Vive la Wallonie... libre!

1ec88a1726a1c917109d9fd25e6781fc

Le courage d'être soi contre tous les autres






Jamais dans son histoire, la Wallonie n’aura autant fait parler d’elle à travers le monde.




La Wallonie? C’est la région francophone de la Belgique. Ce n’est même pas un État souverain. Mais la Wallonie dispose de pouvoirs réels en matière de politique étrangère.




Et elle vient de bloquer, peut-être durablement, le CETA, le grand accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada.




Pourquoi cela devrait-il nous intéresser? Parce que c’est un grand événement démocratique.




Libre-échange




Naturellement, on se permet d’insulter les Wallons. On se demande comment un semi-pays décrété historiquement insignifiant peut entraver ainsi la marche du libre-échange mondial.




On crache sur les Wallons. On les accuse d’être fermés au monde. D’être contre le progrès et la modernité.




On leur fait des menaces.




On avait fait le même coup aux Britanniques, lorsqu’ils ont voté pour le Brexit. Ceux qui avaient voté pour la sortie de l’Europe étaient présentés comme des vieillards craintifs et xénophobes.




On peut être favorable au libre-échange, tout comme on peut se questionner sur ses vertus.




Mais le fait est que les grands traités internationaux sont généralement négociés bien au-dessus de la tête des peuples, et cela, dans le plus grand secret.




C’est comme si la planification de la mondialisation était si importante qu’on ne pouvait y mêler les peuples et leurs parlements.




Ces traités accordent aussi souvent un pouvoir bien plus grand aux multinationales qu’aux États. En gros, le capitalisme y écrase la démocratie.




Et là, boum! Un petit État oublié de tous dit: non merci. Ou du moins, pas maintenant. Et pas à ces conditions. En gros, il dit: pas sans mon consentement démocratique. Et le système se dérègle.




Les élites mondiales ne le prennent pas. Elles y voient un scandale. De quoi le peuple se mêle-t-il? De quoi les Wallons se mêlent-ils?




On faisait semblant de leur demander leur avis. On ne le voulait pas pour de vrai. Et pourtant, la Wallonie vient de se transformer en grain de sable démocratique.




Et ce grain de sable témoigne des inquiétudes d’un nombre croissant d’Occidentaux, en Amérique comme en Europe.




De mille manières, la mondialisation dérape.




Les hommes sont condamnés à une précarité économique de plus en plus violente. Les États sont privés de leurs pouvoirs. La démocratie est condamnée à l’insignifiance. L’immigration massive bouleverse les peuples et on leur interdit de s’inquiéter pour leur identité collective.




Démocratie




En gros, la mondialisation est engagée dans une bien mauvaise direction. Et la réponse de nos élites est toujours absurde: roulons plus vite vers le mur! Liquidons ce qui reste de démocratie! Et traitons comme des extrémistes les derniers démocrates.




Un petit peuple résiste? Passons sur lui au bulldozer.




Il y a quelques jours, les Wallons ont accepté de porter l’étendard de la démocratie. S’agit-il d’une résistance temporaire?




D’une vraie mise en échec?




Chose certaine, c’est un signal d’alarme.




Comme il y en a de plus en plus.




On ne pourra pas toujours s’essuyer les pieds sur les peuples sans qu’ils se révoltent.




 



Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé