Plusieurs voitures ont été incendiées dans un quartier de Lille où, la veille, un jeune avait trouvé la mort percuté par un train, alors qu'il se trouvait sur les voies avec trois personnes. Selon des témoignages, il tentait d'échapper à la police.
Une vingtaine de jeunes ont commis des dégradations et incendié cinq voitures le 16 décembre dans le quartier Saint-Maurice Pellevoisin à Lille, à proximité de l'accident de train qui a causé la mort d'un jeune, selon la préfecture citée par l'AFP.
«Une vingtaine de jeunes, très mobiles, ont manifesté, il y a eu des dégradations, des feux de poubelles et cinq véhicules incendiés», a déclaré à l'AFP une porte-parole de la préfecture du Nord. «Les incendies ont été rapidement circonscrits et il y a eu une interpellation», a-t-elle ajouté.
Sur Twitter, un internaute a publié des images de voitures en feu, accompagné du message : «Hier à Caulier, révolte populaire pour Selom, écrasé par un TER lors d'une course poursuite avec la police qui étouffe le quartier depuis des mois.»
Quatre jeunes percutés par un train
D'après la préfecture du Nord et selon les premiers éléments de l'enquête, le 15 décembre au soir, quatre jeunes auraient escaladé une grille pour prendre un raccourci et auraient ensuite marché sur les voies ferrées.
Ils ont été percutés par un TER reliant Lille à Dunkerque, à un peu plus d'un kilomètre de la gare de Lille-Flandres, non loin de la station de métro Caulier, dans cette partie défavorisée du quartier Saint-Maurice Pellevoisin.
Un jeune de 20 ans est décédé dans l'après-midi du 16 décembre, un autre de 18 ans est dans un état critique et un troisième a été blessé gravement sans que ses jours ne soient en danger. Le quatrième blessé a pu lui regagner son domicile dans la journée, selon le Samu de Lille.
Une enquête ouverte
Une enquête pour déterminer les causes de l'accident a été ouverte par le parquet de Lille, selon la préfecture.
«Après le terrible accident survenu [...] à Lille, toutes mes pensées vont aux victimes ainsi qu'à leurs familles. Plus tard viendra le temps de l'enquête pour comprendre comment un tel drame a pu arriver», a écrit sur Twitter Martine Aubry, maire de la ville.
