Si l’UPAC était un film policier, on dirait de lui que c’est un navet. Quelle déception !
Les Québécois sont en droit d’exiger des comptes de la part de ceux qui ont mis sur pied cette police anticorruption dont l’étendard a beaucoup pâli.
Quand on y ajoute la commission Charbonneau qui s’est terminée en queue de poisson, ça fait des tonnes de fric pour bien peu de résultats. Surtout quand il est question de ce qui approche, de près ou de loin, la politique provinciale du Parti libéral du Québec (PLQ) plus particulièrement.
La barre haut !
On se souviendra qu’en décembre 2014, dans son bilan de fin d’année, le patron de l’UPAC, Robert Lafrenière, plaçait la barre haut pour son organisation. Notamment dans les enquêtes (Joug et Lierre) qui touchaient des proches du PLQ, lesquelles devaient aboutir, avançait-il, en 2015.
On connaît la suite. Les Jean Charest, Marc Bibeau et compagnie n’ont toujours pas été inquiétés.
Ironiquement, lors de son bilan de fin d’année en 2015, le commissaire Lafrenière avait été beaucoup plus prudent... « Ce sont des dossiers qui prennent du temps ! »
Quels bandits ?
Robert Lafrenière est parti, non sans un dernier coup d’éclat, en annonçant sa démission le jour des élections en 2018 ! Quel sens du spectacle !
En mai 2017, Lafrenière avait promis d’attraper « le bandit » qui laissait filtrer de l’information névralgique sur l’enquête Mâchurer, laquelle s’intéressait justement à Charest et Bibeau.
Plusieurs observateurs avaient alors remarqué que M. Lafrenière semblait pas mal plus préoccupé, fâché par les fuites dans les médias que par le dénouement des enquêtes visant le PLQ.
Depuis, l’un des épisodes les plus disgracieux de l’histoire du Québec, celui du financement libéral sous Jean Charest, est en train de sombrer dans l’oubli.
Se serait-on trompé de « bandits » à l’UPAC ?