Pendant que les universités se débattent avec de « douloureuses » compressions budgétaires, la politique d'exonération partielle des droits de scolarité consentie aux familles du personnel des universités a coûté 12,5 millions $ depuis 2009 aux universités, dont 2,8 millions pour la dernière année financière seulement.
Une information obtenue en vertu de l'accès à l'information qui indique que tous les établissements accordent une telle exemption, à l'exception de la plupart des universités affiliées au réseau de l'Université du Québec.
Ce sont trois établissements de la région de Montréal qui déboursent le plus, l'Université de Montréal ayant versé 3,3 millions $ en compensations en cinq ans, Concordia, 2,8 millions $ et McGill, 2,1 millions $. En ce qui a trait à l'Université Laval, cette politique représente 1,4 million $ pour la même période et 1,3 million $ pour l’Université de Sherbrooke.
Même si les droits de scolarité ont été gelés pendant des années, les montants varient généralement, à la hausse d'une année à l'autre, en raison du nombre croissant de bénéficiaires.
Quant aux pourcentages de la facture remboursée, il fluctue d’une institution à l’autre. Ainsi, à Sherbrooke, 50 % de la note est payée par l'établissement employeur; à McGill, c'est 66 %; à l'Université de Montréal, 90 %; Bishop, 100 %. À l'Université Laval, le montant assumé par l'institution est plafonné à 300 $, ce qui représente environ 21 % de la facture normale.
Avouons qu’une telle « largesse » de la part des directions universitaires envers la progéniture de leur personnel laisse plutôt un arrière-goût amer de favoritisme pour le moins déplacé, voire éhonté, dans un contexte où nos institutions du haut savoir clament à tout vent qu’ils peinent à boucler un budget équilibré…Une politique scandaleuse qui dépasse l’entendement et les règles élémentaires d’une gestion équitable!
Hors du Salon bleu point de salut
Nouvel épisode dans la saga suscitée par les « questions » de Jacques Duchesneau à l’endroit d’André Boisclair relativement aux événements entourant l’octroi d’une subvention au projet de réfection de l’église St. James : le paiement des frais judiciaires encourus par la « défense », en l’occurrence Jacques Duchesneau, François Legault et la CAQ.
À cet effet, le chef de la CAQ a déclaré s’en remettre aux règles de l’Assemblée nationale pour déterminer si les contribuables paieront ces frais de défense. Or, les dites règles sont claires : les députés ont généralement droit au paiement de leurs frais juridiques à même les fonds publics s’ils font l’objet d’une poursuite civile liée à l’exercice de leurs fonctions pour « tous propos tenus à l’intérieur du Salon bleu de l’Assemblée nationale. » Toutefois, comme les déclarations des membres de la CAQ jugées diffamatoires par André Boisclair ont été lancées dans un corridor du Parlement et répétées en conférence de presse, François Legault et Jacques Duchesneau s’exposent à des poursuites. Quant aux partis politiques, ils sont tenus de payer eux-mêmes leurs frais juridiques dans une cause civile comme celle-là.
En conséquence, les caquistes devront assumer leurs frais judiciaires…et leurs « questions » bassement tendancieuses envers André Boisclair!
Droits de scolarité réduits aux familles du personnel universitaire
Une facture salée de 12,5 m$ sur cinq ans
Hors du Salon bleu point de salut
Tribune libre
Henri Marineau2095 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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1 commentaire
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
1 octobre 2013C'est au sujet du Dr Philippe Couillard que j'ai déjà mentionné que les frais de sco ne lui ont pas été collectés à l'UdeM puisque son père était un dévoué prof de bio.
Incidemment, cette politique ne devrait peut-être pas être trop décriée puisqu'elle constitue un attrait pour les profs, qui ne touchent pas un revenu concurrentiel... avec les industriels??... et leurs avantages occasionnels... de maris fidèles (Nanette)