Il est 22h45, le 2 mai 2011
Il semble bien que le PC formera un gouvernement majoritaire… Bon, j’entends à la radio que c’est fait.
Au Québec, plus de 50, peut-être même 60 NPD.
Un parti sans racine aucune au Québec, ultra-centralisateur et dont très peu d’électeurs connaissent le millième du programme.
Qu’on ne vienne pas me dire que le complexe économico-médiatique n’y est pour rien. Oui, les techniques de manipulation de l’opinion publique atteignent des sommets inédits.
Éric Duhaime doit jubiler. Ce champion de la droite capitaliste et fédérâleux inconditionnel, mais qui, le tout premier, a délibérément misé sur le NPD pour abattre le Bloc, cet abject personnage va désormais se croire très influent. Et le pire, c’est que c’est non sans raison, hélas…
Nous entrons bel et bien dans une ère crypto-fasciste, si tant est que le préfixe crypto soit ici nécessaire. Et le poids du colonialisme au Québec s’alourdit. Perfide Albion, dit-on, oui, les Anglos sont vraiment perfides. Quand même le NPD, un parti en principe de gauche, se prête à de pareilles entreprises, ça fait vomir.
Souhaitons que les poteaux du NPD se montreront aussi ineptes, incultes et ridicules que ceux de l’ADQ en 2007.
Car l’espoir demeure. En effet, le NPD, c’est peut-être l’une des toutes dernières cartes que les héritiers du conquérant anglais n’avaient pas encore joué contre nous. Si cette carte-là, en dépit des résultats du 2 mai 2011, s’avère n’être rien de plus qu’un deux de pique, le mouvement indépendantiste ne tardera sans doute pas à se relever, et plus fort que jamais.
Luc Potvin
Verdun