Une politicienne qui a été désignée «raciste de l'année» devient présidente du Parlement danois

Les dérives dangereuses se multiplient partout, signe que tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes

Le nouveau gouvernement de centre-droit du Danemark réduira de moitié le soutien financier des immigrants, alors que Pia Kjaersgaard, fondatrice du parti populiste Dansk Folkeparti, le fer de lance du mouvement anti-immigration dans le pays, vient d’être nommée président du Parlement danois. Il y a quelques années, Kjaersgaard avait été élue « raciste de l’année » par un magazine suédois.
Le Dansk Folkeparti est arrivé second dans les résultats des dernières élections, mais il a refusé de rejoindre le gouvernement du Parti libéral.
Toutefois, le Dansk Folkeparti a indiqué qu'il soutiendrait le gouvernement du Premier ministre libéral Lars Rasmussen au Parlement. Des ministres du gouvernement ont déjà démontré l’influence que le parti de Kjaersgaard exerce sur eux lorsqu’ils ont dévoilé une série de mesures contre l'immigration.
Ainsi, après le mois de septembre, les immigrants qui arriveront au Danemark recevront une aide à l’intégration réduite de moitié. Une personne seule percevra un montant mensuel de 5945 couronnes danoises (environ 796 euros), alors que par le passé, les immigrants recevaient une somme de 10 849 couronnes par mois. De même, l’aide pour les couples avec enfants est réduite de 28 832 couronnes à 16 638 couronnes.
Inger Støjberg, le ministre danois de l'Intégration, explique que le gouvernement a décidé de se montrer plus strict afin de mieux contrôler les flux de demandeurs d'asile au Danemark. Le ministre a déclaré qu’il s’agissait de la première d’une série de mesures que le gouvernement compte introduire pour contrôler les flux d’immigration. L'année dernière, le Danemark a reçu 14 792 demandeurs d'asile, contre 7557 l'année précédente. Toutefois, c’est bien moins que la Suède, qui a recueilli 81 301 demandes d'asile l'année dernière.
Le gouvernement danois a également indiqué cette semaine qu'il allait durcir les contrôles aux frontières. En 2011, l'Union européenne avait critiqué le Danemark lorsque la coalition de centre droit avait réintroduit les contrôles aux frontières. Avec ces déclarations, il y a fort à parier que l’UE restera sur ses gardes.
Kristian Jensen, le nouveau ministre des Affaires étrangères danois, a affirmé que le pays respecterait les règles de Schengen sur la libre circulation, mais qu’il allait renforcer la présence policière et la surveillance des plaques d’immatriculation aux frontières.
Les observateurs se demandent quelle sera la durée de vie du nouveau gouvernement danois. Le Parti libéral ne dispose que de 34 sièges au Parlement danois, qui en comprend 179 au total. Selon certaines sources, le gouvernement pourrait tenter de conclure des accords avec d’autres formations politiques.


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