quotidien Le Devoir » (
électionquébec.qc.ca
), et plus près de nous, je pense à l’auteure, pacifiste et syndicaliste
Simone Monet-Chartrand, à
l’auteure [Alice Poznańska
Parizeau->http://fr.wikipedia.org/wiki/Alice_Parizeau], à [Pauline
Julien->http://fr.wikipedia.org/wiki/Pauline_Julien], [Michèle
Lalonde->http://fr.wikipedia.org/wiki/Mich%C3%A8le_Lalonde] du «
Speak white », à [Andrée
Ferretti->http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9e_Ferretti] et tant
d’autres qui devant ou derrière nos grands hommes, les ont inspirés,
appuyés, pansés, pensés. Si les hommes du Québec, qui à l’instar de ces
hommes blancs endossant intimement la dignité noire au point d’être comblé
de fierté à l’élection d’Obama, décidaient de se pâmer pareillement pour
endosser la fierté de leurs mères, de leurs grand-mères, de leurs sœurs, de
leurs épouses, de leurs collègues de travail, de leurs maîtresses d’école
ou autres, et enfin de leurs compagnes, cela, au point de se parer de la
dignité humaine la plus fière pour travailler à l’élection de la première
femme, première mère et grand-mère, Première ministre élue à la tête d’un
État en Nord Amérique, nous pourrions dire, déjà, à l’instar de celui que
les hommes admirent tant, OUI, nous pouvons.
Et, on n’a pas tout dit en nommant quelques femmes. A quand des
chroniques, des textes, des reportages à larmes que veux-tu sur la longue
marche des hommes ET DES FEMMES, de ce peuple démocratique et souverain du
Québec ? Il ne faut pas compter sur Gesca pour ce faire, mais les autres
médias, qu’attendent-ils ? Que les états-uniens le fasse avant nous ? OUI,
nous pouvons, et sans les attendre. Puisque c’est là, entre nos mains.
Maintenant !
Pauline Marois est-elle la cheffe qu’il nous faut ? Bien sûr que oui.
Patrick Bourgeois dans un texte intitulé « Sommes-nous prêts pour
l’indépendance ? » publié dans le site Internet du
RRQ le
2008 06 04
Ameriquebec.net
répond à la question :
« le peuple québécois, pas plus fou qu’il est que les autres
peuples de la terre, souhaite bien évidemment l’indépendance, mais pas à
n’importe quel prix, et surtout pas en s’en remettant à des gens qui ne
sont pas prêts à mener bataille. »
Pour lui, comme pour bien des souverainistes, l’échec souverainiste, n’est
qu’attribuable à nos gens, à nos chefs, « qui ne seraient pas prêts à
mener la bataille ». Notre échec, ne serait que celui de nos chefs !? Il
ne suffirait que d'en avoir des bons pour que le succès s'impose ? Vraiment
?
Comme si, la première partie de sa réponse n’était pas plutôt la seule
réponse à cette question du grand jour toujours ajourné. Comme si, pourtant
dotés de chefs « prêts à mener la bataille », nous n’avions pas frappé le
mur de l’argent et des votes ethniques. Comme si, le prix dont il parle,
n’était pas que celui des représailles promises, celui du chantage émotif
de manifestations d’argent et d’Amour infini, à la veille d'un scrutin,
celui des menaces de représailles économique, politiques, sociétales et
culturelles, constamment proférées à l’encontre des Québécois et du Québec.
Comme s’il nous suffisait d’aimer un chef combattant, comme s’il suffisait
qu’apparaisse un chef aimable et aimant, pour que toutes menaces
s’absolvent ou disparaissent.
OUI, nous sommes prêts. OUI, nous le voulons. Mais nous ne le pouvons
pas. Pas pour le moment. Nous sommes objet de menaces de représailles. Il
nous faut construire une parade. Nous en sommes toujours aux jours honnis
de l’esclavagisme, nous sommes « un peuple locataire dans son propre pays
». Un peuple cédé par Louis XV au Souverain conquérant d’un Empire
concurrent. Comme si un peuple pouvait être objet de cession !? Être une
objet ? Qu’est-ce d’autre que de l’esclavage ? C’est pourtant ce que pense
toujours ce Canada unilatéral autocratique imposé d’autorité, sans
consulter nommément le peuple démocratique et souverain pour se constituer
par la seule et illégitime sanction Royale d’une Souveraine qui n’a de
légal que sous l’autorité non pas du peuple souverain, mais via la décision
de quelques juges de sa Cour, de sa Cour suprême. Ce Canada propriétaire
d’un peuple n’a qu’à faire claquer le fouet, n’a qu’à la menacer de
lynchage ou de représailles pour que sa chose, ses sujets, ses objets
assujettis, quand ils se prennent d’envie de vivre égaux et libres, hors le
domaine du maître des lieux qui les tient pour siens, hommes, bêtes et
territoires, s’en trouve démunis et piteux, difficilement capable de
choisir la liberté et la fonte de ses chaînes. Il aura fallu un [13e
amendement à la Constitution des
États-Unis->http://fr.wikipedia.org/wiki/XIIIe_amendement_de_la_Constitution_des_%C3%89tats-Unis_d%27Am%C3%A9rique]
pour que soit d’abord aboli le 6 décembre 1865 l’esclavage et il aura fallu
ensuite l’adoption du Civil Rights Act du 2 juillet 1964 signé par
Lyndon Johnson pour que
cette longue marche permette 44 ans plus tard s’incarne au sommet de l’État
dans la réalité concrète de ces dispositions constitutionnelles
contingentes. Et encore, non sans longues marches et force et lente
évolution à coup de stagnation et de reports.
D’aucuns peuples souverains, inscrivent dans l’abstraction de la loi qui
constitue l’État qu’ils fondent, ce qu’ils veulent voir s’incarner dans la
réalité, puis mettent des années à en personnifier la teneur dans la
réalité. Nous, peuple souverain privé d’État légitime, partie d’un État
autocratique imposé d’autorité et sur lequel le peuple démocratique et
souverain n’a pas de prise, sous la menace de représailles et de lynchage
économique, nous tentons d’incarner la réalité de notre existence en tant
que peuple démocratique et souverain, hors l’État, hors l’abstraction de la
concrète lettre de l’État, parce qu’on nous refuse cette concrétude-là
sous prétexte d’abstraction économique.
Nous sommes un peuple orphelin depuis que notre Souverain a abdiqué son
devoir premier de protéger son peuple de l’envahisseur. Nous sommes depuis
cette date de la défaite de ses armées devant un Empire concurrent
conquérant, depuis les 17 septembre 1759, depuis bientôt 250 ans, peuple
souverain devenu, peuple souverain sans Souverain. Un peuple souverain sans
papier. Sans papier dans un État du Canada qui ne le reconnaît ni ne
l’admet dans le concert des nations. Peuple souverain dans un État du
Canada qui n’a jamais soumis nommément l’Acte qui le fonde, le constitue et
le gouverne, à la démocratique et claire approbation du peuple démocratique
et souverain.
C’est cet état de fait qui nous fait être prisonnier d’un État de
l’enfermement concentrationnaire et psychiatrique, d’un « Pays sans bon
sens ! » ( [Pierre
Perreault->http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Perreault], film ONF 1970
). Nos chefs n’y peuvent rien, comme n’y pouvait rien Jesse Jackson. C’est
toute une culture qui doit changer avant que n’advienne la libération
espérée. Nos chefs sont nos chefs. Ce qui ne nous empêche pas de vouloir,
ni, de pouvoir. À nous, le peuple de nous soulever, à nous de marcher, à
nous de refuser l’inacceptable. Comme les artistes l’ont fait, sans chefs,
sans organisation, en toutes synergie communicative.
Pauline Marois
Première Première ministre élue à la tête d’un État d’Amérique du
Nord
Pauline Marois est notre cheffe. Elle est la meilleure à ce poste
puisqu’elle y est et qu’elle est la seule qu’on ait. Elle l’occupe ce
poste. L’adversaire a sonné la charge. À nous de l’appuyer, à nous
d’affronter l’adversaire, à nous de prendre le pouvoir. OUI, nous le
pouvons. Avec elle. Nous le pouvons parce qu’elle est notre cheffe, nous le
pouvons parce qu’elle est une femme. Les hommes et les femmes
souverainistes doivent, sans attendre d’autre messie, trouver en elles et
en eux ce qui les soulèvera eux-mêmes, ce qui les mobilisera pour vaincre
les forces canadianisatrice du ravalement, de l’enfermement abuseur, farci
de menaces et de chantages. Ce sont ces menaces qui nous menacent, pas
autre chose. La honte est sur l’abuseur et non pas sur nous qui luttons, ni
sur nos chefs qui montent au front au meilleur d’eux-mêmes et à l’image de
ce que nous sommes. Nous sommes un peuple démocratique et souverain du
Québec.
OUI, nous pouvons ! À nous, à chacun de nous, de faire ce qu’il y a à
faire pour que Pauline Marois soit la première cheffe d’un peuple souverain
fondant démocratiquement un État souverain. Une première mondiale dans
l’Histoire politique de l’humanité. Cela sera partie de notre histoire et
colle bien avec notre histoire de peuple aux hommes vaincus par
l’abdication d’un règne patriarcal Souverain. Un peuple de femme halant à
bout de bras un peuple tout entier rivé sur la survie, toujours vivant
grâce à une revanche de femme, né au monde des États nations unies de ce
monde, sous la gouverne d’une femme. Voilà de quoi « rêver mieux ». Voilà
de quoi inspirer une fierté mâle réconciliée hors la ségrégation des
genres. Le politique est féminin autant que masculin. La survie
ontologique, biologique et politique de ce peuple en témoigne. OUI, nous
pouvons nous aussi être de toutes les premières et faire ce que nul n’a pu
faire. Parce que nous sommes ce que nous sommes. Un peuple où le réconcilié
pouvoir féminin des hommes permet de faire à égalité valoir le pouvoir
masculin des femmes, et vice-versa.
Une première mondiale à venir
Pauline Marois
Première élue à la tête d’un État fondé par un peuple démocratique et
souverain.
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9 commentaires
Archives de Vigile Répondre
10 novembre 2008@ Jean-François-le-Québécois
Je peux très bien comprendre que Pauline Marois ne soit pas la personnification de l'idéale cheffe que l'on aimerait suivre avec enthousiasme. Elle ne l'est pas pour le moment.
Je questionne seulement pourquoi elle ne nous le semble pas.
Force est d'admettre qu'elle n'est pas choyée par les médias.
Imaginez cependant des sondages favorables qui lui donneraient une avance sur Jean Charest ! Disons pour commencer 1 point. Imaginons donc, et il faut faire un effort, imaginons le contraire du dénigrement. Pour ce faire, il faut plaquer sur elle, pour les besoins de l'exercice d'imagination permettant contrecarrer quelques minutes, la programmation dont on a fait l'objet, ce qui serait son lot si elle était... Obama, je ne trouve pas d'exemple de femme... ( C'est tout dire ). Imaginons une presse dithyrambique non pas servile, mais du genre de celle qui nous fait aimer une personnalité publique plus qu'une autre. Imaginons qu'on dit d'elle ce qu'on dit de Obama, quand on en parle positivement, ou qu'on décrit à quel point il est porteur de l'Histoire de tout un peuple. Pour aider, imaginons le contraire pour lui. Imaginons qu'il reçoit une attention négative et ne reçoit pas tout ce qui le rend si chargé de toute cette Histoire. Du reste, ça ne saura pas tarder, il a des défauts, forcément et on ne les a pas mis en évidence, beaucoup s'en faut.
Force est d'admettre que nous connaissons bien les défauts de Pauline Marois, forcément, la presse partisane et les adversaires de la souveraineté du peuple du Québec s'en chargent abondamment. Mais sont-ils si terribles ces défauts ? Du reste, sont-ils toujours si présents. Peut-on faire avancer notre cause avec elle ? Resterons-nous les bras croisés en attendant le Messie ? Un qui sera plus ceci, plus cela, moins ça, plus ça.
Ma grand-mère qui a appris à conduire à 64 ans, peinait dans l'année qui suivit, à stationner sa voiture dans une côte, un camion derrière voulait passer. Il klaxonnait sans cesse. Ma grand-mère se lasse, met les freins et sort de la voiture et se rend du côté conducteur et lui fait signe de baisser sa vitre. « Oui lui dit-elle, j'ai de la difficulté à stationner. Vous êtes pressé. Pensez-vous que ça m'aide que vous klaxonniez à qui mieux mieux ? Non ça ne m'aide pas, ça me stresse davantage. Vous aller voir, on va faire un chose, vous allez descendre de votre camion et vous allez stationner ma voiture, pendant ce temps-là, moi je monte dans votre camion et je klaxonne à qui mieux mieux... » Le camionneur pétrifié l'a laissé stationné et en moins de deux il a pu quitter les lieux.
Qui donc fait l'apologie de Pauline Marois ? À défaut, qui montre, démontre, à quel point sa lutte pour l'égalité des femmes est noble, grande ? Personne. Pire, on prétend à qui mieux mieux qu'elle n'a qu'à s'en prendre à elle-même, bien sûr qu'on peut élire une femme, mais pas elle. Ben voyons ! Quelle autre donc ? Un vraie farce !
Pauline Marois est apte et capable de gouverner, elle mérite mieux que le sort qui lui est réservé, malgré tous ces défauts et toutes ses erreurs. Le seul fait de lui attribuer le mérite qu'elle mérite changerait la donne. Comme le fait de cesser de klaxonner quand on tente de faire quelque chose de grand pour son gagner le respect et pour faire que les femmes soient autres choses que des potiches. On ne peut compter que cela vienne de nos adversaires, mais on peut nous, être celles et ceux qui non seulement cessent de klaxonner, mais qui commencent à tout le moins de lui attribuer le mérite, le respect, d'adhésion qu'elle mérite, autrement que du bout des lèvres. Mieux, on pourrait commencer à mettre en valeur le fait qu'elle est l'incarnation d'un certain accomplissement exemplaire de notre société qui parvient à faire ce que nul autre État en Amérique du Nord a pu faire, élire une Première ministre. Tout faire pour ce faire, dans l'enthousiasme que ce seul fait peut susciter. Déjà ça !
Est-on en train de saboter son élection pour mettre à sa place le chef du Bloc québécois ? C'est ça la stratégie ? Mais qu'on le dise... Si ce n'est pas ça, M. Duceppe devrait être le premier à faire son apologie. Du reste, il devrait publiquement renoncer à devenir Premier ministre d'une Province, comme je l'ai invité à ce faire récemment. (1) Ce qui lancerait un signal clair et important.
C'est Pauline ! Maintenant. GO !
On gagne l'élection et on se débarrasse de Jean Charest... On fait la souveraineté et Gilles Duceppe devient Président de la République, Pauline la Première ministre de la première République d'un peuple souverain ayant à sa tête une femme, le jour où il a été fondé. Deux pour le prix d'un. Au lieu d'en sacrifier une pour quoi ? Il est parfait Gilles Duceppe, charismatique et tout ?
Voilà le programme !
Références (1)
- « Le phénomène Duceppe » - Éditorial - La Presse partisane - André Pratte
Une occasion en or
Tribune libre de Vigile - 4 octobre 2008
- Réplique à Michel David - « Le prétendant »
M. Duceppe « prétendant » au poste de Premier ministre d’une Province ?
Vraiment ! - Tribune libre de Vigile - 11 octobre 2008
- M. Duceppe, le Chef du Bloc québécois, Un vrai chef pour un vrai peuple souverain
Il assure la cohésion et la stabilité du mouvement souverainiste en renonçant à devenir Premier ministre d’une province.
Tribune libre de Vigile - 29 septembre 2008
Jean-François-le-Québécois Répondre
10 novembre 2008Je vais voter PQ ; pas vraiment pour Pauline marois. Vous comprenez la nuance?
J'ai toujours voté PQ, au provincial, depuis que j'ai l'âge de le faire. Et même si passons par une période sombre, je crois encore au rêve d'avoir un pays, pour notre peuple.
Je ne suis pas sûr que Pauline Marois soit celle qui nous le donnera, ce pays; mais en revanche, je crois qu'elle est capable de mettre John James Charest dehors, et ça, il en est plus que temps! Ce gars-là travaille à notre disparition, comme peuple, rien de moins!!!
Dans une telle optique, je voterai pour Pauline Marois, en faisant abstraction de ce que je pense de Mme Marois personnellement... À savoir qu'elle est capable de se montrer élitiste et présomptueuse. Parfois un peu cruelle, comme à l'époque de la grève des infirmières, en 1996.
Mais nous votons pour une cause, pour nous donner un pays; ou du moins, pour préserver les chances qui nous restent, de pouvoir nous donner un pays. Et ça, ce n'est pas en votant pour les Libéraux, ni pour l'ADQ, que cela est possible.
Jacques Bergeron Répondre
10 novembre 2008Il m'a fait plaisir de lire votre texte sur Mme Marois. Même si quelques partisans de M. Saint-André ne sont pas d'accord avec votre texte et sur les qualités de Mme Marois, nous devons leur rappeler que cette «Grande dame» de notre sphère politique a occupé plusieurs ministères avec beaucoup de succès, n'en déplaise à certains de nos compatriotes. Ceci dit, avons-nous les moyens de laisser le Québec aux mains de Jean Charest et de Mario Dumont lorsque nous connaissons leur penchant pour l'entreprise privée et la dépossession tranquille de nos entreprises d'État au profit des amis du régime fédéral que ces deux individus représentent au Québec. Avons-nous le droit de sacrifier «Hydro-Québec», la «Société des Alcools du Québec», la «Société des Casinos du Québec» et tous nos sociétés para/gouvernemenatles aux mains de Paul Desmarais/Power, de Claude Garcia et consorts, tous ces «parasistes» qui ne vivent que par la «faiblesse» des hommes politiques à la Jean Charest, à la Mario Dumont et à tous les Sarkozy de la terre, sans oublier ceux qui ont été gavés par le roi de Sagard, il n'y a pas encore longtemps, les mêmes qui ont «permis au gouvernement du Canada de voler» un pays aux Québécois et au monde par le biais de leurs malversations appelées aussi les «scandales politiques du référendum de 1995 du gouvernement du Canada et ses sbires». Même si je n'étais qu'un «nationaliste» québécois, je refuserais de donner mon vote au PLQ ou à l'ADQ de crainte qu'ils ne dépossèdent le Québec de ses outils économiques, culturels et sociaux.Je refuserai même de donner mon vote au parti Québec solidaire et au Parti Indépendantiste lors de la prochaine élection, puisque ces gens ne se préoccupent aucunement des outils que le peuple du Québec s'est donnés au cours des ans. Je refuserai d'accorder mon vote à ceux et et celles qui font passer leurs différentes «philosophies», avant les intérêts supérieurs du Québec.Je veux plutôt appuyer ma démarche sur celle de Pierre Bourgault, celle de Marcel Chaput et sur celle de Raymond Barbeau,qui même s'ils n'étaient pas bienvenus au PQ, c'est le moins que l'on puisse dire, ont toujours appuyé le PQ sans conditions, ce que je ferai le «8» décembre prochain, malgré celles et ceux qui n'ont comme stratégie politique,que leur opposition à Mme Marois. Le «pays est trop important» pour que je l'abandonne sur l'autel des quelques déceptions que certains de nos amis peuvent vivre.
Archives de Vigile Répondre
10 novembre 2008Je suis entièrement d'accord avec cet article. Voici les deux principes à suivre:
1) Élire le PQ majoritaire
2) Ne rien faire qui va à l'encontre du premier principe.
Daniel Roy, C.A.
Archives de Vigile Répondre
9 novembre 2008@ Antonis Labbé
Vous dites :
Vous avez tout à fait raison. En conséquences, je n'invite pas à voter pour le PQ parce qu'une femme le dirige. Je documente, tente de documenter, le supposé manque d'inspiration qu'elle suscite. Je dis que ce manque, toutes choses égales par ailleurs, par rapport à ce qui s'est récemment passé pour Barack Obama, réside dans l'asymétrie qui existe entre le traitement royal qui lui a été accordé par les médias de masse en raison de ce que la couleur de peau incarne, en vertu du combat de sa race, une foule de documents historiques qui le parent d'un supplément d'âme imparable, et, tout le contraire de la réciprocité, le traitement banal et sexiste, qui a été accordé à Hillary, et qui est accordé, qui n'est justement pas accordé, à Pauline Marois. Sexiste, par comparaison au traitement raciste accordé à Obama. On lui a accordé un traitement raciste, raciste favorable, un racisme à l'envers, favorable. Or, il n'y a pas de « sexisme à l'envers » apologétique, dans le cas des femmes candidates... Ce qui est sexiste. Dans un cas une première est célébrée et se pare de la noblesse et de l'autre, c'est une première qui n'est pas documentée, célébrée, sous prétexte d'égalité, ce qui est tout sauf égalitaire. Dans un cas, un homme de couleur arrive à la Présidence et on en fait tout un plat, avec raison, dans l'autre cas, ce n'est rien... pire, ce serait en vertu d'un non sexisme que la chose est banalisée.
Quant au reste, c'est toujours une question politique neutre, de savoir si le PQ doit ou non recevoir l'appui des souverainistes. Pour ma part, et malgré tout, malgré les erreurs, malgré une stratégie qui peut se discuter... ( il est trop tard pour le faire ), entre autre choses parce que M. Parizeau, mon héros, appui le PQ, et Madame Marois ( il doit bien avoir de bonnes raisons ), se dire souverainiste et ne pas voter PQ, ne fait que faire le jeu de nos adversaires fédéralistes. Une telle position consiste à être, à se faire, l'allié objectif de nos adversaires. Cela me suffit pour appeler à voter en bloc pour le PQ et pour Pauline Marois. Avec à la clé, la possibilité d'une première. Ce qui ne manquerait pas d'accorder à la cause souverainiste, une visibilité mondiale à ne pas négliger. C'est une occasion à ne pas rater.
Ainsi, ce n'est pas comme vous dites, parce que c'est une femme qu'il faut que les souverainistes votent pour le PQ et pour Pauline Marois. Je dis que le fait que les médias de masse ( fédéralistes ) n'accordent pas d'attention comme on l'a fait pour Barack Obama, à la première que constitue le fait qu'il s'agisse d'une élection qui, pour la première fois donne l'occasion d'élire une première Première ministre d'un État d'Amérique du Nord, prive madame Marois, prive le PQ, de manière sexiste, ce dont n'a pas été privé M. Obama de manière raciste ( à l'envers ), cela, parce que le machisme se gonfle ici de partisanerie fédéraliste pure et simple. Imaginez si une femme du PLQ était dans la même position, comme on en entendrait parler des suffragettes de madame Thérèse Casgrain... à n'en plus finir... cas je suppose que ce serait un homme du PQ qu'on lui opposerait...
Archives de Vigile Répondre
9 novembre 2008J'ajoute...
Pendant que j'y suis, ce que dans le blogue de Stéphane Laporte j'ai inséré au fil de la conversation portant sur le dénigrement du politique que j'ai dénoncé au titre :
Le tout a dévié sur le fait que madame Marois n'était pas, comme tous les autres choix, « inspirante ». Ce que je réponds me semble valoir autant pour les fédéralistes, les adéquistes, les solidaires, que les souverainistes.
Cela pour tenter d'expliquer pourquoi elle semble si peu inspirante. En soi. En gros, je dis que M. Obama l'est devenu, pas tant à cause de ses discours, un peu creux parfois, sans vrai substance, hormis toute celle que l'on a invoqué par ailleurs. Je veux parler de tout ce qui a été convoqué par les médias, les commentateurs, à l'égard du caractère historique de l'événement... Ce qui n'a pas été le cas pour Hillary. Ce qui n'est pas le cas pour Pauline.
En somme, elles ne sont pas écartées parce que ce sont des femmes, mais parce qu'elle ne sont pas les bonnes femmes qu'il nous faut... Mon oeil...
J'ai été impressionné par madame Marois pour la première fois, les jours suivant son retrait de la vie politique. Elle m'est apparue alors d'une grande dignité, d'un grand calme serein, d'une grande force, d'une grande lucidité et grandeur d'âme.
Voilà la vraie Pauline Marois. Si elle est ça, c'est qu'elle l'est toujours. Ce qui change c'est l'image de ce qu'elle est. L'idée que je me fais d'elle. Et, cette idée est faite de ce que les médias en font. Obama, est grand, par ce que les médias en font. Les médias ont joué à fond la carte du caractère historique et la noblesse de ce caractère. Il en a été grandi. C'est une chose de recevoir ce genre de couverture, c'en est une autre de ne pas la recevoir. Pauline Marois ne reçoit pas ce dont à pu bénéficié Obama. Le jour où une femme recevra un tel renfort d'humanité, d'humanisme, le jour où les médias décideront de faire ce qu'ils ont fait pour Obama, si la candidate ne se révèle vraiment pas à la hauteur, ce jour-là, je pourrai admettre le manque « d'inspiration ». Et, ne me dites pas qu'il faut d'abord être inspirant pour inspirer... Retirez à Obama, ce dont il a été le porteur, ce qu'on lui a fait porter en tant qu'héritier d'une longue marche antiségrégationniste si abondamment documentée, mythifiée, depuis 50 ans, par comparaison au combat des femmes, ravalé à la portion dénigrée d'un retour de vague anti-féministe depuis près de 15 ans, et vous aurez un portrait à la fois du vrai Obama et de la vraie Pauline Marois.
Faites l'exercice. Difficile... pour ce faire, il faudrait les lires les dossiers, les chroniques, les voir les bons documentaires, les films d'archives, les rapports historiques, les apologies utiles, dont il est question, émotions et larmes à la clé. Où sont-ils ? Nulle part...
Archives de Vigile Répondre
9 novembre 2008@ M. Claude Richard
Tout à fait d'accord, la concision serait de mise... J'y travaille... Cependant, en attendant quand je n'y parviens pas je préfère risquer de ne pas l'être, plutôt que de me taire... Personne n'est tenu de me lire, le temps que je travaille à l'être, percutant et concis. Désolé du peu... franchement...
Et, M. Charest, lui, en a l'étoffe de chef d'État ? Lui il est plus « démocrate » et ne fait pas de faux pas, et n'en a pas fait dans son premier mandat ? Cela l'a empêché d'être réélu ? Si lui peut être Premier ministre, pourquoi faudrait-il qu'une femme soit Obama pour l'être ?
Je suis persuadé qu'elle fera une aussi bonne cheffe d'État que n'importe quel homme et surtout au moins aussi bonne que Jean Charest.
L'homme que je suis serait très fier de participer à l'avènement de cette première. Comme les hommes blancs des États-Unis sont fiers d'avoir permis de prouver que la race n'est plus un empêchement, que le statut de minoritaire n'est plus un empêchement à l'égalité, à la dignité.
Le Québécois mâle que je suis serait fier que ce peuple démocratique et souverain se donne une cheffe d'État femme, avant tout le monde en Amérique du Nord.
Le Québécois souverainiste que je suis, serait fier qu'une cheffe d'État souverainiste soit élue, par et pour un peuple démocratique et souverain minoritaire en Amérique. Comme quoi, les minoritaires ne sont pas toujours à la remorque de la majorité. Comme quoi les Québécois ne sont pas refermés sur eux-mêmes et sur une tradition passéiste, sur un tradition patriarcale mâle ségrégationniste.
Malheureusement, il y a de fortes chance que tout cela, concis ou foisonnant, n'emporte pas l'adhésion... et... on aura raté une fois encore une belle occasion d'être un peuple créatif. Il suffira une fois encore de se dire... à la prochaine fois... Et, le temps que ça se reproduise, le temps qu'une autre femme parvienne à être cheffe de parti... on ne risque pas de revoir ça de sitôt. En espérant que ce ne sera pas le PLQ qui nous permettra d'y parvenir avant le PQ... QS, je n'ai pas de problème, mais avant qu'il puisse former un gouvernement...
Archives de Vigile Répondre
9 novembre 2008Voter pour une femme parce qu'elle est une femme, c'est aussi sexiste que de ne pas supporter une femme parce que c'est une femme. Aussi, je ne donnerai pas le pouvoir à un parti en gardant les yeux fermés sur ses intentions concernant la question nationale simplement pour donner la chance à une femme de gouverner une province alors que la base du parti qu'elle tente de censurer a voté pour un pays.
Ce que je vois, c'est un parti de plus en plus autoritaire qui a à sa tête une cheffe plus assoifée de pouvoir que de liberté collective.
Ainsi, vous aurez bien compris que je ne voterai pas pour Pauline!
Claude Richard Répondre
9 novembre 2008Pas d'accord. Pauline Marois n'a pas la trempe d'un chef d'État, prend beaucoup de libertés avec les statuts de son parti, donc avec la démocratie, et multiplie les faux pas. L'indépendance est devenue pour elle un fardeau.
En passant, même si beaucoup de vos textes sont intéressants, un peu de concision, ça ne fait pas de tort.