Geneviève Lajoie - Pauline Marois est assise sur une bombe à retardement qui risque d’exploser bientôt. Une dizaine de députés du Parti québécois seraient sur le point de claquer la porte, a appris Le Journal.
Depuis la crise qui a secoué le parti à la fin octobre, rien ne va plus chez les péquistes malgré le calme apparent. Les mutins qui avaient contesté son leadership ne sont pas du tout contents de la tournure des événements et n’ont pas l’intention d’en rester là. Ils veulent « brasser la cage » à nouveau, de peur que le parti disparaisse si Pauline Marois s’acharne à vouloir demeurer aux commandes.
« Ou elle part, ou c’est nous qui partons. Ce n’est pas vrai qu’on va s’en aller à l’abattoir sans réagir avec Pauline Marois comme chef aux prochaines élections. On risque d’être décimés, de perdre tous nos sièges, sauf un ou deux! » nous a-t-on dit sous le couvert de l’anonymat.
Popularité en baisse
La chef péquiste ne passe pas dans la population. Le dernier sondage Léger Marketing/Agence QMI, qui plaçait Gilles Duceppe comme le sauveur du PQ avec 37 % des intentions de vote, fut une bonne nouvelle aux yeux des dissidents qui y ont vu la « lumière au bout du tunnel ».
Ils ont la ferme intention de poser un ultimatum à leur chef en vue d’un dénouement d’ici au prochain conseil national, qui a été reporté aux 28 et 29 janvier 2011.
« On attend après la partielle de Bonaventure. On sait qu’on va se faire planter anyway », nous a-t-on dit.
Au caucus, c’est plutôt silencieux. Mme Marois parle abondamment, de même qu’Yves-François Blanchet, son ardent défenseur. André Villeneuve (Berthier), Sylvain Pagé (Labelle), Daniel Ratthé (Blainville), Guillaume Tremblay (Masson), Guy Leclair (Beauharnois) et Mathieu Traversy (Terrebonne) font partie des députés qui ont provoqué la mutinerie il y a un peu plus de deux semaines. Selon nos informations, d’autres députés se seraient ajoutés à cette liste.
De l’huile sur le feu
Les dissidents ont été choqués de la sortie publique de Pauline Marois à l’émission Mongrain sur les ondes de TVA. C’est la goutte qui a fait déborder le vase. La chef du PQ a alors prévenu qu’elle restait en poste et qu’elle allait montrer la porte à ceux qui contesteraient son leadership à l’avenir. Les mutins comptent la mettre au défi.
CITATION
« Ou elle part, ou c’est nous qui partons »
— Une source anonyme
PQ
Une dizaine de mutins prêts à partir
« Ou elle part, ou c’est nous qui partons »
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