Après s'être introduits illégalement dans nos locaux, des militants du groupuscule racialiste ont manifesté devant la rédaction, ce lundi, proférant des menaces et des allusions antisémites. Valeurs actuelles a porté plainte.
Comme annoncé au cours de leur intrusion illégale dans nos locaux, diffusée en direct sur Facebook, samedi, le leader de la Ligue de défense noire africaine (LDNA) est revenu, accompagné d’une poignée de militants, « réclamer des comptes » à Valeurs actuelles, ce lundi après-midi, devant notre siège à Paris, après la publication d’une fiction polémique consacrée à la députée LFI Danièle Obono, parue dans notre dernier numéro et à laquelle nous avons déjà répondu.
Bloqué au bout de la rue par des policiers, le fondateur et porte-parole du groupuscule racialiste Egountchi Behanzin a d’abord demandé à accéder à nos locaux pour débattre avec la rédaction. « Tous les jours, nous allons revenir s’il le faut », a-t-il prévenu, en présence de journalistes d'autres médias sur place. « A travers l’insulte contre Danièle Obono, ce sont les Africains que vous attaquez…, a-t-il ajouté. Les Gaulois n’ont jamais existé, c’est un mythe… »
Puis, le leader de la LDNA, déjà épinglée par le passé pour des propos antisémites et complotistes, a récidivé : « Face à la communauté juive, vous claquez des fesses. Vous êtes comma ça, comme des enfants. Même vous, les policiers. Parce que votre président, on le voit, quand il va au dîner du CRIF et qu’on lève sa main comme une marionnette. » Une sortie saluée par les autres militants sous des applaudissement et des « bravos » répétés.
Plus loin, une militante véhémente a hurlé face aux policiers : « Assumez votre putain de racisme ! Trump, il assume son racisme ! Macron doit assumer son racisme ! Il a fait une interview avec Valeurs actuelles en parlant de l’immigration. » Brandissant la menace, Egountchi Behanzin a poursuivi : « Si vous écrivez contre les noirs, alors vos bras nous allons les arracher, et vous n'aurez plus de bras pour écrire quoi que ce soit. Nous allons vous arracher vos bras... C’est comme ça, dorénavant, ce sera dans l’autodéfense. »
Quelques instants plus tard, le directeur de la rédaction est descendu pour discuter avec les manifestants. « Je regrette cette polémique, c’est pour ça qu’on a présenté nos excuses à Danièle Obono », leur a déclaré Geoffroy Lejeune. « Ce qui vous rend hystériques aujourd’hui, c’est que vous ne supportez pas qu’on puisse évoquer, qu’il s’agisse de nous, d’un historien ou d’un universitaire la question de l’esclavage autrement qu’en disant que c’est l’Occidental qui a esclavagisé l’Africain », a-t-il encore expliqué à propos de leur « discours indigéniste et racialiste ».
Visiblement choqué par le mot « racialiste », le leader de la LDNA a répondu : « Racialiste ? Vous, venant d’un nazi comme vous, d’un facho comme vous ?... Vous, vous êtes obsédés de la race, vous parlez tout le temps de la race... », avant d’utiliser le mot « nègres » pour se désigner lui et ses militants, puis d’en revenir à son obsession pour la question juive. A la suite de l’intrusion illégale dans nos locaux, Valeurs actuelles a porté plainte.