Voile : après dix ans d’interdiction, de nouvelles tensions

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L'expérience française

Après quinze ans de débats ouverts en 1989 par la présence de jeunes filles musulmanes voilées dans un collège de Creil (Oise), la France promulguait, le 15 mars 2004, la loi interdisant le port de signes religieux ostensibles dans les établissements scolaires. Si ce texte visait à préserver la neutralité religieuse dans les collèges et lycées, à faire disparaître des classes et des préaux les foulards des musulmanes ou les turbans des sikhs, à désamorcer certaines des tensions liées aux revendications identitaires dans l'école, alors l'objectif est atteint.
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Comme l'a rappelé l'Observatoire de la laïcité dans son premier rapport d'étape en juin 2013, cette loi est respectée. Alors qu'à la rentrée 2004-2005, 639 cas d'élèves en infraction avec le texte étaient encore répertoriés, ils n'étaient plus que 3 – dont un sikh – à la rentrée scolaire suivante.
Depuis 2008, les recours contre des décisions d'exclusion prononcées pour des atteintes de ce type à la laïcité ont totalement disparu. Dès la première année d'application, près de 90 % des élèves concerné(e)s avaient accepté de retirer leur signe religieux. 96 élèves avaient quitté l'établissement pour l'enseignement privé ou à distance, et 47 avaient été exclu(e)s.
PATRIMOINE NATIONAL
Aujourd'hui, le principe défendu par ce texte fait l'objet d'un quasi-consensus, à l'exception de quelques cercles militants qui en demandent l'abrogation. En déc...
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