VIVE LA FRANCE!

Chronique de José Fontaine

L'Union Européenne, pense Jacques Généreux dans un ouvrage paru en septembre dernier (Seuil, Paris, 2011) Nous on peut, empêche ses Etats membres d'user des mêmes armes que ses compétiteurs non européens. Ainsi les Etats-Unis usent de subventions publiques pour soutenir leur activité économique, laissent filer les déficits publics, se servent des tarifs douaniers, organisent la préférence nationale pour les appels d'offre, bloquent les tentatives étrangères pour prendre le contrôle de sociétés américaines. Pas l'Europe ni les Etats européens.
Mais l'Europe en elle-même n'est pas en faute
Ce sont d'ailleurs les Etats qui s'autolimitent. Ils pouvaient résister à l'offensive néolibérale en raison de leurs richesses objectives (agricoles, technologiques, financières), et résister à la concurrence des pays à bas salaires (les 2/3 de leurs échanges sont intra-européens).
Avec le SME les Européens (le Serpent monétaire européen qui maintenait les monnaies européennes les unes par rapport aux autres, dans des variations limitées de taux de change à partir de la fin des années 70), avaient prouvé qu'ils pouvaient résister au désordre monétaire international. Mais, en note (p.53), l'auteur cite l'économiste Robert Mundell qui pense qu'il y a incompatibilité entre une telle politique et la libre circulation des capitaux. Or c'est bien cela que l'Europe a alors décidé à partir de 1985 (à l'intérieur de l'UE). C'était livrer les Etats membres de l'Europe à la tyrannie des marchés, à même de sanctionner tout Etat qui ne menait pas une politique assez rigoureuse selon leurs critères. Chacun a été alors obligé de s'aligner sur l'Allemagne dès les années 80 (qui avait choisi la rigueur budgétaire depuis longtemps), ce qui était encore une politique des Etats eux-mêmes mais livrait la France au chômage de masse.
Avec la réunification allemande, l'Allemagne, nourrie collectivement des mauvais souvenirs de l'inflation dramatique des années vingt (il fallait des milliards de marks pour une paire de souliers), a pratiqué une politique de taux d'intérêt très élevés. Les autres pays qui n'avaient pas ces problèmes ou ces hantises devaient faire face à un chômage développé qui demandait la politique inverse pour stimuler la consommation et l'investissement.
L'Allemagne seul Etat souverain en Europe
J.Généreux n'hésite pas à écrire, pour la fin des années 80 : « Il n'y avait plus qu'un seul Etat souverain dans le SME : l'Allemagne, qui imposait à tous les autres la politique inspirée par sa phobie toute particulière de l'inflation. »(p.55) On a pensé qu'il fallait en sortir par la monnaie unique. Mais pour J.Généreux il aurait fallu plutôt prendre des mesures contre la libre circulation des capitaux pour retrouver la période où le SME fonctionnait bien quand cette libre circulation n'existait pas (1979-1985). La décision de créer la monnaie unique a imposé à tous les pays européens des efforts très importants.
Si des conditions leur étaient imposées pour entrer dans la monnaie unique, aucune ne leur était plus imposée une fois dans celle-ci (début 2002). Du coup, les Allemands comprirent qu' « un pays pourrait laisser filer ses déficits et sa dette sans être aussitôt rappelé à l'ordre par la pression des spéculateurs sur le marché des changes » (p.57), et, à leur demande expresse, la liberté de circulation des capitaux instituée d'abord à l'intérieur de la zone EURO, fut étendue au monde entier, ce qui signifie que lorsqu'un Etat devra emprunter, « tous les investisseurs du monde pourront librement souscrire ou vendre ces titres de dette publique » en Europe, ce qui est bien la situation actuelle.
Les progressistes espéraient de la monnaie unique qu'elle oblige les gouvernements à approfondir l'Europe sociale et son pilier démocratique. En fait, ce sont les néolibéraux qui ont gagné. Aujourd'hui, un pays qui veut soutenir sa compétitivité ou son économie « ne peut plus agir sur son taux de change ou sur son taux d'intérêt, il lui reste en revanche la possibilité de baisser les impôts, d'alléger le coût du travail et c'est précisément là ce qu'attendent les néolibéraux. » (p.58) Une autre arme des néolibéraux a été de faire entrer dans l'UE des pays de l'est qui, eux, n'ont pas bénéficié de la même assistance solidaire (pour entrer dans l'UE), que, autrefois, la Grèce, l'Espagne, l'Irlande et le Portugal. Les commissaires européens de l'époque dirent qu'ils n'en avaient pas autant besoin étant donné (!!!) « la faiblesse relative de leurs salaires, de leurs droits sociaux et de leurs charges fiscales et sociales. »(p.60)
L'«Europe» s'unit contre les peuples d'Europe qu'elle divise
Les populations européennes ont montré par leurs votes qu'elles ne supportaient plus les effets de ces politiques en votant pour de très nombreux partis de gauche en Europe à la fin de la décennie 90, mais ces partis de gauche s'étaient entretemps convertis au néolibéralisme ou croyaient qu'il n'y avait rien à faire contre les lois de la concurrence internationale et croyaient également qu'ils avaient à se repositionner au centre pour élargir leur impact électoral, étant donné la désaffection à leur égard des classes populaires. En 1997 les socialistes français ont obtenu une victoire électorale mais ils se sont soumis à l'accord européen prétendant que c'était impossible de faire autre chose. En 2004, nouvelle victoire du PS qui pose à nouveau des exigences à l'Europe. Mais qui les oublie aussitôt. Au point de faire campagne en 2005 en faveur du Traité constitutionnel européen. Et c'est la victoire du NON hollandais, irlandais et français en 2005 au Traite constitutionnel européen. Remplacé ensuite par le traité de Lisbonne (identique) qui n'a plus été soumis à la ratification du peuple français mais à ses assemblées dites « représentatives » (en février 2008 par le Sénat et l'Assemblée nationale réunis à Versailles).
Certains socialistes croient au néolibéralisme et à la libre concurrence sans comprendre que les néolibéraux n'y croient eux-mêmes pas et d'autres attendent que le socialisme gagne dans tous les pays avant d'impulser une nouvelle politique européenne. L'objet du livre de J.Généreux, outre ces analyses économiques, politiques et historiques, c'est de montrer que, contrairement au dogme européiste, il y a encore bien plus de marge qu'on ne le pense pour un pays indépendant. Et il le propose dans son livre dans un programme concret qui semble faisable. En pensant que si la France change de politique en restant à l'intérieur de l'UE, une autre dynamique s'enclenchera.
L'espoir pour demain : ce néolibéralisme va s'écrouler
Plusieurs choses me font penser que Jacques Généreux qui soutient intellectuellement la candidature de J-L Mélenchon à l'élection présidentielle en France (qui aura lieu dans 100 jours), s'est engagé avec le candidat en question dans une partie gagnante. On le sait la dette publique de la France a été dégradée ce 13 janvier de même que celle de sept autres Etats européens (Autriche, Slovaquie entre autres). L'économiste Paul Jorion estime que la dette publique des Etats européens, de plus en plus endettés, ne sera jamais remboursée parce qu'elle n'est pas remboursable et que les spéculateurs - les gens les plus irrationnels au monde malgré la prétendue rationalité du néolibéralisme - ont intérêt à ce que ces dettes s'accentuent encore puisque cela leur rapporte étant donné qu'ils peuvent exiger alors des taux d'intérêt de plus en plus élevés.
Comme pour donner raison à cette folie, les Etats se lancent dans des politiques d'austérités extrêmement dures dont le résultat sera de casser encore plus durablement la croissance et donc, non pas de diminuer la dette publique mais d'en aggraver encore le poids. La Belgique qui est un Etat (pas une nation), fortement malmené par les guerres européennes, est aussi l'Etat européen le plus inconditionnellement partisan de l'Union européenne car cet Etat a été au centre des deux guerres mondiales qui ont ravagé l'Europe. C'est un Etat qui a été partisan de la supranationalité et de l'entente entre les peuples. Ce qui est le meilleur fondement de l'unité européenne. Malheureusement cette idée excellente - pourquoi et comment? ce seront des historiens qui pourront sans doute le dire - est maintenant utilisée à fond par l'idéologie néolibérale et ses tenants dans toutes les institutions européennes, et même beaucoup d'Etats européens, dont le but est de détruire l'Etat social qui était en Europe et dans quelques pays du monde comme le Québec et le Canada, il faut oser l'écrire parce que c'est la vérité, l'un des plus grands espoirs de l'humanité. Et par là aussi, les néolibéraux cherchent à détruire la démocratie dont la résultante logique et inévitable est l'Etat social. On sait que la construction européenne se poursuit depuis le NON notamment français de 2005 au Traité constitutionnel de cette année, contre les opinions publiques européennes que l'on ne consulte plus et contre les peuples européens qui se désintéressent de plus en plus de l'élection du Parlement européen qui est une sorte de farce démocratique et parlementaire.
Une déclaration wallonne et belge totalement inédite
Il règne en Belgique un tel conformisme européen que les déclarations anti-européennes de Paul Magnette, l'un des ministres les plus influents du gouvernement Di Rupo , ont fait l'effet d'une bombe. Jamais aucun responsable politique belge et surtout wallon n'a jamais été aussi loin dans la critique de la construction européenne et de ses institutions antidémocratiques et néolibérales. Il est important de voir aussi que Paul Magnette n'est pas un eurosceptique, loin de là mais au fond un authentique socialiste. Certes, comme membre d'un gouvernement qui penche à droite, il est engagé dans une politique d'austérité terrible, la plus terrible que l'Etat belge ait connue dans son histoire. Et les médias cherchent surtout à voir quelles seraient les raisons purement tactiques de ces déclarations qui embarrassent le chef du gouvernement belge. Mais il n'est pas interdit de penser que Magnette prévoit aussi que l'absurdité de la construction néolibérale et du système de destruction de la démocratie et de l'Etat social qu'elle met en place est plus proche qu'on ne le pense du cataclysme que les plus lucides annoncent depuis longtemps. Magnette est docteur en sciences politiques et spécialiste des questions européennes. Voici ce qu'il déclarait jeudi :
«Je ne suis certainement pas eurosceptique, je suis, mes amis riaient de moi, il y a vingt ans, quand j'avais vingt ans, début des années 90 et que je m'intéressais à l'Europe et au Traité de Maastricht, j'étais un des rares qui trouvait ça passionnant et qui disait que un jour, tout ça va avoir une importance extrême pour les choix politiques qu'on va faire. Et donc je reste très, très profondément attaché à l'Europe, j'y ai consacré quinze ans de ma vie. Mais je pense que le tour que l'Union Européenne est en train de prendre, et la Commission Européenne est en train de prendre, est vraiment une mauvaise orientation. Ca me fait penser à ce que le FMI et la Banque Mondiale ont fait dans les années 90, ces fameux plans d'ajustement structurels, qu'on a imposés à des pays d'Amérique Latine, à des pays d'Afrique, qui les ont plongés dans la récession, une récession qui a duré 15 ans. Aujourd'hui les plus grands économistes disent ça ; les Paul Krugman, les Stiglitz, les Prix Nobel, disent, la Commission se trompe, elle est en train de préparer 15 ans de récession, il faut absolument qu'elle ouvre les yeux, qu'elle s'enlève ses oeillères néo-libérales et qu'elle ait une vision beaucoup plus pragmatique de l'économie européenne.»
Et si Jean-Luc Mélenchon devenait président de la République française? C'est un espoir sérieux. Sauf que son élection sera peut-être facilitée par la catastrophe économique et financière qui menace de ravager l'Europe. Mais alors il faudra avec nous un grand peuple qui n'est lui-même que lorsqu'il incarne l'espérance du Monde.
Mélenchon au pouvoir et VIVE LA FRANCE!

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José Fontaine355 articles

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Né le 28/6/46 à Jemappes (Borinage, Wallonie). Docteur en philosophie pour une thèse intitulée "Le mal chez Rousseau et Kant" (Université catholique de Louvain, 1975), Professeur de philosophie et de sociologie (dans l'enseignement supérieur social à Namur et Mirwart) et directeur de la revue TOUDI (fondée en 1986), revue annuelle de 1987 à 1995 (huit numéros parus), puis mensuelle de 1997 à 2004, aujourd'hui trimestrielle (en tout 71 numéros parus). A paru aussi de 1992 à 1996 le mensuel République que j'ai également dirigé et qui a finalement fusionné avec TOUDI en 1997.

Esprit et insoumission ne font qu'un, et dès lors, j'essaye de dire avec Marie dans le "Magnificat", qui veut dire " impatience de la liberté": Mon âme magnifie le Seigneur, car il dépose les Puissants de leur trône. J'essaye...





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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 janvier 2012

    Permettez que je relève en tout respect quelques points de votre dernier paragraphe :
    «D’abord, sur le plan économique, cette personne ne semble pas très crédible.»
    Elle met à son programme le retour à la souveraineté de la banque de France pour mettre fin à l'arnaque de l'UE qui oblige l'État à ne s'approvisionner qu'auprès des banques privées, question d'importance décisive sur laquelle Mélenchon reste silencieux.
    «Et en outre, j’avoue que sur le simple plan moral, cette idée d’expulser les personnes d’origine étrangère des HML, cela ne sent pas très bon.»
    Citation du programme ou de vos sources seraient appréciés ici.
    «Et dans la vieille Europe, ces odeurs-là ont engendré le pire, beaucoup ne l’oublieront jamais !»
    Pour rester pertinent dans le monde, il faut toujours se garder de ne pas être une guerre en retard. Le danger du fascisme vient des pouvoirs politiques qui ignorent la volonté populaire. Il vaut peut-être mieux de laisser au passé les menaces du passé et d'ouvrir les yeux sur les menaces bien réelles d'aujourd'hui : Refus de l'UMPS de prendre acte du NON exprimé par la population au référendum constitutionnel, ré-intégration de la France dans l'OTAN en catimini, asservissement politique de l'État aux intérêts des banques par son endettement démesuré, ce qui se traduit par l'extorsion à vie par l'État des contribuables au profit des banques, et perte irrémédiable de l'indépendance qui en résulte. Il est dans ces exemples et de nombreux autres, comme la concentration de la presse et l'unanimisme du message qu'elle martèle, le totalitarisme qui nous pèse au bout du nez. Car aujourd'hui, voyez-vous, le pouvoir est constitué de réseaux étroits de politiques, de banquiers et des médias. Et je ne sais pas si vous l'avez noté, mais Marine LePen ne fait pas partie de ce qu'on appelle aux États-Unis l'«État profond», un concept qui va aussi bien à la France. Mélenchon, qui n'est pas étranger aux réseaux et qui songe toujours à se rapprocher du PS, pas si sûr...
    Mais comme vous dites, les sondages ne font pas foi de tout et il risque de se passer bien des choses encore avant les élections.
    GV

  • José Fontaine Répondre

    16 janvier 2012

    On a reproché à une certaine extrême-gauche de ne rien comprendre à Machiavel dans la mesure où elle prônait parfois le soutien (clandestin) à des fascistes en vue d'accentuer les réactions populaires si ceux-ci prenaient le pouvoir! Et donc de favoriser la classe ouvrière et les démocrates - paradoxalement - en faisant élire ses ennemis! C'est absurde parce que personne n'est Dieu Tout-Puissant parmi les êtres humains (à supposer que la toute-puissance de Dieu serait à envisager comme cela...), et c'est supposer une maîtrise du jeu politique humain que personne jamais n'a possédée.
    En politique, il vaut mieux ne pas faire de métaphysique et croire que l'on peut jouer telle carte (même contre son opinion profonde), pour susciter une réaction contraire. Jean-Jacques Rousseau admirait Machiavel non pas pour son supposé machiavélisme mais parce qu'il était "le premier des républicains" en ramenant le combat entre les êtres humains à un combat simplement humain, en n'imaginant pas les hommes politiques puissants comme étant tout-puissants.
    Comme on l'a vu dans de précédentes élections présidentielles, tout est encore possible et un sondage n'est qu'une prévision forcément imprécise. D'ailleurs Mélenchon ne s'y trouve pas si mal. Mais supposer que les jeux sont déjà faits tels que les sondages les photographient présentement et que tout l'art de Mélenchon aurait été, en fonction de ce jeu tel qu'il est aujourd'hui (ce que l'on ne savait pas forcément il y a peu), c'est ce que j'appelle faire de la métaphysique.
    Et dire que Marine Le Pen serait le salut des forces populaires, cela me semble quand même un peu étrange. D'abord, sur le plan économique, cette personne ne semble pas très crédible. Et en outre, j'avoue que sur le simple plan moral, cette idée d'expulser les personnes d'origine étrangère des HML, cela ne sent pas très bon. Et dans la vieille Europe, ces odeurs-là ont engendré le pire, beaucoup ne l'oublieront jamais! Enfin, moi qui suis francophile, j'avoue que lorsque les gens du Front dit "national" brandissent le drapeau tricolore et chantent la Marseillaise, je ne crois certainement plus que cette France-là incarnerait une part de l'Espérance humaine.
    Voici une idée de ce que j'avance à propos de Marine :
    http://lelab.europe1.fr/t/la-fessee-d-anne-sophie-lapix-a-marine-le-pen-591

  • Archives de Vigile Répondre

    15 janvier 2012

    Multiculturaliste, européiste http://www.egaliteetreconciliation.fr/Melenchon-fait-la-promotion-de-Maastricht-5637.html#forum4920, opposé à la souveraineté de la France qu’il décrit comme un recul. Atlantiste (OTAN) qui soutint avec obstination l’agression contre la Libye, http://www.lariposte.com/libye-onu-melenchon-persiste-et,1587.html etc., les Français auraient intérêt à y regarder deux fois avant d’accorder leur appui à celui qui semble n’être là que pour nuire à Marine LePen, http://www.liberation.fr/c/01012356542-c et se rallier au PS de François Hollande au deuxième tour. Comme Mélenchon ne fait que 6% dans les intentions de vote et que, semble-t-il, 64% de ses appuis iraient à Marine LePen au second tour, http://www.lepost.fr/article/2011/06/26/2533887_64-des-electeurs-melenchon-voteraient-marine-le-pen-au-second-tour-normal_1_0_1.html , la base ne suivrait pas massivement un appel de Mélenchon à se rallier à ses sympathies de toujours, le parti socialiste, http://www.leparisien.fr/flash-actualite-politique/2012-melenchon-expose-sa-strategie-n-exclut-pas-un-accord-avec-le-ps-18-10-2011-1658939.php parti de l’oligarchie qui a mené la France dans la situation désastreuse qu’évoque José Fontaine. Toujours dans les sondages, Marine LePen à 20% représente quant à moi, la seule possibilité de mettre en cause l’ordre établi. Sur de nombreux blogs et sites contestataires français, ils sont nombreux à mettre en doute la crédibilité de cet homme qui ne serait pas l’alternative qu’il fait mine d’incarner.
    Voici notamment d'autres arguments tirés d'un Blog pris au hasard :
    «Il propose quasi le même programme que le FN, ce qui est assez amusant mais pas surprenant lorsqu’on a identifié les leviers de la reconquête de la souveraineté nationale , mais avec une différence essentielle qui enlève une bonne part de la crédibilité à son projet.
    Le FdG se veut toujours de gauche, donc exclut le peuple de droite, et surtout se veut internationaliste! Il rejette avec le plus grand mépris toute volonté de souveraineté populaire via la dimension nationale. Pour lui il faut toujours s’en remettre à l’UE ou à un gouvernement supra-national qui défendrait les droits humains. Or cela n’est pas possible dans ce monde actuel ou un futur gouvernement supra-national sera soumis aux banksters et aux puissants, comment croire autrement? Comment croire que notre souveraineté populaire progressera en se remettant à l’UE alors que celle-ci progresse sûrement vers la dictature? C’est impossible. Notre souveraineté nous ne pourrons réellement la reprendre que lorsque nous retrouverons notre souveraineté nationale c’est clair, net et sans appel.
    Mais pour le FdG le souverainisme national est un repli, exactement ce que pense les mondialistes et les européistes de l’UMPSEE. Le FdG s’inscrit donc dans cette logique mondialiste et s’appuie sur la lutte des classes marxistes pour tenter de toucher une partie du peuple, suffisamment en tout cas pour affaiblir le FN ce qui est son véritable objectif. Est-ce vraiment une bonne chose pour le peuple français?»
    https://litinerantcitoyen.wordpress.com/2012/01/13/melenchon-le-franc-macon-revolutionnaire-en-carton/
    Cordialement / GV

  • Archives de Vigile Répondre

    15 janvier 2012

    Bonjour
    Excellent papier, comme presque tous les publiés ici par José Fontaine. (Attention quand même. Il faut commencer la lecture dans la colonne de droite et suivre par le bloc principal pour bien saisir le sens du texte).
    Pour les lecteurs intéressés, on peut suivre l'intervention télévisuelle de Jean Luc Mélenchon dans le cybercarnet du candidat du Front de Gauche à la présidence française. http://www.jean-luc-melenchon.fr/theme/videos/
    On peut voir l'émission complète « Des paroles et des actes » (plus de deux heures) ou des extraits choisis.
    C'est une émission de la chaine publique France 2, pas Antenne 2 (petit lapsus de monsieur Fontaine, qui a retenu la dénomination ancienne de la chaine ; lapsus que je souffre aussi souvent).
    Mikel Aralar. Madrid (Espagne)

  • José Fontaine Répondre

    15 janvier 2012

    La situation en Europe est tellement grave que l'on peut penser que Mélenchon a peut-être une petite chance de passer au premier tour voire même au second. Je dis bien que je dis cela parce que la situation est grave en Europe. Ce ne sont plus des trotksistes qui disent que le capitalisme va s'effondrer mais des économistes, y compris des économistes de droite. Non seulement neuf pays ont vu leur cote dégradée mais les autres sont sous surveillance négative, même l'Allemagne. La France semblait tellement solide.. Et l'Allemagne, si elle se retrouve en difficultés? Tout est pensable...
    http://www.foxytradingclub.com/vcc-hidden/actualites/vite-cest-chaud/le-figaro-conjoncture-le-monde-vu-par-les-agences-de-notation
    http://www.wort.lu/wort/web/fr/economie/articles/2011/12/169595/la-note-du-luxembourg-placee-sous-surveillance-negative.php

  • Archives de Vigile Répondre

    14 janvier 2012

    Bonjour José Fontaine,
    Mélenchon aurait tout intérêt à faire alliance avec Marine LePen (et Asselineau, pourquoi pas !)pour constituer une véritable alternative à l'UMP-PS. Or, farouchement hostile à Marine LePen, que ferait Mélenchon au deuxième tour si Hollande (PS) était face à Marine LePen qui fait déjà 20% dans les sondages ? Après avoir passé benoitement 19 ans au PS, certains anticipent déjà que Mélenchon ne servirait que de rabatteur pour le PS au deuxième tour, scellant par son jeu la continuité du pouvoir de l'oligarchie en place. Qu'en est-il ? Mélenchon peut-il être pris au sérieux ?
    Cordialement / GV