Visage de la guerre

Billet de Caroline



Éric Maheu a vingt-cinq ans
et compte six années de service
auprès des Forces armées.
« J'ai toujours voulu être dans l'armée,
c'est un rêve d'enfance.
Je veux servir mon pays, me sentir utile. »
Éric fait partie de l'artillerie.
En août 2007, il devrait retourner en Afghanistan.
En 2004, il participait à la reconstruction du pays.
« Quand on est arrivés à Kaboul,
il y avait de l'électricité jusqu'à huit heures le soir.
Quand on est repartis,
les gens avaient de l'électricité jusqu'à 11 heures.
Grâce à nous, ils pouvaient se risquer dehors
avec plus de sécurité. »
Même si la donne a changé
et que la mission de paix lancée par les libéraux
est vite devenue,
avec l'arrivée au pouvoir des conservateurs,
une guerre au terrorisme taliban,
Éric éprouve une certaine fébrilité
à l'idée de se rendre sur place
pour voir ce qui se passe
pour agir
pour « prendre la place de mes compatriotes, continuer la job ».
« J'ai hâte d'y aller.
Il ne faut pas penser au danger.
Le danger me donne encore plus le goût d'être là-bas
pour faire un bout de chemin, pour faire évoluer les choses.
Je peux aussi bien mourir en traversant la rue ici. »
Selon lui, si la mission a pris la tournure d'une guerre
c'est parce que les talibans tirent sur les soldats
lesquels se voient forcés de se défendre.
« Les talibans, ce sont des individus
qui veulent faire valoir leurs opinions
de la mauvaise façon. »
Le fait d'être le papa d'un petit Jean-Ceb,
qui aura un an et demi au moment du départ,
fera en sorte qu'Éric sera davantage sur ses gardes,
il se montrera plus prudent.
« Mais ce n'est pas une bataille conventionnelle.
Avec une armée, on peut savoir à peu près à quoi s'attendre
tandis que les terroristes,
on ne sait même pas qui ils sont. Comment ils sont habillés. »
Cela fait partie des risques du métier.
Rien à voir avec la mission en Bosnie
à laquelle Éric s'était joint.
« Les maisons étaient délabrées.
Les gens vivaient dans d'espèces de niches à chien,
des garages sans poêle à bois pour se chauffer,
sans électricité, sans eau. C'était désolant.
On était là pour aider. »
« Un jour, ça va peut-être être nous-autres
qui allons vivre une guerre »
aurait confié Éric à sa mère.
« On sera bien contents d'avoir de l'aide. »
Les forces armées pour Éric
c'est « une façon de combattre les injustices
bien qu'il y en aura toujours ».
« Si c'est pas nous,
qui va y aller ? »
Le 14 septembre 2006

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Caroline Moreno476 articles

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Château de banlieue

Mieux vaut en rire que d'en pleurer !


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