Un magnifique projet

Toutes les communautés concernées, notamment les milieux d'affaires de Montréal et de Toronto, devraient d'ores et déjà se mobiliser afin de convaincre les gouvernements et la population du bien-fondé d'un tel projet aux plans économique, culturel et politique.

TGV : Montréal - Windsor/ Montréal - New York


À l'issue de leur entretien la semaine dernière, les premiers ministres de l'Ontario et du Québec ont annoncé une nouvelle étude de faisabilité sur le projet de train rapide dans le corridor Québec-Windsor. Jean Charest a parlé d'un «projet magnifique». Il a raison. Toutes les communautés concernées, notamment les milieux d'affaires de Montréal et de Toronto, devraient d'ores et déjà se mobiliser afin de convaincre les gouvernements et la population du bien-fondé d'un tel projet aux plans économique, culturel et politique.


L'annonce faite par MM. Charest et McGuinty a été accueillie avec un scepticisme compréhensible. L'idée a été évoquée tellement souvent depuis 20 ans!
La dernière fois que les gouvernements ont analysé la chose, c'était en 1995. Le comité d'experts formé à cette fin avait conclu que le projet procurerait au pays des avantages économiques substantiels, malgré les investissements considérables requis (18 milliards). Il faut dire que le groupe avait retenu la technologie du TGV, qui nécessite la construction de nouvelles voies. En 2003, Bombardier a suggéré aux gouvernements de choisir plutôt son JetTrain, pouvant circuler sur les rails déjà en place et donc beaucoup moins coûteux.
Pourquoi les gouvernements devraient-ils investir aujourd'hui dans un tel système de transport alors qu'ils se sont toujours refusés à le faire auparavant? Parce que, depuis 1995, bien des choses ont changé:
- les Canadiens sont conscients plus que jamais de la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Selon la technologie choisie, un train à grande vitesse pourrait apporter une contribution substantielle à notre lutte contre les changements climatiques;
- le Québec et l'Ontario ont amorcé un rapprochement visant à créer un espace économique mieux intégré. La mise en place d'un lien terrestre rapide entre les deux provinces s'inscrit parfaitement dans cette logique;
- pour les voyages de courte durée, l'avion n'est plus la meilleure option. Retards, mesures de sécurité, inconfort: ceux qui voyagent fréquemment entre les deux métropoles rêvent chaque nuit d'un moyen de transport qui leur permettrait d'échapper à cet enfer;
- le gouvernement du Canada se trouve dans une excellente situation financière. Comme il a considérablement réduit sa dette, il pourrait très bien se permettre un tel investissement. Car c'est bien de cela qu'il s'agirait, un investissement. Un investissement en tous points conforme à l'un des objectifs fixés par le gouvernement Harper dans sa stratégie économique: «Créer une infrastructure moderne et de calibre mondial.» Si le Maroc peut entreprendre la construction d'un TGV entre Tanger et Casablanca, pourquoi un tel projet serait-il hors de portée pour le Canada?
L'idée, donc, doit être appuyée. Est-ce faisable? À quel coût? Avec quelle technologie? C'est ce que les gouvernements doivent étudier avec attention, prudence et vision. Il y a une question qui, dans notre esprit, ne suscite aucune inquiétude: y aura-t-il assez de voyageurs? L'expérience toute récente du métro de Laval montre ce que nombre d'autres ont prouvé, partout dans le monde: lorsqu'on leur offre un moyen de transport confortable, rapide et simple, les gens l'adoptent avec enthousiasme.
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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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