SHAWINIGAN

Vers des élections provinciales ?

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Faudra bien que ça arrive un jour

SHAWINIGAN – Sans démentir pour autant que la pluie d’annonces qui a eu lieu dans la semaine du 3 février à Shawinigan était préélectorale, Mme Marois a soutenu travailler ardemment pour le bien-être des citoyens du Québec et que plusieurs projets sont sur la table. Des élections seront déclenchées au moment opportun.
«Vous comprendrez bien que la position de l’opposition à l’heure actuelle m’inquiète un peu. Leur attitude envers le budget, par exemple, semble être celle de le bloquer. D’ailleurs, ce budget, ils ne l’ont pas vu et je trouve particulier qu’on se prononce sur un budget qu’on n’a pas encore vu. Il y a eu aussi des blocages importants sur la loi sur la langue qui n’est toujours pas adoptée et aussi sur la loi sur la banque de développement économique.»
À propos de cette tournée exceptionnelle, la chef affirme avoir pris davantage soin de la Mauricie et du Centre-du-Québec puisque ces régions ont été écorchées par le passé. «Bien que certains montants s’inscrivaient dans des programmes réguliers, certains provenaient du Fonds de diversification économique.»
La première ministre a souhaité faire le point sur les discussions qui ont eu lieu lors du caucus. «Nos élus, députés et ministres, contents de leurs circonscriptions, ont été nombreux à participer à cette tournée exceptionnelle. Tout comme moi, ils ont hâte de reprendre les travaux à l’Assemblée nationale du Québec, dès mardi.»
Un retour à Québec
Mme Marois se dit heureuse de retourner à l’Assemblée nationale et de débattre avec le chef du Parti libéral et chef de l’opposition officielle, Philippe Couillard. «Ce sera l’occasion pour lui de clarifier ses positions. Puisque jusqu’à maintenant, ce n’est pas évident. Il avait pris l’engagement d’avoir une attitude différente, d’être très clair dans ses orientations et pour l’instant, ce n’est pas le cas. Il aura donc le loisir de préciser son point de vue et ses propos, dès mardi.»
Plusieurs dossiers sont sur les planches. «Nous voulons, comme gouvernement, mener à terme ces projets dont, mourir dans la dignité, la consultation sur la charte, l’assurance autonomie ainsi que la politique jeunesse. Ces derniers sont déjà engagés et nous voulons les faire cheminer et même les adopter.»
Mme Marois soutient vouloir poursuivre la politique économique Priorité emploi. «Plusieurs investissements avaient été annoncés, nous allons d’abord faire un premier bilan des premiers effets de cette politique. Par contre, d’autres projets sont à venir, en particulier du côté de l’électrification des transports.»
D’autres défis importants sont dans la mire de Mme Marois, entre autres, l’itinérance et les transports en commun, dont une stratégie concernant le moyen de la mobilité durable sera rendue publique prochainement.
Le livre blanc
La première ministre considère le livre blanc annoncé lors de la rencontre à Trois-Rivières comme une occasion de faire le point sur l’ensemble des relations entre le Québec et le Canada. Cependant, de son point de vue à titre de chef du Parti québécois, la souveraineté reste l’objectif à poursuivre. «Après presque 20 ans de débat sur la question de l’indépendance du Québec, je crois que le moment est venu d’en faire état. Surtout, étant donné que M. Couillard veut nous amener vers la signature de la constitution sans consultation et sans condition. Je trouve cela très inquiétant. Ce livre blanc fera le point sur l’avenir du Québec et l’exercice sera très rigoureux.»
L’opposition critique
Le chef de l’opposition officielle, Philippe Couillard, de passage dans la circonscription de Laviolette en début de semaine accuse le gouvernement Marois de laisser tomber les travailleurs sylvicoles et de priver les régions de centaines d’emplois. «L’industrie forestière est au cœur de 140 municipalités du Québec et représente plus de 60 000 emplois. Elle constitue une activité économique des plus importantes», soutient M. Couillard.
Prêt pour d’éventuelles élections, le chef de l’opposition mettra l’accent sur la création d’emploi. En ce qui concerne la pluie d’annonces de la part du Parti québécois, il considère avoir passé l’époque où on achète des votes avec ce genre d’initiatives après avoir négligé une région pendant plusieurs mois.
Les députés de la Coalition avenir Québec (CAQ) semblent également donner de la crédibilité aux rumeurs de la tenue d’élections ce printemps. Du moins, ils affirment être prêts. «Je peux vous assurer qu’il y aura un candidat de la Coalition avenir Québec dans chacun des 125 comtés du Québec», a promis le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel.
La CAQ accuse également le gouvernement de créer très peu d’emplois malgré les annonces multipliées dans la région. «On va se réjouir de ces annonces quand elles créeront de l’emploi. Mais la réalité, c’est que la région a perdu 12 000 emplois en deux ans et qu’hier, seulement 15 ont été créés. Il fait comme si on était dans l’abondance. Le gouvernement s’est peut-être fait beaucoup de petits amis en allant porter des chèques un peu partout, mais il ne s’est certainement pas fait l’ami des contribuables», a souligné M. Martel.


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