«J’ai toujours préféré la liberté à tout le reste.»
Voltaire
Référence: «Coming out» indépendantiste / Pierre Cloutier
Sous mode d’une légère digression.
En apparence.
En effet. L’Indépendance nationale n'est pas une question de Partis, de personnalités publiques ou de circonstances (ou de momentum). Ni même de Droit, d'ailleurs.
C'est une question - le reste n’étant que plomberie - de simple Dignité*.
Dont le contre-exemple, ou l’antithèse, pourrait s’incarner - outre le Philippe Pétain qui nous fait office de Premier ministre (mais l’évidence ferait d’un tel rappel un truisme confinant au ridicule) - chez un Eric (sic) R. La Flèche. Par exemple.
Ce PDG «québécois» de Metro / Pharmacies Brunet qui, pour justifier ses 3 millions de $ de salaire annuellement, s’emploie à banaliser, ou à occulter, en permanence, tout ce qui pourrait avoir une consonance ou une résonance proprement québécoise. Ou française.
Notamment dans «ses» circulaires commerciales, bilingues of course, de Gaspé à Rouyn, de Gatineau à Chibougamau (nonobstant que Metro, eh oui, constituât l’unique chaîne alimentaire à propriété québécoise). Et en prenant bien garde au passage, et au surplus, d’appeler un chat un chat - à savoir: «La Fête nationale» (Ô syntagme tabou dans les officines de l’épicier en chef!) - en maintenant (opiniâtrement, obstinément, propagande à la mode soporifique dans toute sa majesté, année après année, et encore ces jours-ci) la très French Canadian et aseptisée formule (ethno-religieuse) de «La Saint-Jean» dans ses publicités et ses communications avec la population.
Contre-exemple de la Dignité. Dis-je.
Aussi nommé : Servitude volontaire.
Voire, on ne plus plus activement volontaire.
Hommes et femmes aussi appelés : Naufrageurs empressés de la Nation.
Comme chez tous ses entrepreneurs «québécois» - des Jus Lassonde / Oasis à Cascades ! (le nombre grossit chaque jour) - qui ne se gênent même plus, désormais, d’accorder priorité (!) à l’anglais sur le français dans la présentation, l’étiquetage ou l’emballage de leurs produits.
Le virus s’inocule partout, sous toutes les formes. Et ce, jusque dans les petits patelins où on n’a pas vu un Anglais depuis 1759… Ainsi, dans mon quartier de la légendaire Stadaconé (Vieux-Limoilou, en Québec) - banale illustration entre mille -, en moins de cinquante pas, sur la 3e avenue, entre la 5e et la 6e rue (eh oui! la matrie d’enfance tout à la fois de feus Alfred Pellan et Sylvain Lelièvre), on peut lire en moins de quarante secondes, depuis l’avenue même, tantôt les «Gluten free» de Saucisses & Complices, tantôt les «Bubble Tea» et «Fish Taco» de Soupe & Cie du couple Thériault / Bouchard, et tantôt le ô combien risible «Staff» (On est colonisé ou ne l’est pas, madame!) au dos des gaminets charbon de chacun des membres du personnel de Maître Glacier.
Comme quoi, n’est-ce pas monsieur Eric R. La Flèche, les millions ne sauraient ajouter le plus modeste soupçon d’intelligence, de respect de soi-même - et de dignité - à une indécrottable mentalité d’épicier.
——
En effet, M. Cloutier. L’Indépendance nationale n’est pas une Cause à temps perdu pour voyageur de commerce (dirais-je dans mon lexique personnel). Aussi puisse bien s’en convaincre, en particulier, votre homonyme au sein du petit quarteron des candidats en lice pour guider le Navire à destination du pays de Gilles Vigneault. Hélas, nonobstant le bel esprit de Jean-François (www.vigile.net/archives/00-5/jlg-lisee.html), je ne vois pas beaucoup de gens qui ont l’étoffe d’un authentique bâtisseur de pays parmi ces gentillets personnages. Lesquels, manifestement, n’ont toujours pas compris. Compris que nous sommes en Guerre.
Avec le seul État ennemi - sauf erreur, errance ou aveuglement de ma part - que se connaisse le Québec. J’ai nommé: le Canada.
Avec en tête-de-pont ses milliers d'Éric de Troie tout fin prêts au combat.
Mais que dis-je là ??? En combat permanent ! Et depuis toujours.
Contre Nous-mêmes. Contre la part la plus noble de Nous-mêmes.
Et au coeur de Nous-mêmes.
Jean-Luc Gouin
En Capitale non nationale (aux dires de notre brillant Philippe, ci-devant grand naufrageur en chef du pays de René Lévesque)
Et ce, à quelques heures à peine du début des festivités de la Fête Nationale 2016 des filles et des fils des Félix, des Bourgault, des Miron, des Parizeau et des Falardeau
* Je me suis déjà expliqué à ce sujet. Or n’ayant nulle envie de me répéter en continu, je préfère renvoyer le lecteur à ce (sans doute) déjà-lu/connu (www.vigile.net/archives/00-4/jlg-miroir.html). D’autant que les années, hélas, mille fois hélas, n’apportent pas le moindre désaveu à cette intervention douloureuse de naguère.
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8 commentaires
Archives de Vigile Répondre
25 juillet 2016Bonjour,
On me permettra de revenir à la charge avec une précision d'ordre éditorial.
Je signale donc que la version peaufinée, enrichie et définitive de la présente intervention aura été publiée un peu plus tard, toujours chez notre précieux Vigile national, aux coordonnées cybernéennes suivantes.
Merci.
JLG
Archives de Vigile Répondre
25 juin 2016.
METRO / SUPER C / Pharmacies BRUNET et al.
.
À titre de complément d’informations, voici la liste des 27 membres et de la Direction, et du Conseil d’administration de ladite Chaîne d’alimentation — fier fleuron par ailleurs, comme chacun sait, de l'entreprenariat québécois (dont notamment les grands patriotes - qui en douterait désormais, au lendemain de la St-John ? - Dan Gabbard, Gino Plevano, Christian W.E. Haub, Geneviève Bich, Marc Guaym et autres Roberto Sbrugnera, Stephanie Coyles et Russell Goodman).
Nota : le gérant multi-millionnaire du département des hautes légumes - j’ai nommé le French Canadian de service, monsieur Eric (re-sic) R. La Flèche - figure à l’organigramme des deux (2) assemblées.
Équipe de Direction (14 membres) : Eric R. La Flèche, François Thibault, Christian Boutonnière, Carmen Fortino, Serge Boulanger, Martin Allaire, Geneviève Bich, Mireille Desjarlais, Frédéric Legault, Dan Gabbard, Gino Plevano, Simon Rivet, Roberto Sbrugnera, Yves Vézinarti
Conseil d’administration (14 membres) : Maryse Bertrand, Stephanie Coyles, Marc DeSerres, Claude Dussault, Serge Ferland, Russell Goodman, Marc Guaym, Christian W.E. Haub, Michel Labonté, Christine Magee, Marie-José Nadeau, Réal Raymond, Line Rivard et - «derechef» - Eric R. La Flèche
• —> Courriel général : consommateurs@metro.ca
Merci.
JLG
25 Juin 2016
Nestor Turcotte Répondre
24 juin 2016Albert Camus a écrit: "L'indépendance c'est d'abord le refus de toute négociation." Si le Québec veut prendre ce chemin, il fera l'indépendance. On se tient debout ou pas. Tout le reste n'est que verbiage et vendeurs de vent.
Archives de Vigile Répondre
24 juin 2016Dans les années soixante, notre langue était parsemée d'anglicismes et de déformations. Le joual florissait. L'OQLF fut fondé en 1966. Elle entrepris un excellent travail d'éducation, de sensibilisation de de valorisation de la langue. Les québécois ont embarqués, et en quelques années on a assisté à une nette amélioration.
Aujourd'hui, l'OQLF n'est plus qu'une coquille vide, gracieuseté de nos dénationnalisateurs fédéralistes. On en est rendu que certains jeunes considère le français comme un obstacle à leur conquête du monde.
Archives de Vigile Répondre
24 juin 2016Éric Laflèche n'est qu'un pantin. Je suis un employé de Metro (sans accent). L'actionnaire en contrôle, c'est la firme de portefeuille Jarislowski-Fraser. La Presse et Radio-Cadanas nous font toujours un beau portrait de celui qui se targue d'être le défenseur des actionnaires. Mais je connais l'histoire de sa famille de banquiers d'Allemagne qui ont profité de la méga-inflation de Weimar et notre beau Stephen a su resquillé le service militaire de la Seconde Guerre mondiale en étant octroyé un job de déchiffreur des messages japonais alors que je trouve aucune évidence qu'il connaissait cette langue, ni qu'il ait travaillé au Japon avant ou après la guerre.
Metro, c'est SuperC. C'est aussi Adonis. C'est aussi Dominion et A&P (Atlantic and Pacific). La circulaire de Metro est unilingue anglaise en Ontario.
Mais Metro nous passe des produits faits par d'autres. Je rage quand j'assemble les saucisses de La Fernandière, et que les boîtes sont estampillés Three Rivers Sausages.
Comme je me connais pas de places nommés Three Rivers au Québec, je ne reconnais pas ce produit comme québécois et je le boycotte.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
23 juin 2016Pour "faire une révolution", il faut un PEUPLE! Des citoyens qui se souviennent.
Archives de Vigile Répondre
23 juin 2016La dignité, elle existait beaucoup plus chez notre peuple avant le dernier référendum : Depuis lors, le fédéral et les fédéralistes ont mis le paquet et pris tous les moyens pour travailler subtilement les esprits et les conditions gagnantes pour eux afin d'en réduire l'intensité ou mieux pour la transformer en indifférence, au point même de conditionner, en la ''canadiendisant'', la démarche et l'agenda même de nos dirigeants péquistes: La suite, c'est Saint-Augustin qui l'a écrite:
"À force de tout voir, on finit par tout supporter..
À force de tout supporter, on finit par tout tolérer..
À force de tout tolérer, on finit par tout accepter..
À force de tout accepter, on finit par tout approuver.''
Et oui, monsieur Gignac, les grands commerces et grandes industries, pour la plupart, ont un parti-pris ''canadian'', une sorte de démarche subtile de propagande dans leurs souhaits, voir même dans leur absence de souhaits: Dans le journal le ''Manic'' du 22 juin, la Compagnie Produits Forestiers Résolu, papetière Baie-Comeau et forêt-scierie Outardes, a payé une page, ''À l'occasion des célébrations entourant la Fête Nationale et la Confédération'' pour souhaiter à tous leurs employés et à la population d'heureuses festivités: Il faut le faire dans une région qui vient encore, lors des élections fédérales, de se donner un député blocquiste, et, lors des élections provinciales, de se donner un député péquiste, d'ainsi, de manière outrancière, diluer notre fête nationale dans celle de la Confédération!
Archives de Vigile Répondre
23 juin 2016Monsieur Gouin
Ce matin, en regardant le pamphlet de publicité du Tigre Géant, la veille de la fête de la Saint-Jean Baptiste, cette chaîne montrait seulement des drapeaux du Canada en spécial dont la fête nationale n'est que le 1er juillet. C'est incroyable comme les Québécois sont endormis; ils ne réagissent même plus à quoi que ce soit au niveau de la fierté nationale, de leur langue et de leur culture.
Je crois sincèrement que le processus d'assimilation est assez avancé au Québec et qu'avec ce nettoyage ethnique qui se fait, présentement, à Montréal avec l'immigration massive, que nous aurons bientôt atteint le point de non retour. Je ne crois plus au processus électoral dicté par le 1% qui contrôle tout et je me demande, sérieusement, si la révolution n'est pas la vraie solution pour sortir, une fois pour toute, de ce colonialisme aliénant anglo-saxon au Québec
André Gignac 23/6/16