S'unir sans se faire harakiri

Une coalition s'impose entre QS et le PQ

Pourquoi pas "Le Parti de l'Unité"

Recomposition politique au Québec - 2011


Si la Parti Québécois peut se prévaloir d’avoir donné la parole à la souveraineté du Québec à travers une structure politique sérieuse, toutefois, il est loin d’avoir fait le plein de toutes les voix qui portent l’indépendance du Québec et les projets de société qui peuvent y être associés. Québec Solidaire, avec la prestation exceptionnelle d’Amir. Khadir, rejoint de plus en plus, non seulement des indépendantistes, mais aussi des militants pour un nouvel ordre social, politique et économique.
Lorsque, dans les années 1960, Salvador Allende a réalisé la coalition entre tous les partis de gauche et de centre gauche pour en faire l’Unité Populaire, il a eu raison d’Edouardo Frei et de la Démocratie chrétienne. Il a fallu l’intervention de l’Empire à travers les forces armées chiliennes pour le déloger de ce pouvoir acquis par les voies les plus démocratiques. La coalition des partis de gauche avait gagné le combat de la démocratie. Aucun des partis politiques de cette coalition ne s’était fait harakiri. Ils avaient trouvé suffisamment de points convergents. Il doit en être ainsi pour nous : une coalition permettant d’unir diverses forces politiques ayant tous en commun l’indépendance du Québec.
Il est urgent que le Parti Québécois réajuste son tir et qu’il devienne vite un interlocuteur intéressant pour Québec Solidaire. Pendant des années j’ai milité avec le Parti Québécois et si, maintenant, les choses demeuraient ce qu’elles sont, mon vote irait fort probablement à Québec Solidaire. Le Parti Québécois ne peut plus s’approprier l’exclusivité du projet de l’indépendance du Québec et s’il veut que ce projet avance, il faut qu’il s’ouvre avec dignité et respect à une coalition avec d’autres forces politiques allant dans le même sens.
À mon humble avis, Québec Solidaire est là pour rester et pour croître. Il appartient aux dirigeants du Parti Québécois d’en faire une juste évaluation. Ce n’est toutefois pas en l’affublant de bien des torts, comme certains ont commencé à le faire, qu’il s’en fera un ami. Il y actuellement une lecture de la réalité qui doit être révisée et vite. Autrement, Charest et la droite québécoise s’amuseront encore longtemps avec nos petites luttes de pouvoir. Cette fois, le grand responsable ne sera pas Québec Solidaire, mais le Parti Québécois lui-même. Son leadership doit s’imposer non pas par la force du nombre, mais par celle des idées et des intérêts supérieurs de la nation québécoise.
Ne nous laissons pas entraîner par cette droite infiltrée dans nos rangs et dont le seul but sera de faire échouer toute coalition. Nous savons comment elle travaille partout à travers le monde. Soyons vigilants.
Le texte de Josée Legault est à méditer tout comme celui de Lise Payette dont elle donne le lien au Devoir.
Oscar Fortin
Québec, le 24 mai 2011
http://www.vigile.net/PQ-vs-Khadir

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Oscar Fortin292 articles

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citoyen du Québec et du monde

Formation en Science Politique et en théologie. Expérience de travail en relations et coopération internationales ainsi que dans les milieux populaires. Actuellement retraité et sans cesse interpellé par tout ce qui peut rendre nos sociétés plus humaines.





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12 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2011

    Mme Maude Levasseur: je me permets de vous apporter deux précisions importantes que vous pourrez vérifier dans vos recherches. La première est que le Chili est l'un des pays de l'Amérique latine dont la tradition démocratique est la plus solide et où l'armée se faisait un devoir de respecter l'ordre constitutionnel. Cette tradition a pris fin avec le coup d'État militaire dirigé par le général Pinochet et téléguidé de Washington.
    Mon second point est que les élections municipales réalisées six mois avant le 11 septembre 1973 avait augmenté l'appui de l'électorat chilien à l'Unité populaire. Je vous invite à relire ces pages d'histoire pour réaliser que l'Unité populaire, formés d'autant de partis, n'avait pas faibli et qu'elle avait augmenté ses appuis auprès de la population. Ses adversaires, voyant que la démocratie ne fonctionnerait pas pour y mettre un terme ont chois les armes, encore une fois sous la pression de Wahshington et de l'oligarchie locale.
    Voilà madame en peu de mots ce qu'il faut savoir sur le Chili des années 1960 et 1970: une tradition de grande démocratie et une coalition dans l'Unité populaire qui a eu raison par des voies démocratiques des oligarchies.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2011

    M. Oscar Fortin
    Je suis très surprise de l'exemple que vous me donnez, mais si vous connaissez l'histoire d'Allende au Chili, la fusion des groupes de gauche à été une catastrophe et pour finir après 3 ans de règne, Allende a subit un coup d'État par sa propre armée.
    Les clans, les chicanes internes et les luttes de pouvoir entre tous ces clans fusionnés à l'interne ont eu raison de ce mauvais choix. En plus me donner un exemple d'un pays qui n'a jamais connu la démocratie, c'est assez surprenant.
    Vous avez au Québec comme exemple QS qui ne s'est pas adaptée à la fusion avec le parti communiste et qui a fait d'Option citoyenne une option à la dérive. Consultez l'histoire de la formation QS et vous allez découvrir que ces gens là n'ont aucune propension pour la négociation à moins de mettre en valeur première leur option ultra communiste.
    Amir Khadir fait partie de ce groupe et même il a touvé les moyens de le camouffler. Ça me surprendrait pas que QS se transforme en NPD Québec pour les prochaines élections, ce que l'UFP était avant de se transformer en plusieurs noms ensuite. QS est un caméléon politique communiste. Ça ne déplait pas non plus à Mme Françoise David puisqu'elle a des antécédents socialiste-communiste sur les bords.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mai 2011

    Mme Maude Levasseur: lorsque dans les années soixante, Salvador Allende, socialiste, a pris l'initiative de promouvoir une coalition entre tous les partis qui avaient en commun le mieux être de la populations en particulier des plus pauvres en favorisant une meilleure redistribution de la richesse et un plus grand contrôle sur les principales richesses du pays, il s'attaquait à bien des défis: parti communiste, gauche chrétienne, démocratie chrétienne centre gauche et de nombreux autres. Après bien des rencontres, bien des débats et en dépit de nombreuses divergences, ils en sont venus à former l'UNITÉ POPULAIRE.
    Je pense que l'indépendance du Québec regroupe suffisamment de monde, que ce serait irresponsable de ne pas faire tout pour que leur vote soit comptabilisé en soutien à cette indépendance. Pour celà Mme Marois et d'autres doivent prendre l'initiative d'en parler, d'identifier les problèmes à surmonter et de travailler pour réussir.
    Ce ne sera pas en critiquant ici et là que l'on va créer les conditions d'un dialogue constructif. Il faut que les mouvements et les partis qui se disent indépendantistes se parlent. Je pense que Québec solidaire est là pour rester. Aussi bien faire avec.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mai 2011

    Ce n'est vraiment pas une bonne idée de fusionner le PQ avec QS.
    QS est à cent mille lumière du programme du PQ et la composante de leur groupe est vraiment aberrante. On ne peut pas travailler avec du monde qui n'ont pas d'atomes crochus avec ce que l'on est vraiment. On a pas le temps de perdre nos énergies pour rien.
    Pour QS l'indépendance et surtout avec Amir Khadir, l'idée est au dernier rang de leurs préoccupations. C'est un leurre de penser qu'ils sont souverainistes pour l'ensemble des membres. Le Parti Communiste a fusionné à condition de ne pas trop entendre parler d'indépendance pour mettre de l'avant leur politique de gauche dépassée et Khadir faisait partie de ceux-là pour attirer l'attention pour travailler sur un autre scénario. Allez analyser leur programme et leur direction du parti ça va vous en donner une bonne idée.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mai 2011

    On dit qu'il y a des nationalistes à l'ADQ. C'est vrai. Mais ce ne sont pas des indépendantistes. Ils sont et veulent demeurer canadiens. Alors vous ne ferez jamais l'indépendance avec des nationalistes "mous". Bien sûr, ils veulent une plus grande autonomie pour le Québec, mais toujours dans le giron canadien.
    Et à ceux qui croient qu'en 1995 beaucoup de jeunes de l'ADQ ont voté pour le oui, possiblement changeront-ils d'idée s'ils lisent le livre d'André Néron , "Le temps des hypocrites".
    Si nous savons présenter à l'électorat un véritable changement plutôt qu'une promesse de bon gouvernement, les indépendantistes du PLQ, de l'ADQ voteront alors pour l'indépendance. Mais pour cela il faut oser...

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mai 2011

    Il y a quelque temps j'avais écrit un article sur ce site portant sur le sujet en cause. Je viens de le relire et il peut éclairer le sens de mon approche et en rassurer plusieurs. J'en fais le rappel aux lecteurs et lectrices de Vigile.
    http://www.vigile.net/L-independance-du-Quebec-et-le

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mai 2011

    Si on lit bien mon texte, je ne parle en aucun moment de droite ni de gauche. Je dis toutefois qu'il y a des projets de transformation de la société, tant sur le plan politique et économique que sur le plan social qui se greffent à une conquête d'indépendance. Le projet de Société du PQ n'est pas nécessairement celui de QS ou d'autres organismes également désireux que le Québec deviennent indépendant.
    Le point important est que les principaux leaders qui portent le rêve de l'indépendance du Québec se rencontrent non pas comme des frères ennemis, mais comme des militants oeuvrant à l'indépendance et à l'instauration d'une société plus juste, plus équitable, plus participative. Parler de celà, ce n'est pas parler de communisme ni de socialisme ou de toute autre idéologie de gauche ou de droite, mais c'est parler du gros bon sens visant le mieux être de toute une société. Laissons aux adversaires le soin de nous enfermer dans une idéologie pour mieux faire oublier les vrais problèmes auxquels il faut s'attaquer. Quant à nous, parlons des vrais problèmes et mettons en commun les diverses manières de les résoudre. Oublions un instant la droite et la gauche et donnons des réponses concrètes aux questions soulevées par la situation actuelle dans laquelle les 7 millions de Québécois et Québécoises vivent. Il n'est pas question de répondre à toutes les questions avant même d'exister comme pays. Il y a toutefois une question que nous ne pouvons pas nous permettre de manquer, c'est celle visant la conquête de notre indépendance. Il sera toujours temps de poursuivre les mises en commun pour donner à cette indépendance un visage humain et profondément Québécois.
    La formule de la coalition, je ne la connais pas, mais je sais que si les diverses forces qui aspirent à l'indépendance se mettent ensemble pour en parler, il en sortira quelque chose de positif et d'innovateur. Il est urgent que des initiatives allant en ce sens se prennent.

  • Robert Bertrand Répondre

    25 mai 2011

    Réaliser une alliance circonstancielle comme il y a déjà eu une - opposition circonstancielle -- le temps d'affirmer le PAYS et le prendre en charge.
    S'il y a lieu, ensuite, on sera de gauche de mi-gauche de centre de mi-droite. Toutes les options demeureront ouvertes.
    S'entendre sur des éléments de base: nécessité de servir TOUS LES QUÉBÉCOIS, non pas seulement une classe de privilégiés qui reçoivent des contrats.
    IL FAUT ÊTRE. Voilà l'essentiel.

  • Yves Rancourt Répondre

    25 mai 2011

    Monsieur Fortin,
    Je respecte vos opinions mais j'aimerais savoir comment, concrètement, une telle coalition pourrait fonctionner d'ici l'élection( après l'élection, c'est plus facile, on l'a vu avec l'ADQ en 1995): je vois mal comment cette coalition permettrait d'éviter la division du vote souverainiste lors du scrutin, à moins que l'un des deux partis accepte de suggérer à ses membres de voter pour l'autre parti, ce que l'on aurait jamais vu dans notre histoire politique? Y voyez-vous seulement un simple pacte de non-agression? Ou quelque chose d'autre?
    Quant à votre idée d'une coalition de gauche, ne signifierait-elle pas à toutes fins utiles le rejet des gens de la droite( de l'ADQ entres autres), dont des partisans d'une droite modérée. Je ne crois pas que l'on puisse réaliser l'indépendance en mettant de côté dès le départ des pans entiers de notre société même si on ne partage pas certaines de leurs opinions. J'ai bien aimé personnellement en 1995 ces jeunes de l'ADQ se ranger derrière le oui au référendum, non parce qu'ils s'identifiaient à la gauche ou à la droite mais parce qu'ils voulaient un pays. Je crois que c'est ce genre de coalition qu'il faut bâtir si cela est possible.
    Je trouve enfin que vous en mettez un peu trop sur le dos du PQ. C'est QS qui, en se créant, a contribué à diviser le vote souverainiste et qui cherche à grossir ses rangs en puisant toujours au PQ. Je crois que vous devriez d'abord adresser votre demande de coalition à QS plutôt qu'au PQ; mais je vois bien de quel côté votre coeur penche et, dans votre cas, c'est sans doute irréversible si j'en crois votre discours?
    Mes salutations respectueuses.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mai 2011

    Il est illusoire de penser que l'union PQ-QS serait suffisante pour faire l'indépendance. Nous avons absolument besoin des souverainistes et nationalistes plus ou moins «mous» qui se retrouvent à l'ADQ ou avec Legault.
    On ne cite jamais assez Marcel Léger: La souveraineté n'est ni à droite, ni à gauche, mais droit devant.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mai 2011

    Ne laissons pas passer l'occasion de signaler comment l'expérience de M. Fortin en Amérique latine peut s'arrimer efficacement à la situation politique particulière au Québec. On peut différer de stratégie face à l'urgence de déloger le PLQ, considérant le temps que peut prendre une telle coalition, mais c'est le résultat final qui compte.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mai 2011

    Je pense que vous avez tout-à-fait raison.
    Cette Coalition Populaire pourrait faire directement concurrence à la Coalition Legault et offrir un véritable changement à l'électorat.
    Espérons que les dirigeants du PQ, en mettant l'accent sur le but ultime,l'indépendance du Québec, sauront prendre le leadership en cette matière.