Un diplomate turc tué au Kurdistan irakien, Ankara promet de riposter

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Regain des tensions kurdo-turques


Un diplomate turc a été tué ce 17 juillet dans l'attaque d'un restaurant d'Erbil, dans le nord de l'Irak. La Turquie voisine a aussitôt promis de riposter, sans toutefois désigner de coupable.


Le 17 juillet en début d'après-midi, un homme armé a tiré sur des employés du consulat général de Turquie dans un restaurant d'un quartier très fréquenté d'Erbil, capitale du Kurdistan irakien, tuant le vice-consul turc, selon un officier de police cité par l'AFP.


«Un employé du consulat turc et un civil ont été tués, tandis qu'un autre civil a été blessé», a indiqué un communiqué des forces de sécurité kurdes irakiennes.


Le ministère turc des Affaires étrangères a confirmé la mort d'un «employé» de son consulat à Erbil.


L'attaque, qui s'est produite dans une région irakienne où la Turquie dispose de bases militaires, n'a pas été revendiquée.


Un premier bilan de source policière avait fait état de trois morts.


L'agence de presse étatique turque Anadolu a affirmé, citant le responsable du restaurant, que l'assaillant était seul, habillé en civil et muni de deux pistolets, et qu'il a directement pris pour cible les employés du consulat turc. Il a pris la fuite, selon l'officier de police. 


La Turquie promet une «réponse appropriée»


Depuis Ankara, le porte-parole du président turc Recep Tayyip Erdogan, Ibrahim Kalin, a aussitôt promis une «réponse appropriée aux auteurs de cette attaque lâche», sans toutefois désigner de coupable.


Le président Erdogan a ensuite condamné l'attaque sur Twitter. «Nous poursuivons nos démarches auprès du gouvernement irakien et des autorités locales afin de retrouver au plus vite les auteurs de cette attaque», a-t-il affirmé.


Le Kurdistan irakien est une région autonome frontalière de la Turquie. Les troupes turques y mènent depuis mai une opération contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qualifié d'«organisation terroriste» par Ankara, l'Union européenne et les Etats-Unis.


Un porte-parole de la branche armée du PKK, Dyar Denir, a affirmé n'avoir aucun lien avec cette fusillade.


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