Créer un nouveau parti n'est pas un jeu, comme on semble le croire. Il faudrait que ce nouveau parti soit nécessaire et qu'il apporte une véritable nouveauté. Comme l'a fait remarquer fort justement M. Bernard Descôteaux, M. François Legault offre au Québec un autre miroir aux alouettes en feignant de mettre entre parenthèses ou mieux d'évacuer la question nationale qui a toujours été au cœur de toute politique québécoise, qu'on le reconnaisse ou non. En réalité, il veut rejouer au Québec la carte du parti de M. Layton.
Face au flou et à l'impuissance des partis «souverainistes», un électorat fantaisiste a pensé qu'il suffisait d'élire le plus improbable des partis à Ottawa pour se donner l'illusion d'échapper à lui-même et de régler du coup notre problème national sur lequel ont achoppé, depuis 1760, sans exception, tous ceux qui se sont aventurés en politique.
Ce qui manque au PQ, c'est une véritable doctrine nationale et une discipline de parti tout entière dirigée vers l'indépendance. Le seul fait d'utiliser le terme souveraineté pour éviter celui d'indépendance est un suffisant indice d'insuffisance théorique et de tiédeur nationale. Le Québec n'a pas besoin d'un nouveau
parti qui ajouterait à la confusion, mais d'une refondation sévère et sans concessions à un civisme collaborateur, à un carriérisme d'ego et à un électoralisme à courte vue. Pourquoi pas un Nouveau Parti québécois?
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Hubert Larocque - Gatineau, le 18 juin 2011
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